Les forces de sécurité combinées sont déterminées à anéantir le groupe terroriste armé réfugié au mont Chaâmbi depuis quelques jours. Jusqu'à hier, les opérations de ratissage menées par les forces militaires, notamment, se poursuivaient dans cette région montagneuse pour traquer ce groupe. Ainsi, ces forces de sécurité se sont élargies pour englober, depuis lundi, des lieux relevant des gouvernorats du Kef et de Jendouba. Seulement, le bilan de ces opérations n'est toujours pas clair et le flou persiste autour des versions fournies jusque-là. Lors d'un point de presse, tenu mardi à la cellule de communication de la présidence du gouvernement, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, a annoncé que les unités déployées à Jebel Chaâmbi ont arrêté 37 éléments terroristes de collusion avec les groupes armés terroristes, à savoir ceux de Jbal Chaâmbi et de la région frontalière du Kef. Ces derniers, appartiennent à la Katiba Okba Ibn Nafaâ, affiliée au réseau Al-Qaïda. Par ailleurs, 20 autres terroristes dont 9 Tunisiens et 11 Algériens sont encore en fuite mais traqués dans la région de Jbel Chaâmbi et 15 autres dans la région frontalière du Kef. A ce propos, Mohamed Ali Aroui a déclaré connaître l'identité de chacun des terroristes en fuite, assurant qu'ils seront arrêtés “dans les plus brefs délais". Le mont se trouve aujourd'hui encerclé par l'Armée tunisienne et les forces de sécurité intérieure. M. Aroui a, en outre, indiqué que la poursuite des terroristes a permis la saisie d'armes et de 10 tonnes d'ammonitrate utilisé dans la fabrication des mines ainsi que la mise en échec d'un complot contre la sûreté dans le pays. Dans la même optique, il a noté qu'il a été procédé, lundi, à l'arrestation d'un autre élément dangereux, soulignant que ces terroristes sont en partie issus de pays voisins. Mais la question est plutôt de savoir combien de terroristes étaient neutralisés par l'Armée nationale et les forces de sécurité depuis le démarrage des opérations de ratissage déclenchées au lendemain de l'explosion de mines à Jbel Chaâmbi. Ce même responsable souligne que ces terroristes sont liés aux événements de Bir Ali-Ben-Khelifa en février 2012 et aux événements de Rouhia en mai 2011 ainsi qu'à la prolifération d'armes qui ont été trouvées. De son côté, le porte-parole du ministère de la Défense, Mokhtar Ben Nacer, a précisé que ces terroristes étaient encore “à l'étape de préparation" et cherchaient à prendre le contrôle de la région et en faire “un terrain pour leurs opérations terroristes". Mokhtar Ben Nacer a révélé encore que 16 de leurs cachettes ont été découvertes, notamment, à Jbel Chaâmbi contenant des traces de leurs passages comme des lettres et des livres. Au chapitre de la pose des mines dans la région, la même source a précisé que ces dernières ont été fabriquées à base d'ammonitrate. En outre, M. Ben Nacer a indiqué que les opérations de ratissage prendront le temps qu'il faudra en collaboration avec les autorités algériennes. “L'armée est capable de défendre le pays et bénéficie des équipements nécessaires pour mener sa mission", a-t-il dit, assurant qu'il y a une réelle coopération entre les autorités algériennes et tunisiennes pour localiser les terroristes. Hier, le chef du gouvernement, Ali Laarayedh, a indiqué au cours de la séance plénière de l'Assemblée nationale constituante, consacrée au débat sur la situation sécuritaire du pays, que la politique sécuritaire adoptée consiste en premier lieu en “un déploiement continu des forces sécuritaires" (police et armée). “Les éléments impliqués dans la violence et le terrorisme seront poursuivis, et les informations aidant à mieux appréhender le phénomène des groupes terroristes seront collectées", a souligné le chef de l'exécutif. Ali Laarayedh a encore noté que les réseaux criminels et les réseaux de contrebande seront rigoureusement poursuivis, et que la protection des frontières sera renforcée. I. O. Nom Adresse email
