L’ANP bombarde un convoi du GSPC

L’opération a eu lieu près d’in Salah

Les militaires ont neutralisé un groupe des ravisseurs des touristes européens et récupéré un important armement de guerre.
L’armée algérienne a réussi, au début de la semaine en cours, à neutraliser plusieurs éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en possession d’un important lot d’armes et d’appareils sophistiqués de communication dont des téléphones Thuraya. C’est au sud d’In Salah que les militaires algériens ont appréhendé les terroristes qui traversaient la frontière algéro-malienne à bord de quatre véhicules tout-terrain de marque Toyota. Quatre terroristes ont été abattus par les éléments de l’ANP. Ces derniers ont récupéré, à l’issue de l’opération, une grande quantité d’armes et de munitions, dont des mitrailleuses, des mortiers, des lance-roquettes, environ 200 kalachnikovs, des fusils à lunettes, des pistolets automatiques…
L’état-major de l’armée, dans une déclaration à l’APS, a insisté sur le fait que “cet armement a été acheté à des trafiquants d’armes de pays limitrophes subsahariens, avec l’argent de la rançon payée par un pays occidental concerné par la libération de ses otages au Mali, en août dernier�.
L’interlocuteur des journalistes de l’Agence presse s’est gardé de citer nommément le pays, bien que cela relève du secret de Polichinelle. Il s’agit, bien sûr, de l’Allemagne qui a pourtant nié, à l’époque, avoir versé aux ravisseurs (des terroristes activant sous les ordres d’Abderrazak El-Para) la somme de cinq millions d’euros, qu’ils réclamaient en contrepartie de la libération des ressortissants européens.
D’autant que l’ANP, qui avait déployé des moyens humains et matériels colossaux pour retrouver les quatorze touristes européens (neuf Allemands, quatre Suisses et un Hollandais) maintenus en otages par les terroristes du GSPC après la libération, quelques semaines auparavant (en mai 2003), d’un premier groupe, s’est fermement opposée à la satisfaction de la demande de rançon des kidnappeurs. Le directeur général de la Sûreté nationale a subtilement donné tort, dans une déclaration publique, aux autorités allemandes de céder au chantage des terroristes.
Les officiers supérieurs de l’ANP saisissent donc là une bonne occasion de clamer qu’ils avaient entièrement raison. Ils ont d’ailleurs respecté leur engagement de traquer le GSPC qui évolue en terrain conquis dans les vastes contrées du Grand Sud algérien. “Les opérations se poursuivent pour neutraliser les derniers éléments du groupe terroriste dans ce secteur�, a soutenu l’état-major de l’ANP.
Une source sûre affirme que les militaires ont réussi leur entreprise grâce un matériel de guerre américain sophistiqué, notamment des lunettes infrarouge qui leurs ont permis de détecter le groupe terroristes de nuit.
S. H. et Agences