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Il avait des relations particulières avec l'Algérie
Nelson Mandela a fait ses premières armes chez nous
Publié dans Liberté le 07 - 12 - 2013

Madiba, le maître, s'en est allé, laissant de lui l'image de ce que doivent être les dirigeants de l'Afrique. L'icône de l'Afrique contemporaine. Tout en lui est exemplaire : l'engagement pour l'indépendance et la dignité, être du temps des jeunes générations, la gouvernance démocratique avec le souci de ne pas s'éterniser au pouvoir et l'idéal d'un monde mixte à l'image de la nation arc-en-ciel qu'il a établi dans son propre pays. Young Nelson Rolihlahla Mandela, très exactement a rejoint le Congrès national africain (ANC), parti à l'époque modéré de la bourgeoisie noire créé en 1912, juste après avoir obtenu un diplôme en droit en 1942 à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg où il s'était lié d'amitié avec Oliver Tambo et Walter Sisulu, deux autres antiracistes et, ensemble, ils vont dynamiser le mouvement noir sud-africain jusqu'à en faire un outil de combat contre l'apartheid qui s'était officialisé en 1948. Les trois amis de la Youth League s'emparent de la direction de l'ANC. La longue lutte peut commencer. En 1951, l'ANC sous la direction de Mandela lance officiellement la Campagne de défiance contre les lois iniques des blancs de Johannesburg qui s'étaient abreuvés dans le nazisme. Le jeune Mandela mobilise les noirs de la capitale sud-africaine, réponse du régime raciste : les quartiers des noirs sont rasés, leurs habitants déportés à Soweto qui devient le foyer de rebelles anti-apartheid. Le 21 mars 1960 a eu lieu le massacre de Sharpeville : 79 morts sous les balles de la police. L'ANC est interdit par les autorités racistes et, Mandela, convaincu de l'impasse de la lutte politique, abandonne la non-violence et fonde une organisation militaire : Umkhonto we Sizwe ("lance de la nation"), pour mener la lutte armée contre le pouvoir. Traqué activement par les polices de l'apartheid, Mandela est obligé de quitter son pays pour... l'Algérie devenue la "Mecque des mouvements de libération nationale", dès que le drapeau vert et blanc avec le croissant rouge a été hissé à Alger. Mandela était venu s'inspirer de l'expérience anticolonialiste algérienne propagée par les médias internationaux mais surtout par les jeunes diplomates du FLN-ALN dont Frantz Fanon qui sillonnait le continent noir. Et qui mieux que l'ex-ambassadeur d'Algérie en Afrique du Sud, Noureddine Djoudi, pour parler de cet homme d'exception qu'il a connu de près. Le témoignage de l'ambassadeur sur le séjour de Mandela en Algérie, l'an dernier à Oran, est tout à fait d'actualité. Le père de l'Afrique du Sud arc en ciel avait rencontré en 1961 au Maroc, le docteur Moustapha Chawki, membre du GPRA en exil qui va le briefer sur la résistance algérienne contre le colonialisme français. Mandela lui fera remarquer qu'il existait de nombreuses similitudes entre la guerre d'Algérie et la situation en Afrique du Sud ou une petite minorité de Blancs exploite la majorité noire du pays. Mandela déclarera plus tard que Moustapha Chawki lui a conseillé de combiner diplomatie et actions de guérilla pour inverser le rapport de force politique plutôt favorable aux racistes de l'Afrique du Sud entraînés à la contre-révolution par les Israéliens et soutenus par les Occidentaux. Tout naturellement, l'Algérie indépendante ouvre les camps d'entraînement de l'ANP, en formation, aux Africains. Des combattants africains de la liberté affluent dans les camps d'entraînement à Kebdani puis à Maghnia, notamment un certain Nelson Mandela et son premier contingent. Les premiers accords algéro-sud-africains avaient été conclus entre Mandela et un certain Si Djamel, Chérif Belkacem, tête d'affiche du clan d'Oujda, au siège de l'état-major général de l'ALN, juste avant que celle-ci ne se mette en route sur Alger, via Tlemcen.
En novembre 1962, Mandela est invité à Alger par le président Ahmed Ben Bella pour la première parade militaire de l'Algérie indépendante, puis il rejoindra les camps d'entraînement organisés par le ministre de la Défense de l'époque, le colonel Houari Boumediene. Parmi les instructeurs militaires de Mandela : Chérif Belkacem et le général Mohamed Lamari. Mandela rentre chez lui une fois sa formation militaire accomplie. En 1964, il est arrêté, accusé de sabotage et de complot contre l'Etat, et condamné à la prison à vie lors du procès de Rivonia. Mais les rotations entre l'Algérie et l'Afrique du Sud se sont accélérées. De nombreux militants de l'ANC venaient en Algérie pour s'entraîner et retourner chez eux pour mener des opérations militaires d'envergure. Une bonne partie d'entre eux reçoivent même une formation à la prestigieuse école militaire de Cherchell. Sur le plan politique, l'Algérie a ouvert à l'ANC un bureau d'information dans un grand appartement à la rue Larbi Ben-M'hidi, non loin de la place Emir Abdelkader. Ce bureau était représenté par de grandes personnalités de la lutte contre l'apartheid comme Robert Reisha ou le responsable des relations extérieures de l'ANC, Johnny Makatini, entre autres. À partir d'Alger, ils informaient l'opinion internationale sur les horreurs de l'apartheid et expliquaient les raisons de leurs justes luttes. Oliver Tambo, qui deviendra le président de l'ANC, après l'incarcération de son compagnon Mandela, jusqu'en 1991, venait fréquemment en Algérie. Même l'actuel président Zuma voyageait avec un passeport algérien. D'ailleurs, c'est l'Algérie qui a exclu le régime de l'apartheid de l'ONU. Ce fut en novembre 1974, lorsque la 29e AG de l'ONU était dirigée par le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelaziz Bouteflika. En février 1990, Mandela est libéré après 27 ans de prison et de privations par un système racial inhumain. Le futur premier président de la nation arc-en-ciel est revenu en Algérie qui était occupée par sa lutte contre le terrorisme islamiste. Les relations entre les deux pays, malheureusement, ne seront pas aussi denses et chaleureuses que ne le laissait entrevoir la fraternité de combat entre Mandela et l'Algérie "Mecque des mouvements de libération nationale". Mandala a passé 17 ans à la prison de l'île de Robben au large du Cap, où il attrape la tuberculose, avant d'être transféré en 1982 à la prison Pollsmoor. En 1986, commence toute une série de rencontres avec les autorités racistes, jusqu'à celle avec leur président Pieter Botha en personne, le 5 juillet 1989. La liberté arrive enfin le 11 février 1990 : l'ANC et le Parti communiste sont légalisés. Mandela qui aura passé 27 ans et 190 jours en détention, est élu président de l'ANC en 1991 et reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec le président De Klerk en 1993. Devenu le premier président noir élu par le Parlement après les élections générales multiraciales et pluralistes du 27 avril 1994 remportées à une écrasante majorité par l'ANC, il est investi le 10 mai de cette même année devant un parterre de 5 000 invités étrangers dont 42 chefs d'Etat. Il fait un seul mandat et quitte le pouvoir au nom de l'alternance politique. Déchargé de toute fonction officielle, Madiba crée en 1999 la Fondation Nelson Mandela tout en gardant sa verve et sa pertinence.
D. B
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