Avec cette petite indiscrétion distillée dans son entourage, en venant présenter ses condoléances à son homme de confiance, Miloud Chorfi, l'ex-Chef de gouvernement rompt son mutisme. De l'aveu même de son entourage, l'homme s'est fait discret, très discret, depuis l'annonce de sa démission du poste de secrétaire général du RND. Discret à tel point qu'aucune information n'a circulé sur le présent d'Ahmed Ouyahia, l'ex-Chef de gouvernement remplacé par Abdelmalek Sellal, ni sur son avenir politique. Ainsi, quatre mois après ses adieux aux cadres et militants de son parti, M. Ouyahia est réapparu, pour la première fois, en public à Oran où il était présent, jeudi, pour présenter ses condoléances au président du groupe parlementaire du RND et son homme de confiance, Miloud Chorfi, qui a perdu son frère aîné. Selon le journal online TSA, M. Ouyahia a échangé quelques mots avec les militants de son parti qui l'auraient sollicité pour participer au prochain conseil national du parti. Proposition déclinée par l'ex-SG qui a affirmé de nouveau, tout comme le jour de son départ, qu'il ne comptait pas revenir aux affaires du parti et qu'il avait démissionné de son poste de plein gré, effaçant ainsi les informations qui ont circulé alors sur d'éventuelles pressions exercées de la part d'une quelconque partie. Pour rappel, confronté depuis plusieurs mois à un mouvement de redressement au sein de sa formation politique, Ahmed Ouyahia avait remis sa démission le 3 janvier dernier après avoir dirigé le RND depuis 1999. Pourtant et malgré les affirmations de M. Ouyahia, tout le monde s'accorde à dire et à penser que sa démission a été précipitée par les courants internes qui ont traversé le RND. Les défections en cascade avaient affaibli l'homme, des ministres en poste, des cadres et autres parlementaires avaient rallié le mouvement de redressement coordonné alors par l'ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum. À Oran, chez son indéfectible partisan, Miloud Chorfi, Ahmed Ouyahia a salué l'expérience de son successeur, par intérim, à la tête du parti, Abdelkader Bensalah, qui “a su faire face à la crise". Presque un adoubement pour celui qui est pressenti de prendre les rênes du RND. Par ailleurs, l'ancien énarque aurait affirmé à son entourage qu'il était toujours prêt à reprendre du service pour peu qu'on fasse appel à lui. “Je me tiens au service de l'Algérie. Je suis un soldat au service du pays", aurait-il dit à des militants. Ahmed Ouyahia a été Premier ministre de 1995 à 1998 et de mai 2003 à mai 2006. Puis il redevient Chef du gouvernement algérien le 23 juin 2008, remplaçant Abdelaziz Belkhadem. S. O. Nom Adresse email
