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Le dilemme de Louisa Hanoune
Publié dans Liberté le 20 - 08 - 2013

Le dernier communiqué du PT l'exprime parfaitement : on peut, à partir de l'opposition, prendre des attitudes prétendument critiques pour mieux défendre l'ordre en place.
Abordant l'affaire Sonatrach-Khelil, Louisa Hanoune confirme sa tactique qui consiste à dénoncer la trahison des clercs pour mieux protéger la chapelle. On se souvient qu'elle a déjà accusé ceux qui qualifient Chakib Khelil d'homme du Président de faire preuve d'"immaturité intellectuelle". Pourtant, c'est à l'ancien ministre de l'Energie qu'on doit la catégorie politique de "clan du Président" dans laquelle il s'est lui-même rangé.
Mais pour défendre le Président, Hanoune ne tarit pas d'arguments. Tels que celui-ci : Khelil, Temmar et Benachenhou ont été imposés à l'Algérie. Et on devrait soutenir un Président auquel on impose les ministres qui gèrent l'unique ressource du pays, le pétrole et l'argent du pétrole ? C'est caractéristique des segments extrêmes de tout système politique : la rationalité de l'argument importe peu parce que le message s'adresse au versant nihiliste de l'opinion populaire. Hanoune a même failli avancer que ce serait ceux qui veulent succéder à Bouteflika qui ont soulevé les affaires Sonatrach, en attirant notre attention sur le fait que ces scandales "obéissent à un timing et sont en rapport avec la présidentielle de 2014".
Se méfiant de la coïncidence, le PT, même s'il trouve que "la décision de la cour d'Alger constitue une avancée politique indéniable dans la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics", se contente d'"enregistrer, dans la sérénité, le mandat d'arrêt international lancé par la cour d'Alger à l'encontre de Chakib Khelil...". Mais pourquoi douterait-on de "la sérénité" du PT dans cette affaire ? Sauf qu'en matière judiciaire justement, la formule sonne souvent comme un aveu d'inquiétude.
Une inquiétude politique, en l'occurrence. Reste à savoir en quoi un parti d'opposition devrait-il s'inquiéter de répercussions qui risquent de gêner d'abord le pouvoir en place.
La responsable du PT s'autorise même quelques libertés avec l'histoire socioéconomique nationale récente : "Le PT, qui a été le seul parti à combattre la politique compradore au service des multinationales de Chakib Khelil, considère que le concerné aurait dû être jugé il y a dix ans déjà pour haute trahison nationale lorsqu'il a tenté de privatiser Sonatrach, n'eut été la grève générale de l'UGTA qui a bloqué son projet destructeur."
Qui se souvient d'une décision de privatisation de Sonatrach et d'une grève de sauvetage de l'UGTA ? Si la Centrale cultivait cette vigilance autour du patrimoine public, Khalifa l'aurait éprouvée avant Khelil !
Quant à la loi sur les hydrocarbures, elle a été votée par "une représentation nationale" que le PT, par sa présence, contribue à légitimer. Laquelle représentation participe à la mystification globale visant à faire croire à un fonctionnement institutionnel d'un régime autoritariste. Le dilemme du PT est cornélien, assurément : comment poursuivre un ministre sans toucher à la crédibilité, déjà bien entamée, de son régime ? Mais il montre que le fiasco le plus éclatant ne suffirait pas à convaincre les soutiens du régime de la nécessité de changer. Dans un système non démocratique, les voies des solidarités politiques sont impénétrables.
M. H.
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