“Nous n'assisterons pas lundi à l'ouverture de la session de printemps de l'Assemblée nationale pour marquer notre désapprobation quant au climat politique actuel malsain marqué par les scandales et les inégalités sociales." C'est ce qu'a annoncé Ali Laskri, le premier secrétaire du FFS, lors d'un point de presse organisé samedi à la résidence Les Deux-Tours de Béni Izguène, à Ghardaïa, en marge d'une rencontre qui a réuni l'élite du plus vieux parti d'opposition en Algérie. “Nous avons décidé de boycotter la rentrée parlementaire et de concentrer notre activité partisane sur le travail de proximité en direction des citoyens du sud du pays qui ont souffert depuis maintenant assez longtemps d'une marginalisation et d'un oubli sur tous les plans, qu'ils soient politique, social, économique ou culturel", a-t-il clamé, ajoutant que “c'est pourquoi nous avons pris la décision de nous scinder en quatre groupes, composé chacun de sénateurs et de députés, et de nous rendre dans les wilayas d'El-Oued, de Ouargla, de Laghouat et ici à Ghardaïa, pour aller au-devant de la société civile et des associations afin de les écouter et prendre la mesure des problèmes dont souffrent les citoyens de ces régions". Pour Ghardaïa, la délégation est composée du sénateur Brahim Meziani et des députés Mustapha Bouchachi, Thamila Moussaoui, Nora Mahiout, Nordine Berkani, Derguini Arezki et, bien sûr, le coordinateur pour le Sud, Hamou Mesbah. Reprenant des thèmes chers à son parti, Ali Laskri a fustigé “ce pouvoir qui n'a plus aucune légitimité aux yeux du peuple, maintenant que tous les scandales remontent aux plus hauts paliers de l'Etat", prônant “un renouveau avec une classe politique nouvelle à même de redresser le bateau Algérie et le remettre à flot". Dressant un tableau sombre de la situation actuelle du pays, Ali Laskri appelle à un sursaut de la classe politique pour éviter au pays la catastrophe qui le guette, affirmant que “seule une grande entreprise de reconstruction des structures de l'Etat sur des bases saines et claires permettra au pays de se replacer dans le concert des nations et lui redonnera son aura et son respect, égratignés par les charognards de la politique". L. K
