Répondant à l'appel de leurs représentants syndicaux, près de 1 500 salariés de SGS-Hydrosid, Refractal, Hores et Codisid, toutes des filiales de Sider, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction générale du groupe à Châaïba, dans la commune de Sidi-Amar, pour crier leur désespoir de voir leurs entreprises respectives dépérir, sans réaction notable de la part de leur tutelle et des pouvoirs publics. L'imposant sit-in, qui était encadré par les cadres syndicaux desdites entreprises et des députés PT, Smaïn Kouadria et Nadia Bendjeddou, a été observé dès 10h et s'est prolongé jusqu'en fin d'après-midi, a-t-on pu constater. Les organisateurs du rassemblement n'ayant pu être mis en relation avec le DG du groupe sidérurgique, absent, se sont dits prêts à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, c'est-à-dire l'assurance par la tutelle du maintien en vie des filiales citées, l'effacement de leurs dettes fiscales et parafiscales, l'attribution d'un budget à même de leur permettre le renouvellement des matériels et équipements nécessaires à la relance de leur activité et la réorganisation de leurs structures en vue d'améliorer leurs performances. Mesures qui auraient été perdues de vue par les responsables de Sider, que les protestataires accusent de ne penser qu'à leur propre carrière et d'agir pour le compte de sombres lobbies étrangers. Selon M. Derradji, le coordinateur du syndicat du groupe, une dizaine de correspondances auraient été adressées, en 8 mois, au ministère de l'Industrie ainsi qu'aux principales instances du pays pour les alerter sur le risque de fermeture des filiales de Sider et partant la perte de leurs emplois des 2 400 salariés de SGS, Hydrosid, Refractal, Hores et Codisid, dont une grande partie dans la région d'Alger. “Nous n'avons reçu aucune réponse à notre appel de détresse depuis, ce qui nous confirme aujourd'hui que nos entreprises vont être inéluctablement liquidées. Tout nous indique que les responsables nous ont tourné le dos, ceci à un moment où c'est Sider qui va prendre les commandes de l'entreprise de sidérurgie, à la place d'ArcelorMittal Annaba. Nous considérons que le silence qui est opposé à nos requêtes légitimes équivaut à un abandon pur et simple. Lors des réunions que nous avons eues avec nos directions respectives, nous avons clairement exposé la situation critique que nos entreprises traversent. Nous avons évoqué surtout la concurrence déloyale dont nous faisons les frais de la part des sociétés externes spécialisées dans les mêmes créneaux, lesquelles nous arrachent littéralement des parts de marché qui devraient normalement nous revenir de droit, dans une entreprise dont nous sommes partie intégrante. Nous refusons énergiquement de céder plus longtemps le terrain aux affairistes qui siègent aux postes-clés au sein de Sider et nous userons de tous les moyens légaux pour faire entendre notre voix, quitte à recourir à la grève collective de la faim, s'il le fallait !" menace ce représentant des salariés. A. A Nom Adresse email