La réunion tenue hier par le Parti des travailleurs en son siège de Belfort (El-Harrach) a servi plus comme une tribune de déclarations que d'une conférence de presse. Louisa Hanoune ne va pas par des chemins tortueux pour montrer les vrais coupables qui ne sont autres que “ces partis qui ont besoin du flou pour opérer. Ces partis qui veulent à tout prix expliquer le taux de chômage élevé par la présence des étrangers, alors que ces derniers ne sont pas aussi nombreux pour les rendre responsables de cette situation". Pour elle, cette xénophobie est mal placée. “C'est plutôt la politique de l'autruche et du bricolage du ministre du Travail. Le jeune a besoin d'un travail stable devant lui assurer sa retraite et non d'un CDD", avant de critiquer le système Ansej dont elle dira que “cette pratique est une dilapidation de l'argent public". Elle salue, toutefois, la dernière annonce concernant l'exploitation des mines de Ghar Djebilet considérée comme une revendication populaire locale. Ou encore la création de nouvelles cimenteries. En somme, la secrétaire générale du PT revient sur la relance de l'économie nationale à commencer par la décision de rejeter la privatisation des établissements hôteliers de l'Etat. Revenant encore une fois sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Mme Hanoune soulève l'excès de zèle du ministre du Commerce en citant l'autorisation de 550 produits qui étaient interdits d'entrée. Ou encore “ces régressions injustifiables" qui constituent un cadeau fait à la Zale. Cependant, c'est au plan politique que la responsable du PT lance un réquisitoire. D'abord Al-Qaradaoui et le Qatar dont elle dira qu'ils sont “les mêmes facettes d'une médaille" avant de qualifier la Ligue arabe d'être “entre les mains des impérialistes". Au niveau interne, elle constate que la situation est complexe. “Il y a une tentative de certains partis d'œuvrer pour des parties obscures", dira-t-elle, et d'accuser ces parties d'organiser une cabale contre le PT. “Pourquoi ?", s'interroge-t-elle, et de répondre : “Parce que tout simplement en mettant le doigt là où il faut, nous avons fait tomber les masques." On l'aura tout de suite compris, le message s'adresse à l'ancien Chef du gouvernement Ahmed Benbitour. Une véritable avalanche verbale. “Ces individus ne représentent rien, ils ne sont pas capables de réunir trente personnes. Je ne leur accorde aucune importance. Où était-il quand l'Algérie était en danger. Faut-il lui rappeler qu'à son époque au gouvernement le chômage était de 29%. Nous ne reconnaissons pas ce candidat et nous ne lui reconnaissons pas la capacité de mobiliser les jeunes du Sud, même à Ghardaïa", fulmine Mme Hanoune et de confier que Benbitour “est entré dans l'opposition parce qu'il a été chassé de Club-des-Pins". Elle considère qu'il s'agit là “d'une sale campagne qui ne mènera pas loin", expliquant qu'en 2004 la balance a penché pour Bouteflika car certains ont choisi l'insulte dans leur campagne. Le Dr Ahmed Adimi n'a pas, lui aussi, échappé à la réaction de Mme Hanoune. Cet universitaire qu'elle estimait jusque-là a, dans une contribution parue dans le quotidien El-Fadjr, traité la SG du PT d'être atteinte “de ménopause politique". Ce qualificatif lui a été attribué pour sa déclaration au sujet du quatrième mandat de Bouteflika et dont elle dira qu'elle a été déformée. A F Nom Adresse email
