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Tunisie, le pays de onze millions de vents
Publié dans Liberté le 27 - 05 - 2013

Tunis, cette semaine a été marquée par un vent fort qui soufflait sur la ville, des pancartes tombaient, des arbres étaient arrachés, un vent violent a tout ravagé, la ville ressemblait à un avion qui entrait dans une zone de turbulence, difficile, pour le moins qu'on puisse dire.
Ce vent, ne décrivait pas uniquement le climat mais l'ambiance qui régnait dans la ville. Le vent qui a frappé la Tunisie a commencé après le meeting annulé d'Ansar Al Charia, ce groupuscule qui voulait à tout prix semer le chaos et le désordre en faisant trembler, tout comme le vent, la quiétude de la société.
Et si le vent venait d'Ansar Al Charia ? D'ailleurs, quelques agitateurs ont été arrêtés. Le tribunal de première instance de Tunis a prononcé des sentences à leur encontre, entre acquittements et six mois, n'allez pas dire qu'il n'y a pas de justice en Tunisie !
Les chefs d'accusation étaient régis par la loi sur le rassemblement non autorisé et le refus d'obtempérer aux ordres des forces de l'ordre. Reprenons donc, drapeau tunisien brûlé, journalistes agressés, population terrorisée n'ont pas de chefs d'accusation en Tunisie.
Par ailleurs, il faut dire que des extrémistes y en a d'autres, et si ce vent venait d'Amina, la femen Tunisienne qui pourrait écoper d'une peine allant jusqu'à deux ans de prison pour avoir profané le cimetière de Kairouan ? Elle aurait paraît-il tagué « Femen » sur ses murs, et serait en détention d'un aérosol d'auto-défense. Non Amina, tu as terrorisé les gens avec ton acte, tu as agressé des dizaines de personnes avec ton aérosol, tu nous as poussés à bout, tu es surement responsable de ce vent violent.
Une autre hypothèse, si ce vent était causé par ces "progressistes" qui avancent l'argument des "troubles psychiatriques" de Amina en guise de soutien et pour la disculper alors qu'elle est injustement arrêtée, actuellement et que la moindre des choses est de réclamer l'abandon des poursuites ?
Pour être rationnels retournons donc sur la législation en vigueur, les lois et les décrets. En parlant de chefs d'accusation, la loi anti-terroriste tunisienne date du 10 Décembre 2003, décrétée par Ben Ali, cette loi était la nébuleuse et le sponsor officiel de la torture en Tunisie.
Post Scriptum : le but de cet article n'est nullement proposer une analyse exhaustive de la situation en Tunisie pour le recours systématique à la torture et d'application, dans des conditions scandaleuses, de la loi scélérate dite de « lutte contre le terrorisme » mais de s'interroger de manière objective sur sa date d'expiration. Cela étant dit, la constitution en cours (un interminable brouillon de constitution) ne prévoit pas de nouvelle loi anti-terroriste et pourtant cette loi de 2003 ne définit même pas qui sont les terroristes ? Les puritains, les barbus, les extrémistes, les salafistes, les avocats, les journalistes, les femens, les gauchistes, serait-ce le pays des dix millions de terroristes ?
Par ailleurs, le ministre des droits de l'homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou a confirmé, le 13 mai dernier, l'existence d'un projet d'amendement de la loi anti-terroriste.Ce projet fait l'objet d'une étude menée depuis quelques mois par une commission au sein de son ministère, a souligné monsieur le ministre. Qui sait c'est peut être lui le responsable de ce vent ?
Cette question n'est pas d'une grande importance, aujourd'hui même la précipitation du vent à Tunis est de 0 pour cent, sa vitesse est de 27km/h, le taux d'humidité est de 49 %, l'important est donc de connaitre l'origine de ce vent ? Pourquoi souffle-t-il d'où vient-il ? Et pourquoi souffle-t-il sur la Tunisie ? Ce n'est pas Aquilon, ce n'est pas Barber (barbu), ni Bolon, ni Bise ni Chergui ni Eurus...qui est donc ce vent et pourquoi souffle-t-il aujourd'hui?
Le vent, l'un des quatre éléments de la Terre souffle sur nos têtes et s'enroule dans nos cheveux. Léger comme l'air, il soulève bien des pensées...
Le jour où nous arrêterons celui qui a planifié et commandité le meurtre de Chokri Belaid, nous saurons enfin l'origine de ce vent.
Affaire à suivre....
M E B
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