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FESTIVAL NATIONAL DE LA CREATION FEMININE De ANNABA
Ève sur les planches
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2013

Après une cérémonie d'ouverture sombre, marquée tout de même par un spectacle de fantasia, la pièce “El-Djamilat", présentée en hors compétition, a suscité une vive émotion dans l'assistance, qui a ponctué la représentation d'applaudissements nourris.
Il est clair que le talent et la création artistique ne s'embarrassent pas de questionnements sur le genre (homme ou femme) et l'origine des artistes/créateurs.
Alors pourquoi un festival national dédié à la création féminine ? Sans doute pour encourager les femmes qui sont, outre les comédiennes, si peu nombreuses dans le domaine de la création. Peu d'entre elles se lancent dans la mise en scène, la scénographie, l'écriture dramatique ainsi que les autres métiers du spectacle. Alors, il faut voir en ce festival, qui en est à sa deuxième édition, une manière d'encourager les femmes et une opportunité pour elles de présenter leurs travaux, leurs sensibilités et leur talent. C'est dans cette perspective que semble s'inscrire le Festival national de la création féminine de Annaba, dont le coup d'envoi a été donné vendredi 1er mars au théâtre régional Azzeddine-Medjoubi de Annaba. Après un spectacle impressionnant de fantasia, ponctué de coups de baroud, les invités du festival et le public ont été conviés à suivre les différentes articulations de cette cérémonie d'ouverture dans l'enceinte du théâtre régional. Mohamed Yahiaoui, représentant la ministre de la Culture, a prononcé le discours de Mme Toumi et déclaré ouvertes les festivités de la deuxième édition.
La commissaire du Festival national de la création féminine, Sonia (également directrice du théâtre régional de Annaba), a également prononcé un discours de bienvenue, avant de rendre hommage à la comédienne et moudjahida Wafia Belarbi (1933-1998). Après la grande dame du théâtre, Keltoum, l'an dernier, le festival est dédié à la mémoire Wafia Belarbi. Une comédienne de talent, qui a rejoint la troupe artistique du FLN et interprété d'importants rôles dans les pièces d'Ould Abderrahmane Kaki et Abdelkader Alloula. Un petit documentaire retraçant le parcours de Wafia Belarbi et comportant d'intéressants témoignages de ses collègues, amis et membres de sa famille, notamment Fadéla Hachemaoui, Azri Ghaouti, Bouziane Benachour, etc. Les témoignages ont permis de cerner la personnalité de la comédienne, passionnée par son métier, et qui a très mal vécu sa retraite. En évoquant son souvenir, le comédien et l'une des plus belles voix du théâtre d'Oran, Mohamed Himour, n'a pu retenir ses larmes. La fille de Wafia, Hinda Belarbi, émue aux larmes également, a été invitée sur scène pour recevoir le trophée du festival. En outre, la deuxième édition du Festival national de la création féminine (inscrite dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance), qui se poursuivra jusqu'au 7 mars, propose une compétition. Dix pièces concourent, depuis hier, pour le Grand prix du festival. Chaque jour, deux spectacles seront présentés (15h et 18h30) au public et au jury, présidé par Brahim Noual et composé de Bouziane Benachour, Samira Sahraoui, Mohamed Guechoud, Dalila Meftahi, Abderrahmane Zaâboubi, Rim Hamida.
“El-Djamilat" : derrière l'hommage, un portrait de femmes en temps de guerre
Pour la deuxième partie de la soirée d'ouverture, les spectateurs ont apprécié “El-Djamilat", une pièce produite par le Théâtre régional de Annaba, mise en scène par Sonia et incarnée par cinq comédiennes de talent, charismatiques et impliquées. L'intrigue de la pièce se situe dans une prison, Barberousse (Serkadji) en l'occurrence, où cinq personnages répondant au nom de Djamila, (se) racontent et rappellent les conditions de leur incarcération. Toutes ont répondu à l'appel du Front de libération nationale, toutes sont des personnalités singulières et courageuses.
Ces combattantes pour la liberté ont pris conscience que la colonisation est une abomination, que la vie ne peut reprendre ses droits que lorsque le nuage de la colonisation se sera dissipé, et pour cela il faut user de tous les moyens en sa possession, se sacrifier donc, pour arracher son indépendance, sa liberté. Ce spectacle est un hommage à toutes les femmes qui ont consenti à offrir leur vie dans l'espoir d'un avenir meilleur pour leurs compatriotes.
Le spectacle réhabilite également les Algériens d'origine européenne, qui ont pris part au combat pour l'indépendance (un des “Djamilat" est d'origine européenne). “El-Djamilat" a été porté par une merveilleuse scénographie signée Hebal El-Boukhari, articulée notamment autour de barrières mobiles, qui ont largement été utilisées dans la mise en scène. Cette dernière a été d'une grande beauté, même si le joli texte, écrit dans une belle langue par Nadjet Taibouni, a manqué parfois d'efficacité. S'il produit l'identification, permet de réussir l'illusion et d'installer une sorte de convention entre le spectateur et les personnages (petites anecdotes du quotidien, lettre d'une des protagonistes à sa mère, etc.), le texte pose de bonnes questions mais ne formule pas toujours les bonnes réponses. Parfois, il ne sort pas des sentiers battus, et la dimension hommage prime, bien souvent, sur l'autre importante dimension : la lucidité.
Malgré ces fragilités liées au texte, le spectacle complet (chant, danse, comédie) – ce qui n'a pas causé de problèmes de rythmes – a été une réussite grâce à sa belle distribution. Les cinq comédiennes (Nadia Laarini, Lynda Sellam, Raja Houari, Mouna Ben Soltane, Amal Hanifi), belles et rebelles, ont été magistrales, surtout Nadia Laarini, fougueuse et talentueuse.
S. K.


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