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140 000 postes budgétaires vacants dans la fonction publique
Le pavé dans la mare de Djoudi
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2013

Se pourrait-il que dans un pays comme l'Algérie, où le chômage frappe durement la catégorie des jeunes, dont celle des diplômés, il y ait des dizaines de milliers, voire plus, de postes budgétaires vacants ?
La réponse est "oui". La preuve a été apportée ce jeudi, à Alger, au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). En marge de la présentation du projet de loi sur l'exécution du budget 2011, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a révélé que la Fonction publique compte "deux millions de postes budgétaires, dont 140 000 postes vacants", alors que les dotations budgétaires sont mobilisées par les lois de finances.
Le premier argentier du pays a laissé entendre que ce problème est dû à la "manière avec laquelle les secteurs organisent leur recrutement". En plus clair, M. Djoudi trouve que les entreprises et les organismes publics ont parfois du mal à trouver des candidats ayant les profils correspondant à ceux exigés pour ces postes budgétaires. Mais, il précise que dans le cas où ces secteurs ne trouvent pas les profils recherchés, ils sont autorisés à "restructurer" les postes budgétaires pour créer des emplois qu'ils jugent utiles pour leur fonctionnement, et ce, conformément à une instruction de la Fonction publique. Les révélations du ministre interviennent après que ce dernier ait été interpellé, ce jour-là, par plusieurs députés, au sujet des postes budgétaires non pourvus depuis plusieurs années, alors que la situation de certaines franges de la population, notamment les jeunes diplômés, laisse à désirer en matière d'emploi et de recrutement. Après la présentation du projet de loi sur l'exécution du budget 2011, les élus sont revenus, au cours du débat, sur le dernier rapport de la Cour des comptes, lequel annonce l'existence de pas moins de 140 000 postes budgétaires vacants, dont 42 500 postes dans le secteur de l'éducation, 20 700 dans l'enseignement supérieur, 18 400 dans la santé, 10 740 dans la justice, 6 300 dans la formation professionnelle.
Le reste des postes budgétaires vacants relève du secteur des affaires religieuses, qui cumule 30 000 postes d'emploi, dont les dotations budgétaires ont été mobilisées sans être pour autant suivies par des recrutements, selon Lakhdar Khellaf, député du Front de la justice et du développement (FJD). Cette situation a fait réagir d'autres élus, qui se sont interrogés sur les raisons de la non- consommation de ces 140 000 postes budgétaires. D'aucuns, à l'exemple de cet autre député du FJD, Hassan Aaribi, ont déploré qu'en 2011 "des jeunes chômeurs du sud et du nord du pays se sont affrontés aux forces de sécurité et incendié des infrastructures, sans qu'ils sachent que le gouvernement a créé plus de 60 000 postes budgétaires".
En 2012, pour rappel, notre pays a été confronté à une baisse des prix du baril de pétrole. La Banque d'Algérie avait mis en garde sur l'incidence de cette chute sur les équilibres budgétaires. Le ministre des Finances s'était montré inquiet et avait plaidé pour une politique de prudence qui n'affecterait pas la dépense d'investissement, car cette dernière "génère de la croissance, de l'emploi et des revenus". Selon lui, la gestion prudente consisterait à "anticiper des phénomènes susceptibles de gêner nos équilibres internes et externes". Se basant sur la chute des revenus pétroliers et porté par la nécessité de "limiter" l'expansion de la dépense publique, M. Djoudi avait alors instruit la direction de la Fonction publique de stopper les recrutements, selon certaines sources.
À l'époque, des observateurs, conscients de la réalité du terrain, avaient soutenu que plusieurs secteurs, en particulier l'enseignement supérieur, la santé et la formation professionnelle, seraient contraints de recourir aux contractuels pour faire face à leurs besoins et contourner le gel du recrutement. Aujourd'hui, il est tout à fait légitime de se demander ce qu'il adviendra de ces 140 000 postes vacants et de se préoccuper du sort de ces nombreux chômeurs, pour la plupart des jeunes. Mais, quand faudra-t-il s'attaquer aux autres questions de qualité et de compétence des postulants ?
H. A
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