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Situation financière de l'Algérie en 2013
Laksaci enfonce le clou
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2013

Mohamed Laksaci ne semble pas décidé à renoncer à sa posture récente de censeur de la politique du gouvernement. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'exprimait voici quelques jours devant les députés, le déficit de la balance des paiements courants s'est encore aggravé et atteint désormais 1,7 milliard de dollars pour les 9 premiers mois de l'année 2013. Déficit ou pas déficit à la fin de l'année ? Le suspense continue.
On savait depuis quelques mois, grâce déjà à M. Laksaci, que la balance des paiements de notre pays était "en état de choc". Le gouverneur de la Banque d'Algérie vient de confirmer devant les députés que la situation financière ne s'améliore pas. Malgré un prix du baril de pétrole qui est resté élevé — à près de 109 dollars en moyenne au cours des 6 premiers mois de l'année — notre balance des paiements est désormais officiellement déficitaire pour le premier semestre. "Le compte courant de la balance des paiements extérieurs a enregistré un déficit de 1,2 milliard de dollars au premier semestre de l'année en cours, alors qu'il avait enregistré un excédent de 10 milliards de dollars au premier semestre 2012", a précisé Mohamed Laksaci. Une situation, qui est le résultat à la fois de la baisse des exportations en quantité et en valeur (-14%) et d'une hausse toujours aussi irrésistible des importations(+20%). La seule bonne nouvelle annoncée par le gouverneur de la Banque d'Algérie est constituée par la reprise des importations de biens d'équipement (+25%). Une consolation bien modeste. Les déficits plus "traditionnels" de la balance des services et des mouvements de capitaux font le reste.
Déficit ou pas déficit à la fin de l'année 2013 ?
En fait la principale nouveauté de l'intervention du gouverneur de la Banque d'Algérie devant les parlementaires aura surtout été constitué par la révélation des résultats encore inédits de la balance des paiements à fin septembre qui confirment la détérioration de nos équilibres financiers extérieurs. D'après M Laksaci, le déficit de la balance des paiements courants s'est encore aggravé et atteint désormais 1,7 milliard de dollars pour les 9 premiers mois de l'année. Sur la base de ces résultats, on peut désormais extrapoler sans grands risques d'erreurs les performances prévisibles de nos paiements extérieurs en 2013. Des exportations en baisse sensible et qui ne devraient pas dépasser 66 ou 67 milliards de dollars. Des importations en forte hausse, sans doute proches de 56 à 57 milliards de dollars, et un excédent commercial de l'ordre de 10 milliards de dollars réduit de moitié par rapport à 2012. Compte tenu de nos importations de services, "stabilisées", selon M.Laksaci, et de transferts de capitaux élevés réalisés essentiellement par les associés de Sonatrach, les excédents financiers quelquefois considérables réalisés par l'Algérie au cours des dernières années pourraient laisser place dès cette année à un déficit de la balance des paiements et à une probable, bien que modeste, diminution des réserves de changes. Ce n'est cependant pas encore l'avis du ministre des Finances, Karim Djoudi, qui continue de compter sur un "léger excédent" à la fin de l'année. Un point de vue relayé récemment par la délégation du FMI présente à Alger en novembre qui tout en relevant pour la première fois que "la position financière extérieure de l'Algérie a commencé à donner des signes d'affaiblissement", a continué de pronostiquer un "excédent des transactions courantes qui devrait baisser à 1,1% du PIB en raison de la diminution des exportations d'hydrocarbures et du dynamisme des importations". Le suspense continuera donc sur ce sujet sensible jusqu'à l'annonce définitive des résultats de la balance des paiements qui ne pourra intervenir dans le meilleur des cas qu'en mars ou en avril 2014 ; soit juste à la veille de la prochaine élection présidentielle...
Une lutte tous azimuts contre les importations
Un timing qui pourrait ne pas être sans conséquence sur les orientations à venir da la politique économique du pays. La prise de conscience de la fragilité de nos équilibres financiers extérieurs par le gouvernement algérien est toute récente. Elle a certainement été stimulée par les avertissements à répétition délivrés par la Banque d'Algérie depuis près de 18 mois. Elle devrait être dans l'avenir à l'origine d'un virage économique important marqué par le retours à une plus grande rigueur financière. Le gouverneur de la Banque d'Algérie n'est en effet pas le seul à tirer la sonnette d'alarme. Une série de déclarations récentes du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, semblent indiquer que le gouvernement algérien tente de préparer le terrain pour un retour à plus de rigueur dans la gestion des excédents financiers. Des décisions ont déjà été prises pour plafonner les marges des banques sur les opérations du commerce extérieur. Elles s'ajoutent à l'annulation de l'éphémère projet d'augmentation de l'allocation touristique que Mohamed Laksaci vient encore de confirmer en réponse à une question des députés.
Elles ne suffiront pas à inverser la tendance. Depuis le début de l'été la politique d'endiguement des importations est clairement devenue le nouveau credo du gouvernement. Mais de quels moyens dispose-t-il pour tenter de renverser la vapeur ? Les spécialistes que nous avons interrogés se montrent en général assez sceptiques à propos des marges de manœuvre disponibles à court terme. Beaucoup de mesures administratives de contrôle des importations sont aujourd'hui envisagées et pourraient être mise sur la table.
Un groupe de travail a été constitué sur ce sujet par la tripartite d'octobre dernier dont on attend toujours les propositions. Des solutions administratives sont certainement disponibles à court terme mais dont l'efficacité est incertaine et qui ne peuvent, pour la plupart de nos interlocuteurs, que constituer des palliatifs, à l'image des "mesurettes" adoptées par le projet de loi de finances 2014 pour encadrer les importations de véhicules par les concessionnaires.
Pour stopper l'envolée des importations et amorcer leur reflux , tout le monde est d'accord, il faudra d'abord changer de politique macroéconomique.
C'est-à-dire en priorité maîtriser la croissance des revenus sans contrepartie productive, réviser sensiblement la politique des prix et canaliser l'épargne des Algériens vers des emplois productifs, mais ceci est une autre histoire...
H. H.
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