De nombreuses capitales occidentales ont demandé hier une réunion du Conseil de sécurité pour examiner les accusations du carnage, qui aurait eu lieu hier près de Damas, où l'armée syrienne aurait fait usage d'armes chimiques tuant plus de 650 personnes selon l'opposition. Londres, Paris et Riyad ont formulé des demandes pour une convocation "immédiate" de l'organe exécutif de l'ONU. Il n'en demeure pas moins que l'armée syrienne a démenti catégoriquement avoir utilisé hier des armes chimiques dans la banlieue de Damas, comme l'en accuse l'opposition qui parle de centaines de morts. "Les allégations sur l'utilisation d'armes chimiques par l'armée arabe syrienne aujourd'hui dans des régions de la banlieue de Damas (...) sont nulles et non avenues et totalement infondées", a indiqué l'armée dans un communiqué lu par un officier à la télévision officielle syrienne. "Ces allégations (colportées) par les groupes terroristes et les chaînes satellitaires les soutenant ne sont qu'une tentative désespérée de cacher leurs échecs sur le terrain et reflètent l'état d'hystérie et d'effondrement dans lequel se trouvent ces groupes", ajoute le communiqué. "L'armée poursuivra sa mission nationale en faisant face au terrorisme partout sur le sol de la Syrie (...) pour protéger la patrie de ces groupes terroristes armés", ajoute le texte dans une référence aux rebelles syriens qui cherchent depuis plus de deux ans et demi à renverser le régime du président Bachar Al-Assad. Le ministère syrien des Affaires étrangères a lui aussi démenti toute utilisation d'armes chimiques contre la population. Selon lui, l'accord conclu entre la Syrie et les enquêteurs de l'ONU "n'a apparemment pas satisfait les terroristes, ni les pays qui les soutiennent, lesquels ont fabriqué des allégations mensongères au sujet des forces armées en Syrie". "Ces mensonges (...) ne sont qu'une tentative pour faire dévier la commission d'enquête de sa mission." "La Syrie a annoncé à maintes reprises qu'elle ne ferait pas usage d'armes de destruction massive, si elle en possède, contre sa population", a ajouté le ministère des Affaires étrangères. R. I./Agences Nom Adresse email