Imposé à Cuba depuis le 7 février 1962 par les USA, le blocus économique, commercial et financier demeure depuis le référent de la politique américaine contre l'île caribéenne, et ce, malgré les demandes incessantes de la communauté internationale pour lever cette "sanction". Dénoncé à cinq reprises par plusieurs pays, le blocus demeure de mise, malgré les énormes préjudices causés à ce pays. C'est dans ce sens que les représentants diplomatiques cubains à Alger ont animé, hier, une conférence de presse, pour, ont-ils précisé, "informer l'opinion algérienne sur la situation de Cuba qui subit un des blocus les plus inhumains imposés à un pays souverain". Son Excellence Raûl Barzaga Navas, nouvel ambassadeur à Alger, et Carlos Moya Ramos, conseiller politique et chef de mission adjoint, ont, tour à tour, analysé et développé les différentes retombées d'un blocus "qui n'a que trop duré". Ils ont rappelé que depuis 1992, première demande de la levée du blocus, la demande avait accueilli l'adhésion de 59 pays. En 1997, 143 pays ont soutenu l'initiative et en 2002, 173 pays apportèrent leur caution. Le nombre de pays soutenant l'initiative allait crescendo, puisqu'en 2007, 184 pays ont soutenu le projet. L'an dernier, 188 pays dénonçaient le blocus et appelaient à sa levée. Pour cette année, les autorités cubaines prévoient un vote massif de la résolution 67/4 réclamant la levée du blocus. Elle sera votée en assemblée générale de l'ONU, le 29 octobre prochain. Les conférenciers ont rappelé, à ce sujet, que les USA ne jouissent que du soutien d'Israël. Cela étant, "l'isolement de l'Amérique est total", se réjouit l'ambassadeur, qui a martelé que "Cuba est plus que jamais fort" pour faire face "aux dommages infligés à sa population par un blocus immoral et illégal". "La traque des transactions financières internationales cubaines est l'un des traits dominants de l'application du blocus", ont-ils précisé, car, il constitue le principal obstacle au développement économique et social du pays. Et au-delà, "une plus grande expansion de ses liens commerciaux avec le monde" qui entrave "sérieusement la coopération internationale offerte et reçue par Cuba". Le blocus américain imposé à Cuba depuis sa révolution touche tous les secteurs d'activité. Les chiffres des préjudices causés renseignent sur la gravité de la "sanction". Depuis la mise en place de ce blocus, le pays a perdu plus de 1 157 milliards de dollars. Pour la santé publique, le préjudice était, entre mai 2012 et avril 2013, de 39 millions de dollars. Même la mise à jour des logiciels utilisés dans la médecine ne peut se faire "du fait que les géants américains de l'informatique n'ont pas de représentation dans l'île et l'activation automatique est rejetée par les serveurs de Microsoft, parce qu'elles proviennent de Cuba", ont encore dénoncé les conférenciers. Il faut noter que cette "sanction" touche tous les domaines, à savoir culturels, sportifs, financiers, commerciaux... M. M Nom Adresse email