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Le Matin assiégé Dilem interpelle
Tentative d’interdiction du livre de Mohamed Benchicou
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2004

Des journalistes et des employés arrêtés, hier, par la police
Le Matin en état de siège
Tension, hier, à la Maison de la presse. La police a interpellé des employés du Matin et confisqué 8 exemplaires du livre.
Trois employés du quotidien Le Matin, un correcteur, un chauffeur et un gardien, ont été arrêtés, hier matin, par des policiers, pour être conduits au commissariat du 8e arrondissement (Alger). Selon le journaliste, Nadir Benseba, parti s’enquérir des raisons de ces arrestations, il y a eu “une instruction� du ministère de l’Intérieur. “Les policiers m’ont parlé d’une instruction du ministère de l’Intérieur. Ils ne savent pas pourquoi, mais ils l’appliquent�, nous a confié Benseba. Puis d’indiquer plus loin que le véhicule conduit par le chauffeur du journal a été fouillé et les 8 exemplaires du livre de Mohamed Benchicou qui s’y trouvaient ont été confisqués.
Hier après-midi, les trois employés du Matin ont été embarqués au commissariat central pour un interrogatoire. Deux autres salariés, le manager général et un chauffeur, ont également été arrêtés vers les coups de 13h par des policiers en civil, alors qu’ils venaient de quitter Le Matin. Dans ce quotidien, des responsables crient au harcèlement. Pour Rachid Mokhtari, un des rédacteurs en chef, la cabale policière a commencé le 11 février dernier. “La police cherche à connaître le nom de l’imprimeur, pour bloquer le livre avant sa diffusion�, a-t-il déclaré, en soutenant que des policiers se sont présentés chez des imprimeurs et des distributeurs.
Des pressions ont en outre été exercées, selon lui, sur plusieurs libraires, notamment à Alger et à Oran. “La police procède à des intimidations pour installer un climat de peur chez les libraires. Elle agit de la sorte parce qu’elle ne peut pas saisir le livre de Benchicou légalement�, a encore soutenu M. Mokhtari.
Dans un communiqué rendu public hier, le quotidien Le Matin a noté d’emblée : “Bouteflika, une imposture algérienne, le livre de Mohamed Benchicou, qui sort demain (aujourd’hui, Ndlr) en Algérie et en France, fait l’objet à la veille de sa parution d’une censure policière inédite dans l’histoire de l’édition en Algérie�. Il a par ailleurs révélé qu’hier matin, “le siège du journal et le domicile de l’auteur du livre ont été assiégés par la police�. Le même communiqué a fait part de “l’interpellation� des employés du Matin par des policiers, en alertant l’opinion publique nationale et internationale sur “ces provocations policières� et en dénonçant “ces pratiques fascisantes� qui visent l’interdiction de l’ouvrage du directeur du quotidien. Au “mépris de toutes les lois�.
Face à ce harcèlement, le directeur du Matin tient bon. Une vente dédicace de son livre sera organisé aujourd’hui au siège du journal.
HAFIDA AMEYAR
Communiqué du quotidien Le matin
Bouteflika, une imposture algérienne, le livre de Mohamed Benchicou, qui sort demain, simultanément en Algérie et en France, fait l’objet à la veille de sa parution d’une censure policière inédite dans l’histoire de l’édition en Algérie. Depuis mercredi, la police harcèle les imprimeurs de la capitale et certains ont subi des fouilles systématiques en vue de bloquer le tirage du livre et en empêcher ainsi la diffusion. Les librairies d’Alger, de l’est et de l’ouest subissent une série d’intimidations. Les libraires sont sommés de ne pas vendre le livre : “Si vous recevez le livre, mettez-le en stock�. À la veille de la parution de : Bouteflika, une imposture algérienne, la police de Zerhouni cherche à installer un climat de peur chez tous les intervenants au niveau de l’édition du livre : imprimeurs, éditeurs, distributeurs et libraires. Même les employés du journal Le Matin subissent une cabale policière. Hier, dans la matinée, le siège du journal et le domicile de l’auteur du livre ont été assiégés par la police qui a procédé à l’interpellation des employés du journal en service, dans la rue, et conduits systématiquement au commissariat du 8e arrondissement d’Alger pour être entendus. Huit exemplaires du livre ont été saisis.
Nous alertons l’opinion publique nationale et internationale sur ces provocations policières et dénonçons ces pratiques fascisantes en vue d’interdire un livre au mépris de toutes les lois.
Communiqué n°2
Saïda Azzouz, journaliste au Matin, Ali Dilem et le citoyen Hamou L’hadj Azouaou ont été arrêtés, hier, en fin de journée par des policiers à leur sortie du journal Le Matin. Ils ont été conduits au commissariat pour être interrogés sur le livre de Mohammed Benchicou, Bouteflika, une imposture algérienne, qu’ils avaient en leur possession. Leurs exemplaires ont été saisis. Tous les véhicules du journal Le Matin ont été systématiquement fouillés tout au long de la journée. Quelques heures plus tôt, deux chauffeurs et un correcteur ont été également interpellés et ont subi un long interrogatoire au commissariat central. Les huit exemplaires du livre qu’ils devaient remettre à l’administration du journal ont été saisis.
Notre caricaturiste a été arrêté, hier, devant le siège du matin
Dilem interpellé
Il a été relâché aux environs de 20 heures.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, la descente policière effectuée, hier, au siège du quotidien Le Matin a été suivie par l’interpellation du caricaturiste de Liberté, Ali Dilem. Le dessinateur venait de quitter le siège du journal où il s’est rendu pour apporter son soutien au directeur Mohamed Benchicou ainsi qu’à l’ensemble du collectif.
Les policiers qui l’ont arrêté ont fouillé sa voiture à la recherche d’exemplaires du livre de Benchicou avant de le soumettre à un interrogatoire soutenu. Cette interpellation, survenue sans motif apparent, constitue une violation, une de plus, des libertés individuelles. Faisant l’objet d’un harcèlement continuel, Ali Dilem n’en est pas à sa première arrestation. Tout particulièrement ciblé, il a eu à rendre compte de ses dessins diverses fois devant la police et la justice. Pas moins de six procès sont intentés contre lui par le ministère de la Défense nationale. Les autres institutions de l’État, la présidence notamment, ne sont pas en reste. Attaqué pour le caractère prétendument diffamant et offensant de ses dessins, le caricaturiste a surtout été inquiété pour son audace journalistique. Avec son trait corrosif, il épingle les puissants, dévoile leurs prétentions et se moque de leur suffisance. Son crayon a valu à Dilem les pires châtiments.
Déjà condamné à deux peines de prison avec sursis et à des amendes faramineuses, il doit s’attendre à d’autres verdicts tout aussi fermes. La version du code pénal, revue et corrigée par le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia en 2001, n’épargne pas les dessinateurs de presse. Certains y ont même vu un texte tout spécialement concocté pour Dilem. La dernière interpellation en date du dessinateur est intervenue il y a un peu moins d’un mois.
Dilem a été conduit au commissariat central en compagnie du directeur du Matin avant d’être déféré devant le parquet pour une énième plainte.
S. L.
Communiqué
Notre caricaturiste Ali Dilem a été interpellé, hier, en fin d’après-midi, à sa sortie du siège du journal Le Matin, où il venait de rendre visite à la rédaction pour témoigner sa solidarité à Mohamed Benchicou et aux journalistes de ce quotidien, suite aux intimidations policières visant à empêcher la distribution du livre Bouteflika, une imposture algérienne.
Il s’agit là d’une entorse flagrante à la liberté de circulation et d’une atteinte aux libertés fondamentales garanties par la Constitution.
C’est désormais l’interdiction de solidarité à l’égard des victimes de dépassements du pouvoir que l’on tente d’imposer.
La direction et le collectif de Liberté s’insurgent et dénoncent ce précédent grave, renouvellent leur soutien à Mohamed Benchicou et assurent Ali Dilem de leur entière solidarité.
Liberté


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