La menace plane toujours…

Affaire du journal Le Matin

La menace de fermeture du journal Le Matin pèse toujours. Le sursis obtenu avant-hier risque d’être remis en cause. En effet, jusqu’à hier soir, la direction du quotidien n’avait obtenu ni échéancier, tel que demandé et prévu par la loi, ni explications quant à l’origine des 39 millions de DA réclamés par le fisc au titre de l’IRG.
Les responsables du journal se sont déplacés à deux reprises, hier encore, à la recette des impôts de Belouizdad dans l’espoir d’obtenir des éclaircissements réglementaires ou comptables sur l’origine des “dettes� estimées à 39 millions de DA. Selon un responsable du Matin, les “dettes� de Benchicou sont passées maintenant à 41 millions DA, en ajoutant les pénalités au montant initial. Les responsables estiment qu’ils ne peuvent accepter de payer cette “dette�, tant qu’ils ignorent l’origine de ce montant. S’agissant du redressement fiscal, le montant évalué au départ à 92 millions de DA est passé à présent à 108 millions de DA. Le directeur de publication, Mohamed Benchicou, a adressé une demande écrite à la direction générale des impôts pour demander un échéancier de paiement.
Quant au sursis accordé, il y a lieu de signaler que la menace de fermeture des locaux du journal est toujours de mise, du moment que, selon un responsable de la rédaction du Matin, un huissier de justice s’est déplacé, hier, au siège administratif de l’entreprise sis à Hussein Dey pour procéder à l’évaluation des locaux.
Face à une telle situation, la direction du Matin vient de porter l’affaire en justice pour obtenir un échéancier de paiement et demander la main levée sur le compte bancaire de l’entreprise qui se trouve bloqué depuis octobre dernier. L’affaire passera en référé.
En attendant, le doute persiste quant à l’issue de ce conflit et l’avenir du journal.
R. H.