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L’an 25 de Khomeiny sur fond de crise politique
Vu de près
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2004

Les ayatollahs sont sur le gril. Le 25e anniversaire de leur fonds de commerce, le khomeïnisme, se déroule sur fond de crise politique. Contesté, à partir de 1997, par les jeunes et les femmes et décriés, depuis l’été 2003, le pouvoir religieux a fini par être menacé dans ses propres institutions par des réformateurs qui occupent tous les espaces que les ayatollahs ont été contraints de lâcher. Face à la protesta des jeunes, des femmes et des classes moyennes, ils devaient abandonner toutes les institutions de proximité, se réservant le pouvoir réel : le cabinet du guide suprême. Ali Khamaneï, héritier du père de la révolution islamique, Rohallah Khomeiny, le conseil des gardiens, qui veille à la conformité avec l’esprit et la lettre du pouvoir islamiste, les services de la sécurité publique, le ministère de l’intérieur où sévissent les basadjis (police de la vertu) et les pasdarans (police politique), ainsi que les ministères de la justice et de l’information. Mené par le propre frère du président Khatami, le mouvement des réformateurs vient de compter ses voix. Après la bataille du parlement qui s’est soldée par la démission, en début de semaine, de 125 députés de leur mouvance, les réformateurs ont décidé de boycotter les prochaines législatives.
Les étudiants, grâce à qui Khatami a été élu puis réélu, sont devenus, ces dernières années, la bête noire des ayatollahs. Le président iranien, un religieux modéré, pensait faire baisser les récriminations contre les ayatollahs par “le dialogue� avec la jeunesse et l’ouverture de l’Iran sur le monde extérieur. C’est insuffisant. La société civile urbaine, très active, revendique un changement profond. Les ayatollahs sont également pris en sandwich par des religieux qui se posent des questions sur l’islam politique. L’idée d’une réforme en islam n’est plus considérée comme une hérésie au sein de cercles religieux qui réfléchissent sur comment faire cohabiter islam et État de droit. Ils sont minoritaires mais le débat de l’ijtihad est d’autant plus lancé qu’il s’est trouvé encouragé par l’obtention, le 10 octobre dernier, par l’avocate des droits de l’Homme, Mme Chirine Ebadi, du prix Nobel de la paix et l’aboutissement, une dizaine de jours plus tard, des pressions internationales sur le nucléaire. Les ayatollahs se sont ainsi retrouvés dans la situation de l’arroseur arrosé. Leur volonté de rester au pouvoir grâce à leur mainmise sur les processus électoraux est, cette fois-ci, battue en brèche. Reporter les élections est, pour eux, un casse-tête constitutionnel. Le Parlement ne peut plus siéger avec la défection des réformateurs et le gouvernement n’est pas chaud pour organiser ces élections. Les ayatollahs peuvent encore trouver une parade, mettre en route leurs propres réseaux, mais l’Iran a changé.
D. B.


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