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Réponses à Lamari
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2004

Dans la dernière sortie du général Lamari, tout le monde croit trouver son compte. Chacun des acteurs qui animent la scène politique, qui affichent pourtant leurs antagonismes à ciel ouvert, se félicite des propos du chef d'état-major, que chacun trouve à sa mesure. Pour le groupe qui constitue le front contre la fraude, les déclarations de Lamari sont un carton rouge brandi au visage de Bouteflika, mais dans le même temps, Dahou Ould Kablia trouve, au contraire, que les propos sont dans le ton et l'esprit de la Constitution. Les jours qui viennent, avec notamment l'annonce d'autres candidatures, permettront d'avoir la lecture idoine, car la grande muette aura alors à se positionner clairement.
Dahou Ould Kablia, ministre délégué aux collectivités locales, à Liberté
“L'ANP s'en tient à ses missions”
Le ministre fait une tout autrelecture de la déclaration du général Lamari qu'il qualifie de “logique”.
Le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des collectivité locales, m. Dahou Ould Kablia, a confié hier que l'armée n'interviendrait pas dans la compétition électorale.
Dans une déclaration faite à Liberté en marge de la visite du Président à Khenchela, le ministre a estimé que le propos du général Lamari est logique en ce sens que “l'armée se limitera à l'exercice de ses missions constitutionnelles si l'ordre public est sérieusement menacé”. Or le “remplaçant” de Zerhouni constate que le conflit entre les “redresseurs” et la direction issue du VIIIe congrès du FLN est loin de menacer l'ordre public.
C'est une question politique qui doit être traitée par les parties en conflit avec l'arbitrage de la justice. Quant à l'intervention de l'armée, elle n'est pas du tout à l'ordre du jour dans la mesure où “il n'y a pas de troubles graves qui puissent justifier cela”. Le ministre précise encore que c'est à la police qu'échoit la mission de maintien de l'ordre. Commentant l'initiative des “dix”, Ould Kablia regrette qu'on fasse des appels du pied à l'armée alors que la situation ne le justifie pas d'après lui. “Nous ne sommes pas en situation d'affrontement, tout de même, pour que des gens appellent l'armée à investir le terrain”. “L'armée est une institution républicaine et elle s'en tiendra à ses missions constitutionnelles”.
Le ministre, qui affiche une certaine sérénité est tout de même étonné de lire les interprétations faites par les médias de la déclaration du général Lamari au Musée du moudjahid.
Et les scénarios évoqués par le chef d'état-major ? Ould Kablia en fait sa propre lecture : “Il est évident que notre armée se prépare à cette importante échéance dans le sens de parer à un éventuel dérapage pour rétablir l'ordre, mais encore une fois, cela relève de sa mission et nous ne sommes pas dans un tel scénario”.
L'un des proches collaborateurs de Bouteflika n'en pense pas moins. Pour lui, le propos du chef de l'état-major de l'ANP est “tout à fait clair et loin d'être une mise en garde au Président”. Mieux encore, ce cadre estime que le général a décoché une flèche en direction du groupe des “dix”, leur signifiant “qu'ils ne doivent compter que sur eux-mêmes, s'ils veulent se faire élire”. Il est à noter que le propos de Lamari a suscité des réactions réservées dans l'entourage du Président parce que couvert de “flou et de non-dits”.
H. M.
Le front contre la fraude réagit aux déclarations du chef d'état-major
Satisfaction chez les“dix”
Les membres du front contre la fraude saluent la neutralité de l'armée, mais exigent l'élargissement de cette ligne de conduite à toutes les autres institutions du pays.
Les dernières déclarations du chef d'état-major, Mohamed Lamari, sur la neutralité de son institution en perspective de la prochaine élection présidentielle, n'ont pas laissé la classe politique indifférente. Regroupés au sein d'un front contre la fraude, des personnalités et des chefs de parti, dont de nombreux candidats, ont salué la sortie du général. “Le chef de l'état-major de l'ANP a précisé la portée concrète du concept de neutralité, en réaffirmant d'une part qu'aucun candidat n'a les faveurs de l'institution militaire et, d'autre part, que celle-ci ne peut se désintéresser d'une échéance politique aussi déterminante pour l'avenir de notre pays”, souligne Ali Benflis, secrétaire général du FLN dans une déclaration rendue publique hier. Selon lui, les propos de Lamari sont rassurants, dans la mesure où l'ANP se porte garante “pour la préservation du processus démocratique, pour lequel elle a consenti de grands sacrifices”. De quelle manière l'armée pourrait-elle intervenir afin de veiller à la régularité du scrutin ? Si l'ancien chef du gouvernement ne le dit pas, il constate néanmoins “des violations répétées de la Constitution et des lois de la République en vue d'asservir l'administration”. Ce qui, d'après lui, “fait planer une lourde suspicion sur la régularité de la prochaine élection”. Aussi, Benflis préconise-t-il l'élargissement de cette notion de neutralité défendue par la grande muette à l'ensemble des services publics de l'Etat.
Du même avis, Mokdad Sifi estime que “la neutralité de l'armée n'est pas suffisante” pour prévenir une fraude à grande échelle au profit du président. À cet égard, l'ancien chef du gouvernement accorde un rôle majeur à l'ANP, pour parer contre un éventuel coup de force électoral.
Du même avis, Réda Malek considère l'armée comme “la gardienne vigilante de la Constitution et du mode de fonctionnement républicain de l'Etat”. D'après le président de l'ANR, les propos de Lamari ne souffrent aucune ambiguïté. Ils se situent, d'après lui, à deux niveaux, l'un politique et consacre le retrait définitif de l'armée de la scène politique — “c'est un grand pas en avant”, estime l'ex-chef du gouvernement — et l'autre institutionnel. Il implique selon Réda Malek, l'intervention des militaires “en cas de dérive”. Pour le RCD, cette dérive est plus qu'une éventualité, mais une réalité bien amère. “Curieuse Algérie où ce sont les militaires qui prônent la neutralité et ce qui est supposé être le pouvoir civil s'abîme dans l'abus d'autorité”, note Djamel Fardjellah, vice-président du parti. Partageant les craintes susmentionnées sur l'implication de l'administration dans la réélection de Bouteflika, notre interlocuteur relève la précarité d'une situation politique où l'institution militaire se conforme à un statut de neutralité, alors que toutes les autres roulent pour le chef de l'Etat. “Cette réaction (celle de Lamari ndlr) met un terme au déséquilibre qui neutralise une institution et laisse la porte ouverte à la manipulation de toutes les autres”, soutient-il. “Que faire ? Si quelques-uns, à l'instar du général Benyellès, en appellent clairement à l'intervention de l'ANP, pour, dit-il, mettre fin aux dépassements de Bouteflika”, le RCD préconise la mobilisation de la classe politique pour “formuler des actions claires à même de contenir la main basse mise sur l'Etat”. “Cela est peut-être une bonne occasion pour les “dix” de trouver les voies et moyens pour restituer l'Etat à la société”. Lors de sa sortie mercredi dernier, le général Lamari avait demandé aux animateurs du front antifraude de “préciser leurs doléances”. Ce mardi, ils se réuniront afin d'engager une série d'initiatives.
S. L.


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