Ce qui était fortement supposé devient une évidence. Abdelkader Bensalah sera plébiscité secrétaire général du RND au premier jour du 4e congrès du parti. Les participants à ces assises ont déjà accordé, par écrit, leur soutien au président du Conseil de la nation. Le retour d'Ahmed Ouyahia aux commandes du RND semble définitivement écarté des esprits, y compris de ses plus fervents partisans. C'est Abdelkader Bensalah qui a été appelé à la rescousse après la démission de l'ex-Premier ministre pour assurer l'intérim à la tête du parti et endiguer la crise organique, qui sera assurément confirmé au poste de secrétaire général. Des sources internes au RND attestent que des motions de soutien à la candidature de M. Bensalah ont accompagné les rapports des pré-congrès régionaux et de wilayas. Ce qui pré-augure déjà d'un unanimisme autour de cette question, qui sera tranchée dès le premier jour du congrès. Il est dit, d'ailleurs, que l'actuel homme fort du parti n'aura pas de concurrents et n'aura même pas besoin de présenter sa candidature. Il sera porté à la plus haute fonction dans la hiérarchie du parti par le congrès, instance organique souveraine. Il faut croire que ce choix s'impose comme une évidence. Abdelkader Bensalah est l'un des membres fondateurs du RND, qui a présidé à sa destinée aux premiers mois de sa création. C'est un homme d'Etat qui a présidé la première Assemblée populaire nationale pluraliste. Il est, depuis plus de dix ans, au perchoir du Conseil de la nation. Ce qui lui attribut la qualité de deuxième personnage de l'Etat après le président de la République. Abdelkader Bensalah est connu aussi pour sa diplomatie qui l'habilite à gérer les crises et à canaliser les divergences. D'ailleurs, il est parvenu à éviter au RND, pendant toute l'année 2013, de sombrer dans la démesure ou carrément éclater sous l'effet de la contestation. Un épisode durement vécu par le FLN. Au-delà de l'élection du secrétaire général du RND, une affaire visiblement pliée, le 4e congrès n'est porteur d'aucun enjeu important, dès lors que la caution au quatrième mandat du président Bouteflika a été validée plusieurs semaines avant la tenue des assises organiques, à l'occasion d'une rencontre avec les militants de la capitale, symboliquement au siège de la Centrale syndicale. La réitérer devant les congressistes, qui l'applaudiraient sans aucun doute, ne serait qu'une pure formalité. Les changements prévus dans les statuts ne sont pas, non plus, significatifs, au point de menacer l'ambiance du congrès. Il est attendu, en effet, que les participants à ce rendez-vous organique avalisent l'augmentation du nombre des membres du Conseil national, qui dépasserait ainsi la barre des 300. La composante du bureau politique devrait être, également, étoffée. Il restera à déterminer si cette dernière sera désignée par le secrétaire général du RND après consultation des membres du Conseil national (procédure suivie jusqu'alors) ou élue par le CN. Quoi qu'il en soit, le SG gardera le droit de choisir une trentaine de collaborateurs parmi les congressistes pour leur donner systématiquement la qualité de membres du CN. S. H Nom Adresse email
