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Françafrique
François Hollande gendarme de l'Afrique francophone
Publié dans Liberté le 31 - 12 - 2013

Plongé dans la Françafrique depuis son intervention au Mali, début 2013, le président français a visiblement pris goût à l'exercice néocolonialiste qu'il avait pourtant fermement condamné avant d'accéder à l'Elysée. Les populations africaines, à l'image des Centrafricains, ont compris ses dessous-de-cartes et il n'a trouvé que le roi du Maroc pour soutenir ses velléités... Avant son élection en mai 2012, le président français avait juré d'enterrer la politique de ses prédécesseurs qui avaient cherché à préserver une influence déterminante dans les anciennes colonies africaines.
Inaugurée par Charles de Gaulle et ses réseaux Foccart pour y préserver les intérêts de la France en Afrique au sous sol regorgeant de richesses, la Françafrique aura résisté à l'histoire. Valery Giscard d'Estaing lui, ouvre officiellement le soutien de la France aux régimes antidémocratiques en portant à bout de bras leur caricature, Bokassa de Centrafrique, qu'il a même intronisé en 1977 "empereur" contre des diamants. François Mitterrand, socialiste et père spirituel de François Hollande, a gardé la main, en installant à la tête de la cellule africaine de l'Elysée son fils Jean-Christophe, surnommé "Papamadit". Tout un programme qui vaut à celui-ci la prison pour affairisme. Mitterrand a gardé rancune aux pays qui ont bouté la France, notamment le notre en essayant de lui faire boire la tasse islamique, François Hollande a peut-être lui aussi été contaminé par sa condescendance, à interpréter sa "blague" sur le retour saint et sauf de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'Algérie.
Les réseaux de la Françafrique ont perduré sous Jacques Chirac, moins sarcastique, qui a modernisé les bases françaises en Afrique. Nicolas Sarkozy a fait comme son successeur, il s'est d'abord inscrit en rupture avec la Françafrique de papa, en dénonçant à Cotonou, les réseaux d'un autre temps, promettant une ère nouvelle dans les relations franco-africaines. Le règne des intermédiaires va pourtant perdurer avec cette infamie proférée à Dakar : l'homme africain n'est entré pas dans l'histoire ! Dans l'esprit de Sarkozy, le continent serait de nouveau colonisable.
Le président bling-bling va intervenir contre Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, et mener la guerre totale contre le colonel Kadhafi en Lybie, lequel sera assassiné en live, de façon bestiale, avec la complicité de barbouzes français, a-t-on dit à Tripoli. François Hollande, de la nouvelle génération française post-guerre anticolonialiste, a annoncé aborder les questions africaines de manière plus pragmatique, laissant de côté les rancunes paternaliste du post-colonisateur. Il n'en sera rien, installé sous les ors de l'Elysée, faisant sien les calculs et préjugés de ses pères.
Lui qui ignorait à peu près tout de l'Afrique, hormis un stage en Algérie et quelques séjours touristiques dans l'Afrique subsaharienne, va donc immédiatement se révéler le plus zélé en matière de politique françafricain.
De la Françafrique à la Centrafrique, en passant par le Mali, il n'y a qu'un pas que François Hollande a franchi, sans hésiter un instant.
C'est une évidence, avec lui la France reste le gendarme de l'Afrique francophone, avec le même esprit même s'il s'en est défendu au moment où le monde entier rendait hommage à Nelson Mandela.
D. B.
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