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LA CHRONIQUE DE ABDELHAKIM MEZIANI
“El-Oued-Souf, une beauté étrange et une immense tristesse aussi"
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2013

Il y a décidément quelque chose d'étrange dans un pays comme le nôtre où sa partie sud devient un enjeu singulier par les temps qui courent. Dans une actualité qui ne cesse de surprendre à l'instigation d'apprentis sorciers qui ne ratent jamais l'occasion d'enfoncer le clou, quelques commis de l'idéologie dominante vous diront même que l'ambigüité entretenue jusqu'au bout entre un Nord prétendument développé et un Sud outrageusement livré à lui-même ne pourrait empêcher leur négociateur d'obtenir in fine un compromis qui leur serait favorable. C'est aller vite en besogne et loin dans la complaisance. La méthode employée jusque-là n'est pas sans me rappeler la maxime : “Il n'est pas de problème, si difficile soit-il, qu'une absence de solution ne finisse par résoudre". Ces mêmes commis pourraient se consoler cyniquement en usant d'un autre aphorisme : “La politique ne consiste pas à résoudre les problèmes mais à faire taire ceux qui les posent".
En l'occurrence, les gens du sud du pays, dont la sincérité et la juste colère émeuvent à bon droit l'opinion nationale, ne sont pas près de se taire. Je sais de quoi je parle, moi qui ai passé l'essentiel de mon temps à créer des ciné-clubs, notamment dans le sud du pays où je compte énormément d'amis.
De dignes héritiers d'une noble tradition, acteurs compétents et porteurs d'un sentiment inextinguible de représenter non seulement leur région, mais aussi l'histoire et la culture qui font la fierté de tout un peuple. Des liens irréfragables existent donc mais que les commis de l'idéologie dominante ne semblent pas ressentir faute d'une pédagogie suffisante. A telle enseigne que le pouvoir en place donne plutôt le sentiment qu'il est impuissant face aux manœuvres brutales des chantres de la mondialisation et du laisser-faire économique prêché par un certain establishment. Nonobstant, il convient de le reconnaître, quelques sursauts d'orgueil, aux bienfaits rédempteurs...
Je pense que le meilleur exemple nous est venu du Sud où le principe de “compter sur ses propres forces d'abord" constitue une alternative agricole avérée. Faisant mon initiation à son attachante ville, mon ami Azzedine Zoubeïdi n'a pas manqué de mettre l'accent sur la fascination exercée par “la ville aux mille et une coupoles" sur le chroniqueur arabe Al-Adouani et Isabelle Eberhardt qui, arrivée à cheval en 1899, avait écrit: “Ma première vision d'El-Oued me fut une révélation complète, définitive de ce pays, âpre et splendide qu'est le Souf, de sa beauté étrange et de son immense tristesse aussi ..."
Une tristesse irriguée, on s'en doute, par la caste coloniale qui perpétuera en plein mois de Ramadhan, les 4 et 9 avril 1957, un des massacres parmi les plus abominables commis par les officiers Lacard, Boulet, Duberty, Cornebois et Bridoux. Issus de couches sociales différentes, me confiera Azzedine Zoubeïdi, “152 meilleurs enfants de cet espace historique ont pavé par leur sang le chemin de la liberté et de l'indépendance".
A. M.
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