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Présentation du livre "Mémoires d'une combattante de l'ALN"
Quand Djamila Bouhired ravit la vedette à Zohra Drif
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2013

L'éditeur Azzeddine Guerfi a d'emblée prévenu les journalistes qu'un débat aura lieu prochainement avec l'auteure. Une manière d'évacuer les questions impertinentes et autres trouble-fêtes ou questions qui fâchent.
Donnée récemment pour morte, Djamila Bouhired, l'icône de la Révolution algérienne, a incontestablement volé la vedette à sa sœur de combat, Zohra Drif-Bitat, venue présenter hier, au Salon international du livre d'Alger Mémoires d'une combattante de l'ALN paru aux éditions Chiheb. Quand Djamila Bouhired a fait son apparition, souriante et toute de blanc vêtue, à l'image d'une mariée, c'est la cohue au stand des éditions Chiheb.
Acclamée par des applaudissements et des youyous stridents, l'héroïne de la bataille d'Alger était ainsi, hier, au centre de toutes les attentions. De nombreux citoyens et autres paparazzis se sont précipités à la vue de Djamila Bouhired pour immortaliser l'instant. Une fois encore, l'ancienne condamnée à mort a brillé par son élégance et sa façon d'être. Et si elle était assurément la personne la plus sollicitée, c'est que les fausses rumeurs quant à son décès ont révolté plus d'un Algérien.
Prenant la parole, l'éditeur Azzeddine Guerfi a d'emblée prévenu les journalistes présents qu'un débat allait se tenir prochainement avec l'auteure. Une manière d'évacuer les questions impertinentes et autres trouble-fêtes ou questions qui fâchent. Et c'est à l'anthropologue Slimane Hachi qu'il a été confié la lecture dans son intégralité de l'avant-propos de l'ouvrage de Zohra Drif. L'évocation des noms de chouhada de la Zone autonome d'Alger (ZAA), qu'ils soient anonymes ou illustres, a fini par arracher quelques larmes...
La sénatrice et vice-présidente du Conseil de la nation a alors justifié la parution de ses mémoires. "56 ans après, j'ai senti en moi l'exigence de parler, bien qu'il soit difficile de remuer les souvenirs. Notamment lorsque l'on se remémore ceux qui n'ont pas eu la chance de voir l'indépendance de l'Algérie dont ils rêvaient." Face à l'affluence nombreuse, elle se félicitera de l'intérêt suscité par les récits historiques se rapportant à la lutte de Libération nationale. "Certains prétendent que les générations de l'après-Indépendance sont peu soucieuses de l'écriture de la Révolution algérienne. Vous êtes le démenti et l'assurance pour la continuité de ce combat. Merci pour vous tous de trouver le temps de connaître votre passé." Invitée à prendre la parole, Djamila Bouhired a d'abord refusé, avant de se résoudre à dire quelques mots, notamment face à l'insistance de la forte assistance : "Pourquoi les sacrifices d'Alger ont-ils été oubliés ?" s'est-elle interrogée. Et de poursuivre : "Rares sont les Algériens qui ont vécu ce que nous avons vécu", lancera-t-elle.
Enfin, et pour couper court à toute spéculation, Djamila Bouhired s'en remettra à Dieu : "Kayn wahed chahed, hader, nader, houa Allah !" (S'il y a quelqu'un qui est témoin, présent et observateur, c'est bien Allah !). Présente également au stand Chiheb, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dont on dit que Zohra Drif-Bitat serait la "marraine politique", a lancé, pour sa part, un appel aux acteurs et actrices pour écrire l'histoire et éclairer le chemin des générations futures. Elle a aussi rendu un "hommage à la capitale" qui, à en croire d'ailleurs plusieurs intervenantes, serait aujourd'hui "marginalisée" sur le plan de l'écriture de l'Histoire.
Un avis qui n'est sûrement pas partagé par d'autres acteurs de la Révolution (et non des moindres) qui estiment pas moins que la capitale a pris son dû, notamment avec le film hypermédiatisé de Gillo Pontecorvo, la Bataille d'Alger. Quoi qu'il en soit, le sort que connaîtrait ainsi Alger n'est pas tout à fait étranger à celui vécu par d'autres villes du pays, au passé tout aussi prestigieux. Bien évidemment, ce clivage, qui a opposé depuis 1962 les "ruraux" aux "citadins", a des connotations et des visées politiques.
D'après cette assertion, le combat aurait été mené en ville uniquement pour donner un plus grand retentissement à la Révolution. Plus de de 50 ans après l'Indépendance, Alger, qui a donné son nom à un vaste pays qui s'appelle l'Algérie, est devenue oublieuse de son histoire.
Elle n'est plus, comme tentent de le faire croire les dirigeants actuels, cette "agglomération culturelle soudée autour d'une volonté de libération nationale". De ce point de vue, le bilan est plutôt désastreux, pour ce qui fut une grande Révolution.
M C L
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