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Mobilis et l'Ecole supérieure de l'informatique concluent un contrat de collaboration Objectif : développer le contenu local et les applications algériennes
Dans le monde où les technologies de l'information et de la communication sont un secteur mature, la 3G c'est, par exemple, un utilisateur qui achète son billet de train alors qu'il se dirige déjà vers la gare. Qui, au même moment, réserve une chambre d'hôtel sur le lieu de destination et télécharge le plan qui va lui permettre d'aller de la gare d'arrivée à l'hôtel qu'il aura choisi. Qui, une fois installé dans le train, va consulter un guide gastronomique pour choisir le restaurant où il ira dîner en arrivant et qui, en surfant sur Internet, a découvert que la ville où il séjournera accueille le lendemain un festival auquel il va décider d'assister. Toujours dans le train, ce même utilisateur aurait très bien pu prévenir de son arrivée à cette ville, à travers les réseaux sociaux. Ce qui aurait permis à ses connaissances du coin d'envisager de le voir. Ensuite, il pourra poster photos et vidéos de ses aventures pour les partager avec ses proches. Et la liste des actions possibles, via son téléphone mobile, est encore longue. La promesse d'un changement dans les habitudes quotidiennes de l'utilisateur, lors de son passage à la 3G, n'a pas encore été tenue en Algérie. Et pour cause, ces services, censés bouleverser le quotidien de l'usager, n'existent pas. Après l'effervescence et la cacophonie qui ont marqué le lancement de la 3G en Algérie, le temps est venu, pour les opérateurs, de relever le défi de l'utilité de cette technologie. Le client 3G doit pouvoir profiter des facilités possiblement offertes par ce service. Pour cela, il faudrait qu'un important contenu Internet algérien soit disponible et que le marché des applications se développe. Conscient de cette nécessité, l'opérateur institutionnel de téléphonie mobile, Mobilis, a signé, hier, un contrat cadre de partenariat avec l'Ecole nationale supérieure d'informatique (ESI), pour une durée de trois ans. "Nous voulons développer du contenu fait par des Algériens, à destination des Algériens", a annoncé le P-DG de Mobilis, Saâd Dama. À la pêche aux développeurs Pour Mobilis, l'objectif est double. En allant directement à la source, l'opérateur peut repérer les compétences à exploiter avant même leur sortie de l'école. De plus, en participant activement à leur formation, Mobilis s'assure un minimum de contenu à proposer à ses clients dans l'immédiat. "Cette collaboration entre les deux parties s'inscrit particulièrement dans le cadre de la recherche et le développement de la 3G, à travers l'apport de jeunes compétences spécialisées dans la recherche et le développement d'applications innovantes et de contenus locaux, destinés exclusivement aux clients Mobilis", précise le communiqué. De son côté, l'ESI pourra profiter des moyens logistiques et technologiques, mis à sa disposition par Mobilis. "Pour plus d'efficacité et de qualité des résultats des travaux entrepris par les jeunes étudiants de l'école", indique le communiqué. Le directeur de l'école, M. Koudil, s'est dit "très satisfait de cette collaboration" car, explique-t-il, "il est souvent difficile de rapprocher l'université du monde de l'entreprise". L'opérateur compte, en outre, "mettre à disposition du collectif de l'école, enseignants, chercheurs et étudiants, ses infrastructures et son savoir-faire pour une meilleure maîtrise des outils et plus d'efficience dans le cursus de formation". Aucun des signataires de ce contrat cadre de collaboration n'a souhaité divulguer les modalités adoptées pour le développement de ces applications. Seront-elles la propriété de Mobilis uniquement ? Quels bénéfices obtiendront les étudiants ? "Des détails qui restent à déterminer", ont répondu MM. Dama et Koudil. En marge de la cérémonie de signature de l'accord, le P-DG de Mobilis est revenu sur le conflit qui l'oppose à son concurrent, Ooredoo. "Le litige qui nous oppose à Ooredoo n'a pas encore été tranché par l'ARPT", a déclaré M. Dama. Le premier responsable de l'opérateur a précisé que son entreprise "maintient sa plainte pour violations de la réglementation" et estime que son concurrent "transgresse le dispositif réglementaire instauré par les autorités publiques devant garantir la transparence et une concurrence loyale". A H Nom Adresse email