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Les mauvais élèves du terrorisme
Publié dans Liberté le 20 - 01 - 2013

L'attaque du site gazier d'In Amenas a reposé, dans exactement les mêmes termes qu'au début des années 1990, la question du traitement du terrorisme islamiste en Algérie. Au bout de plus de vingt ans de tueries et de destructions, le monde n'a pas évolué sur ce sujet.
D'abord, l'Algérie n'a pas évolué. Contrairement à ce que lui reprochaient les gouvernements japonais, britannique et américain, cela fait une quinzaine d'années qu'elle ne fait que cela : négocier. Bien qu'éprouvée par une décennie “noire", elle a consacré une autre décennie à surenchérir, par des concessions en cascade, au profit de terroristes, et sans obtenir plus de répit que celui dû à ses efforts dans la lutte armée contre le terrorisme.
Quand on voit avec quelle facilité le groupe d'assaillants a pu s'introduire dans un site stratégique, supposé hautement surveillé, l'on est en droit de se demander si ce n'est pas cette ambiance “réconciliatrice" et ce discours magique sur l'illusoire “paix revenue" qui auront été à l'origine de la baisse de vigilance sécuritaire. La distraction des responsables de sécurité a toujours contrasté avec l'audace des terroristes : il y a à peine un peu plus de cinq ans, Aqmi s'était permis un attentat contre le Palais du gouvernement ! Alors que les groupes ancêtres d'Aqmi s'étaient auparavant attaqués à des casernes. Nous n'avons donc plus l'excuse de la surprise.
Le mirage de “la solution politique" et de “la réconciliation nationale" a empêché le pays de capitaliser les leçons de sa longue pratique de la lutte antiterroriste. Alors même que se jouait une partie tragique à In Amenas, nos “responsables" politiques continuaient à se disputer les partis-appareils, avec la hargne qu'on leur sait quand il s'agit de s'étriper pour le pourvoir. Le pays paraissait dépourvu d'institutions, comme si, subitement, cela eut été l'affaire de la seule armée. L'Algérie a encore fait montre d'une faiblesse de communication, devenue emblématique de nos autorités.
Dernier signe de cet immobilisme politique national : la fossilisation de la position du PT et de celle des forces qui, depuis toujours, s'interposent contre la lutte antiterroriste. Confortablement réfugiées derrière l'antique argument néocolonial et impérialiste, elles font l'économie d'une réflexion sur la réalité du phénomène islamo-terroriste international. Le tout étant de ne pas se trouver dans la même tranchée que la France, ou l'Amérique.
On le voit bien, ce n'est pas un choix ; c'est le terrorisme qui choisit pour nous, comme vient de le démontrer ce qu'un historien vient d'appeler “le Pearl Harbour algérien d'In Amenas".
Mais le monde, non plus, n'a pas changé, finalement. Malgré le 11 Septembre. L'exigence d'être consultés, comme les déclarations accablantes à l'encontre de l'intervention de l'ANP, a constitué d'inopportunes pressions supplémentaires sur les gestionnaires de la crise. Indépendamment de l'appréciation du bilan de cette intervention, nul ne pouvait établir qu'une meilleure issue à cette crise était possible.
Alors que l'on se scandalisait de la tentative de négociation d'avant-guerre avec Ansar Eddine, voilà que l'on préconise un marchandage sans illusion avec des preneurs d'otages ! Le terrorisme a de beaux jours devant lui en ce qu'il constitue un intarissable fonds de commerce politique.
M. H.
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