Des projets de partenariat seront examinés au cours de la visite du Premier ministre français en Algérie en décembre prochain. Un document de travail est d'ores et déjà à l'étude. Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, effectuera une visite de travail à Alger dans le courant du mois de décembre prochain. Lors de cette rencontre, il examinera avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, la feuille de route, en cours d'élaboration actuellement, sur d'autres pistes à explorer pour un nouveau partenariat entre les deux pays. C'est ce qui a été convenu jeudi à l'occasion de la visite en Algérie de Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français pour les relations économiques algéro-françaises. Les nouveaux secteurs à investir sont d'ores et déjà identifiés. Les deux partenaires évoquent des projets à réaliser dans les domaines de la santé, du logement, de l'agroindustrie, des infrastructures portuaires... Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, qui a reçu M. Raffarin, a, dans son intervention, mis l'accent sur la nécessité de développer davantage la coopération industrielle avec la France à travers l'identification de nouvelles pistes de partenariat. Pour lui, les discussions qu'il a eues avec le vice-président du Sénat français ont été caractérisées par une franchise totale. "Les choses ont été dites telles qu'elles devaient être dites. Aucune difficulté sérieuse n'a été soulevée. Tous les problèmes qui étaient en cours de règlement ont été réglés", a affirmé M. Benyounès. Pour lui, beaucoup d'opportunités s'offrent aux deux pays et il y a une volonté politique manifeste de la part des deux parties pour donner un nouveau souffle à cette coopération industrielle. "Tous les dossiers de coopération économique et industrielle algéro-française avancent bien", a-t-il ajouté. Il a évoqué, entre autres projets, le démarrage des travaux de réalisation à Oran de l'usine de voitures du constructeur Renault et la pose de la première pierre de la nouvelle usine de Sanofi en septembre dernier à Sidi-Abdallah. L'émissaire de François Hollande a, par ailleurs, fait le point avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur les différents dossiers impulsés déjà il y a quelque temps. M. Raffarin n'a pas caché sa satisfaction quant à l'évolution positive et conforme aux objectifs des dossiers emblématiques qui lient les deux parties. Santé, logement, agroindustrie, infrastructures portuaires... les autres pistes de coopération En paraphrasant les responsables du projet d'usine de construction automobile de Renault à Oued Tlelat dans la wilaya d'Oran, M. Raffarin estime qu'"ils sont à l'heure. Les délais seront respectés tout en tenant compte de la nécessité de développer un réseau de sous-traitants qui sont déjà identifiés". Toute cette démarche correspond, a-t-il expliqué, à la ligne stratégique qui "nous a été exigée par les dirigeants des deux pays". L'envoyé spécial du président français a cité également le projet de réalisation de l'usine du laboratoire Sanofi qui, selon lui, "va créer un climat d'investissement positif qui va pousser d'autres entreprises à passer à de nouveaux projets". Le laboratoire français va construire, à Sidi-Abdallah, le plus important complexe de médicaments du groupe en Afrique et au Moyen-Orient avec un volume de 100 millions d'unités/an. L'investissement annoncé par Sanofi est évalué à 70 millions d'euros. Cette grande unité va fabriquer des produits pharmaceutiques contre des maladies chroniques, des vaccins et d'autres thérapies sophistiquées qui soulageront les malades sur le continent africain et la région de la Méditerranée. Le groupe Schneider s'est, lui aussi, manifesté, dans le cadre de cette coopération, pour lancer des partenariats avec des entreprises algériennes dans le domaine de la maîtrise de l'énergie, des conditions modernes de l'habitat... M. Raffarin a encore mis en exergue le projet de partenariat entre Lafarge et le groupe public Gica pour développer davantage l'industrie du ciment en Algérie et la construction d'un centre de recherche. Il a aussi rappellé que d'autres projets d'usines demeurent toujours en suspens, notamment ceux de Saint-Gobain et de la Belle dans l'agroalimentaire. L'entreprise CMA-CGM sera aussi mobilisée pour des investissements dans les infrastructures portuaires. "Une chose est certaine, les deux gouvernements veulent multiplier les projets de coopération. Ce qui est clair, c'est qu'il faut aller très vite, car la vitesse est l'un des éléments du développement. Nous sommes très motivés avec la perspective de créer de l'emploi, d'autant plus que le programme que nous développons a des objectifs économique et social", a conclu l'émissaire de Hollande. L'Algérie a, faut-il le préciser, exporté vers la France en 2012 pour une valeur de 6,6 milliards de dollars et a importé de ce pays pour un montant de 6 milliards de dollars, soit une balance commerciale positive de 600 millions d'euros, selon un bilan des douanes. La France a été le premier fournisseur de l'Algérie et son quatrième client en 2012. B. K Nom Adresse email
