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Le scandale de Sonatrach rebondit en Italie
200 millions d'euros de pots-de-vin à de hauts responsables algériens
Publié dans Liberté le 09 - 02 - 2013

D'après les médias italiens, ENI, Saipem et M. Scaroni, impliqués dans une affaire de corruption en Algérie, font l'objet actuellement de perquisitions, qui sont menées par la police financière, à Milan.
L'enquête sur le scandale de corruption à Sonatrach et impliquant des groupes italiens, Saipem, Eni, connaît de nouveaux rebondissements en Italie. En effet, le parquet de Milan vient d'ouvrir une enquête ciblant Paolo Scaroni, directeur général du géant énergétique Eni, propriétaire de 42,93% de Saipem, dans le cadre d'une affaire de pots-de-vin d'un montant de 197 millions d'euros : ces commissions occultes auraient été versées à de hauts responsables algériens, par la filiale du groupe italien, Saipem, via un intermédiaire, en échange de contrats.
D'après les médias italiens, ENI, Saipem et M. Scaroni, impliqués dans une affaire de corruption en Algérie, font l'objet actuellement de perquisitions, qui sont menées par la police financière, à Milan. Jeudi, après l'annonce de l'ouverture d'une enquête à son encontre, ainsi qu'à celle du groupe, le DG de l'ENI s'est déclaré “totalement étranger" à cette affaire sur laquelle enquête le parquet de Milan.
Dans un communiqué rendu public, le groupe ENI “prend acte du fait que l'enquête du parquet de Milan sur les activités de Saipem en Algérie ont été étendues à ENI et à son directeur général" et les déclare tous deux “totalement étrangers à l'objet de l'enquête". Le groupe pétrolier italien assure cependant qu'il “coopère totalement avec les enquêteurs".
Comme on le voit, l'enquête judiciaire sur la corruption dans le secteur pétrolier en Algérie, ouverte en mars 2011, se poursuit en Italie. Le procureur de Milan a, en effet, déclenché une enquête sur les agissements de M. Scaroni, pour corruption sur les activités de Saipem en Algérie en relation avec un versement de pots-de-vin par les sociétés du groupe à des responsables algériens. Après l'annonce de l'ouverture d'une enquête, l'administrateur délégué de Saipem, Pietro Franco Tali, démissionne. Le directeur financier d'ENI, Alessandro Bernini, qui était directeur financier à la Saipem au moment des faits, met fin également à ses fonctions.
D'après les informations rapportées par les médias italiens, qui citent des sources judiciaires, Paolo Scaroni est soupçonné d'avoir participé à au moins une rencontre à Paris destinée à faire obtenir à ENI et Saipem un marché évalué à 11 milliards de dollars avec le groupe algérien Sonatrach. Les mêmes sources font état de 8 personnes au total, qui font l'objet de l'enquête du tribunal milanais.
Pour rappel, le scandale des affaires de corruption du groupe Saipem en Algérie, en 2007, impliquait des dirigeants de Sonatrach, qui ont bénéficié de pots-de-vin variant entre 150 et 200 millions de dollars, afin de permettre aux Italiens de remporter deux contrats, relatifs à la construction du gazoduc GK3 ; un projet qui a rapporté au groupe italien plus de 580 millions de dollars.
Aujourd'hui, la corruption dans le secteur pétrolier en Algérie est au cœur d'une enquête judiciaire en Italie. C'est Saipem qui est particulièrement sous le coup de cette enquête, qui promet des révélations fracassantes dans les jours à venir. Seulement, cette enquête qui se déroule dans un pays souverain et qui est menée par une justice souveraine, pourrait aussi éclabousser Alger.
En tout cas, le juge milanais est décidé à remonter la filière, pour arriver à la source de l'affaire, en Algérie : au groupe pétrolier Sonatrach, plus précisément et donc aux responsables algériens ayant empoché “la tchipa". Ces derniers, une fois convoqués en Italie, refuseront-ils de se présenter au tribunal ? Nous sommes d'ores et déjà en présence d'un véritable pavé dans la mare, qui suscite déjà une vague d'indignation en Italie “vivant sous la crise", en relation avec les montants faramineux des pots-de-vin.
Si l'on en croit les médias italiens, cette affaire de corruption ne sera pas étouffée comme d'autres scandales de corruption.
En tout cas, pas comme l'affaire des commissions et rétro-commissions perçues par différents acteurs algéro-italiens (et même libyens), lors de l'affaire du doublement du gazoduc entre les deux pays, dans les années 1990.
H A


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