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L'armée bénéficiaire de la nouvelle révolution égyptienne !
Le maréchal Al-Sissi se prépare à la magistrature suprême
Publié dans Liberté le 30 - 01 - 2014

Le nouveau «pharaon» de l'Egypte, selon la dénomination des Frères musulmans et des jeunes acteurs du «printemps du Nil», se prépare à la magistrature suprême dont il a balisé le terrain. C'est la dernière ligne droite vers le référendum qui le plébiscitera dans probablement trois à quatre mois.
L'armée, dont il est le Boos depuis la destitution de Hosni Moubarak, l'a hissé au rang de maréchal, la plus haute distinction, avant qu'il ne fasse valoir son droit à la retraite pour s'installer en tant que civil dans le fauteuil présidentiel.
Le titre de maréchal a été inaugurée par Anouar Sadat dans les années 1970, lorsque, chef d'état-major, il devait remplacer Gamal Abd-Nasser, le colonel qui a instauré une République avec les pouvoirs décisionnels et économiques à l'armée, son corps d'origine.
Sadate, assassiné après la paix conclue avec Israël à Camp David (Washington), son chef d'Etat-major, Moubarak, lui succède naturellement. Sauf que ce général a tenté par la suite de brouiller le passage de témoin entre militaires. Il a personnalisé son pouvoir dans la tradition des autocrates, mais il avait commencé par mettre en péril la part de l'armée dans l'économie, qui était de l'ordre de la moitié. Dans le sillage des privatisations, il a réussi à démanteler quelques secteurs économiques détenus par l'armée. Et, inacceptable pour ses pairs militaires, Moubarak a tenté de transformer l'Egypte en République héréditaire, cherchant à se faire remplacer par son propre rejeton, Gamal Moubarak.
L'ex-raïs, grisé par plus de trente ans de pouvoir, avait oublié la feuille de route de l'armée dont il est issu et faiseuse de rois. Il avait pensé la suppléer par le Parti national démocratique au pouvoir qu'il a confié à son fils, affairiste également, entouré de bazaristes qui voyaient dans le complexe industriel de l'armée un concurrent déloyal. En pleine révolution de 2011, lorsque Moubarak avait été contraint de remplacer la police, inefficace et abhorrée, par les militaires, ces derniers ont joué leur propre jeu, refusant de tirer sur la foule et multipliant les gestes envers l'opinion publique. Primus inter pares, il a failli, et la suite est connue. Il aura cependant été sauvé par les militaires qui lui ont organisé une parodie de procès avant de le mettre au vert.
Al-Sissi n'a donc rien inventé, surtout pas la personnalisation à outrance à laquelle se livrent l'appareil de propagande de l'armée et les médias égyptiens, en quasi-totalité acquis au pouvoir en place. Le maréchal est en effet l'émanation d'un corps qui se voit comme le détenteur exclusif de la légitimité populaire et de la souveraineté de l'Egypte depuis la révolution des «officiers libres» en 1952. C'est le sens du communiqué du Conseil suprême des forces armées (CSFA), publié le lundi 27 janvier, proposant son chef à la magistrature suprême pour ouvrir l'Egypte post-islamiste. Il rend compte de la réalité du pouvoir entre les mains du commandement militaire.
La question du devoir à l'appel du peuple est de la propagande, sans plus. C'est bien le CSFA qui a désigné le maréchal. Ce n'est pas sans arrières pensées si les portraits du futur président sont associés à ceux de Nasser, le père de la nation et du système politique égyptien. Après trois ans de transition, l'armée égyptienne sort plus forte que jamais d'une révolution qu'elle a su canaliser et détourner à son profit.
Usant des Frères musulmans contre les révolutionnaires puis des révolutionnaires contre les Frères, elle a su s'imposer en unique arbitre de la nation. Et en a profité, au passage, pour inscrire dans la Constitution ses privilèges : le texte adopté les 14 et 15 janvier prévoit en effet que le CSFA donne son aval à la nomination ou à la révocation du ministre de la Défense pour les deux mandats présidentiels à venir. Cependant, le référendum qui fera changer de costume au maréchal ne se présente pas sous de meilleurs auspices. Le retour à la clandestinité des Frères musulmans, dont la confrérie est déclarée organisation terroriste et ses corolaires de manifestations et d'attentats, annonce des jours difficiles.
D. B
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