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Le Cnes et la compétence bannie
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2014

Le Conseil national économique et social s'apprête à se lancer dans un tour du monde autour de la diaspora algérienne. Au cours de cette croisière qui s'étalera sur toute l'année 2014, il devra rencontrer les Algériens qui, du fait de leurs qualifications, occupent des fonctions d'élite dans les universités, les entreprises et les institutions étrangères.
On ne connaît pas encore les fruits de son tour d'Algérie entamé en 2011 pour recueillir les doléances et avis des jeunesses locales que, déjà, le Cnes entame une "mission (qui) s'assigne pour objectif ultime de bâtir des passerelles coopératives et partenaires avec notre diaspora de sorte à se donner une stratégie partagée, adossée à un sommaire exécutif opérationnel fixant le rôle précis de l'ensemble des acteurs". Une formulation dont l'ésotérisme cache mal l'imprécision de l'objectif, mais qui nous indique que le Cnes compte s'occuper à organiser des rencontres avec des Algériens qui occupent des positions de responsabilité managériale, scientifique et technique dans leurs pays d'accueil.
L'exercice a été régulièrement tenté par les ministres successivement en charge de la "Communauté nationale à l'étranger". Avec une égale inefficacité, puisqu'aucun mouvement significatif de mise en rapport de cette diaspora avec les préoccupations nationales n'a jamais été observé.
La mission originelle du Cnes n'est pas de faire le VRP auprès des compétences en exil, mais depuis qu'il n'a plus sa vocation de "pôle autonome d'analyse, d'observation et de réflexion, posant un regard critique, mais serein sur les grandes questions économiques et sociales du pays" (Mohamed Salah Mentouri, le Soir d'Algérie, 07.12.2004), il faut bien qu'il se trouve de nouvelles occupations, si possible en adéquation avec le discours populiste qui camoufle le scandale de la panne organisée du développement économique de l'Algérie.
Quand, vers 2005, le pouvoir a inventé "la tripartie" pour se donner "un pacte économique et social", il voulait remplacer le "rôle de veille stratégique" du Cnes par un consensus approbateur de sa politique entre gouvernement, UGTA et patronat. Et justement, dès mars 2005, un groupe de travail "tripartite" fut chargé "d'élaborer les études et les projections économiques et sociales".
Auquel revint aussi la mission de rédiger "le projet de pacte". Comprenant alors que ce travail d'évaluation et de "veille stratégique" était désormais refusé au Cnes "de crainte de voir son influence s'élargir" (Mentouri, ibid.) au profit d'une fonction plébiscitaire de "la tripartite", l'ancien président de l'institution démissionnait en mai 2005.
Aujourd'hui, le Cnes, dessaisi de veille, de critique et de proposition, se réfugie dans des tâches d'animation pour contourner le silence qu'il s'est imposé quant à la politique économique et sociale, s'il y en a une, du pouvoir.
Parce que les élites nationales à l'étranger, si elles y sont plutôt que d'être dans le pays, c'est justement du fait de la politique économique et sociale en vigueur ici. Mais qu'est-ce donc que cette démarche consistant à recourir à des compétences qui ont été contraintes à — ou ont choisi — l'exil alors que les règles de promotions régionalistes, claniques et politiciennes ont volontairement condamné le pays à la médiocrité dans la gestion de ses institutions et de ses activités sociales ?
M. H.
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