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L'Association Lumières a fêté hier son quinzième anniversaire.
Amar Laskri ne désarme pas
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2013

En marge de la célébration du quinzième anniversaire de l'association Lumières, son président, Amar Laskri, n'a pas failli à sa réputation de “baroudeur" et s'en est allé de son franc-parler.
Etaient présents autour d'une collation marquée notamment par la bonne humeur du comédien Mohamed Adjaïmi, de nombreux artistes, cinéastes, acteurs, producteurs et techniciens du cinéma algérien.
On peut citer Ghaouti Bendeddouche, Slimane Benaïssa, Bachir Derraïs, Krikèche, Benyoucef Hattab, Hamid Rabia, Djalal et tant d'autres.
Situé en plein cœur d'Alger, à quelques pas seulement du cinéma l'Afrique (qui vient de rouvrir), le siège de l'association “Lumières" est “un lieu de convivialité pour l'ensemble des professionnels du cinéma", dixit Amar Laskri, pour justifier l'animation particulière. Née à suite à la dissolution de trois entreprises publiques, l'Enpa, l'Anaf et le Caaic (laissant sur le carreau, au passage, de nombreux professionnels du cinéma et de la télévision), l'association “Lumières" s'efforce, aujourd'hui, de préserver “un lien social précieux".
“L'association n'est pas seulement un espace de solidarité et d'entraide. C'est aussi une structure de proximité". Pour Amar Laskri, ce n'est pas seulement une association culturelle, “elle est citoyenne, humaine, solidaire...". Au-delà de la “politique culturelle" actuelle, très décriée, et la nécessaire “refondation" du cinéma algérien qui, d'après lui, tarde à venir, nous avons interrogé Amar Laskri sur le choix de la date du 19 mars, une date au demeurant “controversée", pour la création officielle de son association. Sa réponse sera cinglante : “Le 19 mars restera, n'en déplaise à certains, une date importante qui vient marquer, excusez du peu, la fin de la guerre !" Pour Amar Laskri, “ce n'est pas là le problème". Il dit surtout ne pas comprendre qu'on puisse venir exiger de la France aujourd'hui la “repentance", alors que les accords d'Evian contiennent, bel et bien, des clauses amnistiantes. Et de s'interroger : “N'avons-nous pas commis des erreurs, nous aussi, pour demander des excuses ?" D'après lui, seuls le présent et l'avenir préoccupent désormais les Algériens. “On ne peut responsabiliser nos jeunes qu'en leur transmettant des valeurs pour une société plus juste, plus entreprenante et plus solidaire."
Le réalisateur de “Patrouille à l'Est", qui est également un ancien membre de l'ALN (il est monté au maquis à l'âge de 15 ans), regrette que “face à la malvie et en l'absence de perspectives en Algérie, nos jeunes n'aspirent qu'à une seule chose : quitter le pays". Devant ce “constat d'échec" dont il se considère, lui-même, en partie “responsable", Laskri (militaire en arabe) ne désarme pas. Il veut seulement changer son fusil d'épaule. “50 ans de cinéma révolutionnaire, barakat !" Après avoir immortalisé le combat pour le recouvrement de la souveraineté nationale “sur des kilomètres de pellicule", une “œuvre collective" s'il en était, le cinéma algérien doit devenir, pour Amar Laskri, un “lieu d'éveil à la citoyenneté" et doit pouvoir contribuer également à “l'épanouissement individuel".
Ainsi, en lieu et place d'épopées héroïques, Amar Laskri veut s'attaquer à “un cinéma plus intimiste où l'individu a toute sa place".
Désormais, Laskri (qui porte bien son nom) veut aborder l'Algérie actuelle, à commencer par le terrible “été 62", un sujet sensible autour des luttes pour le pouvoir et les dérives sanglantes qui en ont résulté au lendemain de l'indépendance.
En bref, la célébration du 15e anniversaire de l'association “Lumières" a eu, cette année, un goût particulier et a été marquée par ce grand moment de lucidité de son président.
M C L


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