Hier après-midi, le wali de Mascara, Ould Salah Zitouni, a tenu à donner sa version des faits sur le suicide du Drag, Abdelkrim Drissi. En préambule à sa déclaration, il a précisé qu'officiellement, aucune lettre n'a été trouvée sur le bureau du défunt tout comme il a tenu à déclarer qu'il entretenait de bonnes relations avec lui et qu'à aucun moment il ne lui a manqué de respect. Selon un huissier de la ville qui entretenait des relations amicales avec lui, M. Drissi était, dimanche, en mission au ministère de l'Intérieur à Alger et n'est rentré chez lui à Mascara que vers 21h. Selon l'un des membres de l'Assemblée populaire de wilaya qui étaient réunis en session ordinaire, ce jour-là, le défunt était présent avec eux dans la salle et a quitté les lieux. Quelques minutes plus tard, il s'est suicidé. “Je n'avais pas vu le défunt de vendredi jusqu'à lundi car il était en mission à Alger. Le lundi matin, il est venu me voir pour me rendre compte de sa mission et je l'ai félicité pour le bon travail accompli. Ensuite on s'est revu dans la salle qui abritait la session de l'APW qu'il avait quittée pour regagner son bureau. Quelques instants après, un député est venu me voir pour m'informer que le Drag s'était suicidé. Je me suis précipité alors pour aller voir de plus près ce qui s'est passé. Je me suis fait accompagner par le secrétaire général, les membres des services de sécurité et les agents du protocole. Nous l'avons découvert affaissé sur le canapé, l'arme à la main. Nous n'avons trouvé aucune missive sur son bureau. Je jure que je n'avais exercé aucune pression sur lui ni tenu des propos déplacés à son encontre. J'entretenais les mêmes relations avec tous mes collaborateurs en fonction des circonstances. S'il s'est senti mal à l'aise, il n'avait qu'à faire usage des procédés accordés aux fonctionnaires comme la mutation, le congé ou la mise en retraite", expliquera le wali. Revenant sur les réactions qui ont suivi le suicide, il dira qu'“en réponse à ceux qui ont demandé mon départ, je tiens à leur dire que je suis un fonctionnaire qui se tient à la disposition de ses responsables qui sont les seuls à juger mes capacités et ont pouvoir de décision de prononcer ma mutation. En outre, au sein de la wilaya, il y a deux organisations syndicales, l'UGTA et la Snapap, qui sont placées sur un pied d'égalité. Certains cadres ont voulu exploiter ce malheureux concours de circonstances pour régler leurs problèmes". En ville, ce suicide était le sujet de toutes les conversations et chacun donnait sa version des faits. Rappelons que juste avant l'évacuation de la dépouille de la victime lundi vers 17h30, en direction de la morgue de l'hôpital de Mascara, le procureur général avait fait une brève déclaration, affirmant que les enquêteurs sont en possession de tous les éléments à même de leur permettre d'établir toute la lumière sur ce suicide. Il s'est en outre engagé à tenir informée l'opinion publique en temps opportun des résultats enregistrés au fur et à mesure de l'évolution de l'enquête. Présents à Mascara, des membres de la famille du défunt en provenance de Saïda dont ils sont originaires ont été bloqués à l'entrée de la cité administrative et n'ont pu accéder au lieu du drame. Ce n'est qu'une fois la dépouille à l'hôpital que l'autorisation leur a été accordée pour la voir. Hier, le cortège funèbre a quitté Mascara en direction de Saïda où a été enterré Abdelkrim Drissi. A. B. Nom Adresse email