Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et la Confédération des employeurs et des industriels en Bulgarie (Krib) ont signé, hier, au siège de l'organisation patronale algérienne à Chéraga (Alger), un mémorandum d'entente, en présence du ministre bulgare des Affaires étrangères, Nickolay Mladenov. Les deux parties ont également créé un Conseil d'affaires algéro-bulgare, présidé, pour la partie algérienne, par le P-DG du groupe pharmaceutique Saidal, Boumediene Derkaoui, et pour la partie Bulgare, par Ognian Donev, président du Krib et patron de l'entreprise bulgare Sopharma. Le ministre bulgare des Affaires étrangères a exprimé la volonté de son pays de relancer ses relations économiques avec l'Algérie. Il a indiqué que, lors de ses entretiens avec les autorités publiques, des secteurs de coopération ont été identifiés, citant, entre autres, l'agriculture, le bâtiment, la santé, la pharmacie, les produits dérivés de pétrole, etc. “L'examen de l'état des relations économiques et commerciales entre les deux pays porte à penser que les potentialités économiques respectives ne sont pas encore suffisamment exploitées", a indiqué le président du FCE, Réda Hamiani. En effet, en matière commerciale, les importations algériennes de la Bulgarie sont estimées à seulement 107 millions de dollars, en baisse par rapport à l'année 2011 où elles ont atteint 179 millions de dollars. L'Algérie importe des produits sidérurgiques, du tabac et quelques demi-produits. Quant aux exportations algériennes vers ce pays, elles sont insignifiantes, à peine quelques milliers de dollars. “La situation ne semble donc pas refléter le dynamisme et les capacités de nos économies. Cela tient sans doute au fait que les opérateurs économiques de nos pays ne sont pas encore suffisamment bien informés de l'importance des transformations structurelles qui ont été introduites dans nos pays respectifs et des opportunités d'affaires existantes", estime M. Hamiani. Le président du FCE a exposé aux chefs d'affaires bulgares, une dizaine, les évolutions que le climat des affaires a connues en Algérie durant ces dernières années. Il a, notamment, évoqué le taux de croissance qui était négatif en 1993 (-2,2%) et qui a atteint +6,8% durant la décennie écoulée. Le FMI table sur un taux de croissance de +3,4% en 2013, malgré la crise qui sévit dans le monde et qui a considérablement contraint la croissance dans de nombreux pays. “L'Algérie est aujourd'hui prête à développer avec ses partenaires, partout dans le monde, des relations économiques qui ne se fondent pas uniquement sur des échanges commerciaux, mais aspire, dans le contexte mondial actuel caractérisé par l'indépendance de plus en plus forte des économies, à la construction de véritables partenariats dans l'industrie et dans d'autres secteurs de l'économie", a expliqué le président du FCE. Les entreprises, une dizaine, qui ont accompagné le ministre bulgare des Affaires étrangères, interviennent notamment dans le domaine de la pharmacie, la construction, l'énergie et la réparation. Prista Oil, qui travaille déjà sur le marché algérien avec Sonatrach et Naftal, cherche des partenaires pour produire des dérivés de lubrifiants en Algérie. “L'Algérie est un pays important pour la stratégie du groupe Prista Oil", a indiqué le responsable du groupe bulgare. Prista Oil veut également investir dans “le recyclage des huiles usagées". M. R.
