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Le débat sur le phénomène se multiplie
La corruption éducative ou l'erreur commise
Publié dans Liberté le 17 - 11 - 2013

Je remercie Mme Dr Malika Rebaï Maamri d'avoir écrit à propos de la corruption éducative dans notre pays. Je n'ai point l'intention ni le désir de la contredire puisqu'elle est partie d'un point fort intéressant "donner un pot-de-vin", et elle a fait remarquer toutes les transformations suivies par l'expression. Les problèmes soulevés par l'évaluation interpellent non seulement les formateurs, mais aussi les moralistes, les psychologues, les statisticiens, etc. Je ne voudrais point soulever les problèmes de chaque catégorie de spécialistes puisque je n'en ai point l'étoffe voulue. Aussi, je me limiterai aux idées proposées par la collègue car, il me semble que l'exemple cité a été quelque peu exagéré.
Rappelons seulement que certaines religions nous mettent en garde quand il s'agit de juger des personnes : "Tu ne jugeras point..."(Bible). Je n'ai pas envie de m'étaler sur le pourquoi de la chose.
Nous rappelons uniquement le mouvement de mai 1968 où certaines doctrines pédagogiques ont prôné la suppression pure et simple des examens et qu'il fallait se suffire avec les notes du contrôle continu. Evidemment, cette position est une aberration car l'évaluation fait partie de nos habitudes et de notre culture.
La nécessite de différencier docimologie et évaluation doit être de rigueur pour un scientifique. En bref, la docimologie est la science dont la finalité est de traiter d'une manière objective des examens et des concours. C'est une science jeune (Laugier, Piéron, 1929) elle s'intéresse à trois points essentiels :
1- l'établissement d'épreuves d'examen objectives ;
2- la construction de grilles de correction à partir de critères préalablement établis, qui entraînent à l'observation objective des tâches d'examen ;
3- la formation de l'examinateur, tant sur le plan de l'utilisation des techniques appropriées qu'à la personne correcte et morale. Nous pouvons dire qu'il s'agit d'une discipline pour étudier sur des bases scientifiques les critères de l'évaluation scolaire pour élaborer des examens et de contrôle des résultats (résumé succinct de D.D.D R. Galisson et D. Coste, 1978).
L'évaluation touche à tout
L'évaluation comprend aussi trois points essentiels :
1- l'évaluation prédictive (avant le pronostic), appelée parfois aussi pronostique ;
2- l'évaluation formative (pendant le diagnostic), appelée aussi formatrice ou encore informatrice. Cette forme d'évaluation est permanente, c'est-à-dire qu'elle s'effectue tout au long de l'apprentissage. Elle est aussi éducative, c'est-à-dire, elle est elle-même une activité d'apprentissage. Elle est dynamique car en fournissant le feed-back à l'apprenant, le résultat nous permet de dire si l'objectif a été atteint ou pas ;
3- l'évaluation sommative (après le verdict) ou le résultat de l'acquisition, comme on dit souvent, on va vérifier la somme des connaissances qu'a acquises l'apprenant.
Mon problème n'est pas de donner une leçon sur le principe d'évaluation mais je rappelle cela pour amener le lecteur à comprendre ce que je dois reprocher à ma collègue Debaï Malika ; toutefois je la remercie pour avoir soulevé ce problème qui semble devenir chez nous, en Algérie, un non-problème, c'est-à-dire noter les examinés selon l'humeur du moment. D'une manière générale, l'évaluation est donc une information et non une sanction, comme elle est aussi un moyen et non une fin en soi, en un mot, l'évaluation aura la fonction essentielle d'aider à apprendre.
En effet, la docimologie est un mot ou un néologisme qui a été construit par Pieron, 1963 (Dokimè = épreuve) Pieron le réserve pour "la science des examens".
De Lansheere, 1971, va utiliser un autre mot pour désigner le comment construire, appliquer, corriger... une épreuve d'examen et qu'il nomme la docimastique.
En conséquence, la question n'est pas de savoir s'il convient ou non d'évaluer, mais de savoir dans quelles conditions nos évaluations sont pertinentes et objectives que possible.
La collègue donne le principe d'un type de correction qui semble remettre en cause l'activité de tout un processus établi par la société. C'est pourquoi je m'élève contre ce principe qui semble sortir de l'ordinaire. En effet, elle cite le fait de jeter les feuilles des examinés en l'air et attendre patiemment que les feuilles prennent place qui sur une armoire, qui sur une chaise, etc. Celles qui tomberaient sur le plus haut point recevraient la meilleure note (celles qui tomberaient sur l'armoire obtiennent la note maximale et le pauvre étudiant dont la copie atterrira sous le lit... est recalé). Comme elle cite un deuxième exemple relevant de l'utopie et qu'elle situe en ces termes (en vogue) : faire plusieurs groupes de copies : le premier groupe reçoit la note maximale et les autres recevront les notes inférieures.
Ce phénomène est quelque peu embarrassant pour quelqu'un qui a passé toute sa vie à enseigner dans différents établissements de notre pays.
Toutefois, la collègue suggère de bonnes idées pour la "traque" de la corruption éducative. Nous savons tous que les notes se marchandent, mais ces gens qui le font sont souvent rares et ceci se fait en dehors du regard humain. On entend souvent dire des médisances qui ne peuvent être vérifiées par un homme de science et juste. Les gens parlent souvent du "on dit", mais quand on fouine pour vérifier, aucun acte n'est démontré. Si au niveau des banques, les fuites de capitaux sont palpables, il n'est guère logique de démontrer la corruption dans les savoirs, à moins que le bénéficiant ne vienne déclarer, tout haut, en incriminant le corrupteur, ou tout simplement voir les traces écrites sur papier pour être présentées à qui de droit.
En général, les enseignants du primaire, du moyen sont tous formés pour pouvoir noter une copie d'élève, et je ne pense pas que nous retrouvions un enseignant capable d'appliquer la technique énumérée par Mme Rebaï, à savoir jeter les feuilles en l'air pour les voir tomber qui sur une armoire, qui sur une chaise, etc., estimer ainsi la note.
à l'université, je n'ai pas encore vu d'enseignants utilisant cette méthode, d'autant plus que ce sont des personnes qui sont chargées de faire de la recherche. Il nous semble que quelqu'un qui a passé quatre années et parfois plus dans les bibliothèques pour préparer son doctorat, ou son HDR ne pourrait en aucun cas faire pareille chose. à moins que l'idée jetée sur le papier par ma collègue soit une idée inventée pour nous faire rire ! D'ailleurs, le fait de dire que "la réussite est un coup de chance" me semble qu'il s'agit là d'une plaisanterie fort amusante. Or le fait de trouver des collègues de ce genre dans nos universités m'étonne encore plus. Il me semble qu'ils oublient parfois de rendre les copies aux étudiants, ce qui semble être logique, mais les étudiants ne l'oublient pas, ils réclament toujours.
Les étudiants actuels ne se laisseront point "singer" de la sorte, et le professeur n'osera point se moquer d'eux, parce qu'il sait ce que valent ces étudiants. N'a-t-on pas vu que, de nos jours, il suffit à l'étudiant de manquer de quelque chose qu'il se manifeste par la grève. C'est pour cela que je doute qu'il y ait des étudiants qui se contentent de notes non raisonnables.
Nous sommes en pleine semaine de grève pour le simple fait que les élus au master ont été choisis d'une manière insidieuse. Toute l'université a été paralysée par la grève de ce choix insidieux. Donc, il me semble que nous sommes loin des années où l'étudiant subissait sans aucune résistance.
Dernièrement, un étudiant d'une université n'ayant pas la filière master a déposé un dossier dans une autre université pour être pris. La commission qui a étudié le dossier au vu des programmes effectués en licence a jugé que cet étudiant n'avait pas réalisé les mêmes programmes de licence que ceux avec qui il allait concourir, le dossier n'a pas fait l'objet de retenue. Le jeune étudiant en question ne voulait pas l'entendre de cette oreille.
Il nous a surpris en nous posant sa question du pourquoi dans un endroit public. Quoique le collègue se soit fait l'interprète de la commission pour lui faire éviter des trajets et des écrits inutiles, cela n'a pas satisfait notre hôte qui tenait à ce qu'on lui réponde par écrit. Il pensait certainement que nous étions responsables de fait qu'il a été écarté de cette liste. Or la commission a ses raisons de l'éloigner que nous ne pouvons appréhender. Donc, maintenant, nous savons que chacun de nous ne veut comprendre que ce qu'il a envie de comprendre. Des bruits courent à propos de tous les examens sans qu'ils soient fondés.
N'oublions pas que tous les cours effectués, en classe, ont tous des objectifs où l'évaluation est déjà prise en charge dès le début. Cette évaluation est appelée formative : elle s'exerce certes par des affirmations ou par contradictions telles que bien, non, etc. Dans la leçon même, l'enseignant prévoit déjà l'évaluation qu'on nomme prédictive, ou informationnelle, où il prévoit les éléments susceptibles d'être donnés.
Pendant la leçon, l'enseignant va jouer sur l'évaluation formative qui pourrait pousser l'apprenant à une information qu'il lui sera facile de comprendre et d'emmagasiner, selon le processus cognitif.
à la fin de la leçon, l'enseignant va utiliser l'évaluation sommative avec laquelle il tentera de mettre en évidence ce que l'apprenant a compris et surtout ce qu'il a retenu. La notation qui est loin d'être exhaustive n'est en fait qu'un signe qui permet de ranger l'étudiant dans un groupe de classe.
Avec tous ces éléments d'évaluation, nous remarquons que les chercheurs sont arrivés à reconnaître que pour qu'une évaluation soit correcte ou s'approchant de la note qui pourrait être l'entente de plusieurs évaluateurs est de l'ordre 127 correcteurs pour parvenir à un certain consensus.
En général, le même correcteur ne donnera jamais à la même copie la même note à des périodes différentes. En général, la note n'est en fait qu'un signe qui permet à l'enseigné de le situer dans une catégorie de gens. Donc, je m'étonne du type d'enseignement que donnerait un tel correcteur cité par ma collègue. C'est pourquoi je dénie la forfaiture d'un tel fait qui ne serait accepté par l'esprit d'homme intègre et juste.
L. K.
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