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Le réalisateur Mouloud Mebarki à Liberté
"Tinifift est un feuilleton qui doit marquer son temps"
Publié dans Liberté le 27 - 07 - 2013

Ce jeune réalisateur n'entreprend aucun projet en dehors du cinéma. Après plusieurs expériences, il a fini par imposer ses réalisations. Cette année, il a réalisé quatre produits. Ils sont diffusés sur la chaîne 4 de la télévision nationale. La production de Mouloud Mebarki rompt avec les réflexes acquis et trace son sillon dans un tout autre mode qui s'adapte avec la société, loin des clichés connus au cinéma kabyle. Il ne lésine pas sur les moyens. Dans cet entretien, il précise avoir choisi les meilleurs comédiens et scénarios et compte aller de l'avant pour maintenir cette cadence et surtout assurer une qualité de ses produits.
Liberté : Vous êtes producteur et vous avez mis le paquet pour ce mois de Ramadhan, avec pas moins de quatre produits projetés sur la TV 4. Êtes-vous satisfait de cette réalisation ?
Mouloud Mebarki : Les productions télévisuelle et cinématographique en kabyle sont très réduites. Or le public kabyle est frustré de voir et d'écouter sa langue et sa culture à travers des chaînes de télévision.
C'est pour cette raison et pour rattraper le retard que la boîte M-Image Prod a mis le paquet cette année pour réaliser beaucoup de productions, à l'instar de Tinifift, feuilleton dramatique de 29 épisodes écrit par Sid Ali Naït Kaci et réalisé par Hamid Harhar (diffusé sur la chaîne 4 à 23h30, 4h00 et 10h30), Ussan n-Tefsut, feuilleton dramatique de 27 épisodes écrit par Hakim Aoudjit et réalisé par Remdane Ammari (diffusé sur la chaîne 4 à 13h30), Hriruche, une série humoristique de 30 épisodes écrite et réalisée par Mohammed Haddadi (diffusée sur la chaîne 4 à 20h45, 3h30 et 11h30) et Aqli-da, série de caméra cachée réalisée par Mourad Khan (diffusée sur la même chaîne à 19h30, 1h00). L'écho que j'ai eu du public pour ces premiers jours de Ramadhan est vraiment favorable. Le public est bien accroché par les quatre produits.
Pour moi, je suis très satisfait de la boîte qui a pu réaliser quatre grandes productions totalisant presque 4000 minutes au bout de 6 mois. Je pense qu'on a battu le record. Cela grâce à la volonté et aux sacrifices de toute l'équipe de la boîte, notamment Karim Aouchiche et Kader Nekki. Pour les produits, je suis satisfait, mais il reste beaucoup de choses à améliorer.
D'aucuns estiment que le feuilleton Tinifift (l'imbroglio) est parmi les rares films en kabyle à avoir hissé le niveau du jeu des comédiens, du dialogue aussi. Il a tout de même réussi à capter un large public, selon les échos. Avec qui avez-vous travaillé sur ce produit ?
Cette année, j'ai eu l'honneur et le plaisir de travailler avec le grand scénariste Sid Ali Naït Kaci, qui a écrit le feuilleton Tinifift. Le public a certainement remarqué la perfection des dialogues en vrai kabyle.
Chaque mot utilisé est passé par le laboratoire linguiste de Sid Ali. Pour cela, j'en suis très satisfait. Tinifift est un feuilleton qui doit marquer son temps, vu ses performances, soit d'un point de vue technique, dialogues, décors ou jeux des comédiens. Le feuilleton est réalisé par une équipe de professionnels, tels Hamid Harhar, Larbi Halis, Achour Kacher et Rédha Amrani. Notre but dans cette production est de montrer un nouveau visage de la famille kabyle qui n'est pas seulement celle qui habite les vieilles maisons de campagne et qui s'habille en robes traditionnelles. On a voulu montrer qu'on est en train de vivre la modernité comme toutes les autres régions du pays.
Vous avez aussi déniché de nouveaux comédiens de talent, à l'image de Hrirouche (Mouloud Amoura), Bouanem, Aït Djebara, Katilina, Lamia Mahiout... Sur quelles bases avez-vous fait votre casting ?
Pour le casting, je pense que pour cette année c'est vraiment satisfaisant. On a pu découvrir beaucoup de nouveaux comédiens et on a vu l'explosion de certains anciens, à l'égard de Mouloud Ammoura et Djamila Bouanem dans Hriruch, Fodhil Hamla, Hassiba Aït Djebara et Hakim Sibrahim dans Tinifift, Louiza Nehar, Katilina Hamouche et Belkacem Kaouane dans Aqli-da. Nous avons organisé un casting général en début de saison dans trois wilayas : Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa et on a pu avoir plus de mille fiches de casting. Sur ces candidats, on a choisi ceux qu'on a pensé qu'ils correspondent aux rôles exigés par les quatre productions. En outre et pour les productions prochaines, on est toujours à la recherche des talents, surtout côté féminin.
Le cinéma kabyle se réduit, comme vous le dites, à de simples histoires de brus et de belles-mères, confinées dans une maison traditionnelle, avec un décor complètement étranger au public d'aujourd'hui. à quoi est dû, selon vous, cet état de fait ?
On a toujours l'impression que le film ou le feuilleton qui peut réussir est celui qui est produit dans un décor traditionnel avec les vieilles maisons en terre cuite et tuiles et des habits de campagne. Notre expérience cette année nous a démontré autre chose, vu que le public est aussi impressionné par la modernité. Lorsqu'on a décidé de produire Hriruch première saison, ce problème m'a été soulevé : quel décor à prendre ? Celui qui montre une famille kabyle traditionnelle dans un village ancien ou une famille moderne qui habite un centre urbain ? Mon choix tombe sur la deuxième vision. En Kabylie, les villages et les montagnes nous présentent de beaux décors confinés dans nos traditions et culture, mais on doit savoir qu'il y a une grande partie du public qui habite les villes et qui n'ont pas de nostalgie pour ces décors traditionnels. Jusqu'à présent, les scénarios qu'on a vu produire sont écrits en général par des gens qui habitent les montagnes, donc ils sont influencés par cet environnement. Je veux ajouter un mot pour l'écriture de scénario : j'appelle les écrivains et les intellectuels à prendre part à l'écriture de scénarios ou à l'adaptation de romans afin d'élever le niveau de nos productions et traiter de nouvelles idées dont la société est en besoin.
à part ces réalisations, êtes-vous sur d'autres projets ?
Nous avons mis un programme annuel de productions télévisuelle et cinématographique. Après avoir terminé les quatre productions destinées pour le mois de Ramadhan, on vient de démarrer d'autres productions, à l'instar du film Le cri du silence de Youcef Amrane, qui est actuellement en tournage à Tigzirt. Début septembre, M-Image va démarrer le feuilleton de 30 épisodes Imeslav, le film Le chant des cigales, le film Akhelkhal n-dah. Tinifift 2, Hriruch 3 et une comédie musicale intitulée Une chanson d'amour avec Kamel Igman seront en tournage à partir de janvier 2014.
M. M.
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