La Salon international du lait et des produits laitiers, Milk's Days, qui va se tenir du 20 au 23 de ce mois au Palais des expositions d'Oran, se veut d'emblée une manifestation économique ayant un double objectif : devenir le 1er grand rendez-vous professionnel spécifique à la filière lait et élevage, regroupant les opérateurs directs et tous les autres intervenants, mais également un lieu d'échange et de concertation pour poser la question du soutien à une filière hautement stratégique. En effet, organisé par Win Advents Agency, en collaboration avec le Comité interprofessionnel du lait (CIL) et la Fédération des consommateurs, ce salon va regrouper une trentaine d'exposants entre éleveurs, centrales laitières, producteurs de produits laitiers ainsi que nombre de fournisseurs d'équipements, notamment français et danois. Prendront part également à cette manifestation les associations professionnelles telles que celles des éleveurs, des vétérinaires — incontournables —, alors que ce 1er Salon Milk's Days a placé ces 3 jours sous l'enjeu “du challenge de la qualité" comme annoncé lors d'un point de presse animé hier par les organisateurs. D'ailleurs, à compter de cette année, sera lancé dans ce cadre un label “produit de l'année", qui tient à cœur aux transformateurs et aux consommateurs qui de plus en plus ont cette exigence de la qualité par rapport aux apports nutritifs selon les normes de l'OMS. Pour le représentant du Comité interprofessionnel du lait (CIL), le débat doit se poser sur la politique de soutien à une filière stratégique incontournable pour la sécurité alimentaire du pays. Si, ces dernières années, l'Etat a pris des mesures de soutien pour aider les éleveurs, les collecteurs de lait et les transformateurs, aucun soutien n'a été mis en place pour le lait cru local. Il y a aussi des domaines où l'Etat est très attendu. Il s'agit de l'urgence de la mise en place d'un soutien pour le développement de la culture fourragère irriguée. “Il est impossible de trouver tous les aliments pour le bétail... alors qu'on se dirige, dans les années à venir, vers une pénurie de poudre de lait, ajouté à la flambée des prix des céréales sur les marchés mondiaux. Désormais, la réflexion doit s'orienter dans ce sens : miser sur la culture fourragère irriguée", explique le président du CIL, qui évoque encore les quelques expériences encourageantes autour de la culture du maïs menée dans la région ouest. “Nous devons aller vers une sécurité alimentaire. Dans ce cadre, une sécurité alimentaire nécessiterait pas moins de 200 000 ha irrigables", explique l'intervenant. D. L
