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Abdelfattah Al Sissi : le coup de Jarnac d'un général pieux
Portrait
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2013

Ni son nom ni sa bouille ne lui promettaient un destin aussi fulgurant.
Et pourtant, avec le soulèvement du 30 juin qui l'a porté aux nues, le général Abdelfattah Al Sissi a complètement changé de dimension. Lui qui manque cruellement de charisme, qui n'a pas l'aura de Abdenasser, ni la poigne d'Anouar Es Sadate, ni la carrure de Moubarak, ni le background du maréchal Tantaoui, le voici devenu un véritable héros populaire au pays du Nil. D'ailleurs, son portrait, en uniforme d'apparat, brandi par une forêt de bras, a de loin surclassé ceux d'El Baradei et de Hamdine Sabbahi lors des manifs gigantesques du mouvement Tamarod, c'est dire…
Hasard du calendrier : le général Al Sissi est né peu après le déclenchement de la guerre de Libération nationale, lui qui a vu le jour le 19 novembre 1954. C'est en Egypte même qu'il reçoit l'essentiel de sa formation militaire, d'abord à l'Académie militaire du Caire en 1977 (celle-là même qui a formé Gamal Abdenasser et Anouar Es Sadate), ensuite à l'Ecole d'état-major et de commandement du Caire (1987). Il poursuit sa formation en Angleterre (1992) avant de parfaire son pedigree en leadership et stratégie au prestigieux US Army War College de Pennsylvanie. Le général Al Sissi gravit très vite les échelons de la hiérarchie militaire. Il est chef de bataillon d'infanterie mécanisée, puis attaché militaire en Arabie Saoudite avant d'être nommé chef de la Direction des renseignements militaires (DRM). Il devient, à ce titre, un membre influent du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) qui va déposer Moubarak. Le 12 août 2012, cet officier supérieur habituellement discret est brusquement mis sous les projecteurs en se voyant promu, par le président Morsi, ministre de la Défense et de la Production militaire et nouveau chef du CSFA en remplacement du maréchal Tantaoui, considéré comme un «vestige» du régime de Moubarak. D'aucuns voyaient dans cette nomination une manœuvre de la part du président Morsi en vue de s'assurer un chef d'état-major loyal et docile.
Et pour cause : Al Sissi a la réputation d'un homme conservateur et profondément croyant, à tel point qu'on lui prêtait des sympathies «FM». «Il est très pieux, il a une vision du monde qui est celle d'un musulman très conservateur, sa femme est voilée et son oncle, Abbas Al Sissi, était une figure de la confrérie (des Frères musulmans, ndlr)». Tel est le portrait que brosse de lui le chercheur d'origine égyptienne Tewfiq Aclimandos, interrogé par Jeune Afrique. A mesure qu'il s'installait dans sa fonction de nouveau patron de l'institution la plus puissante du pays, Al Sissi n'hésitait pas à taper du poing sur la table en faisant valoir ses galons. Lors de la crise de novembre-décembre 2012, il était apparu plusieurs fois pour rappeler tout le monde à l'ordre. Jusque-là, il se cantonnait dans le rôle d'arbitre. Avec la montée de la contestation anti-Morsi sous la poussée du mouvement Tamarod, il prend carrément fait et cause pour les insurgés. Il ne veut pas que l'armée soit en retard sur la Révolution.
Le 1er juillet 2013, il fait une allocution télévisée où il donne un ultimatum de 48 heures au président barbu pour satisfaire les exigences de la place Tahrir : «Si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites durant ces 48 heures, martèle-t-il, les forces armées annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre.» La suite, on la connaît…
Interviewé jeudi dernier par la chaîne égyptienne CBC, l'éditorialiste Mohamed Hassanein Heikal n'a pas manqué de lui rendre hommage en louant ses qualités rhétoriques : «C'est lui-même qui a rédigé le communiqué annonçant l'ultimatum. Il a de hautes qualités littéraires, de quoi nous concurrencer», s'est félicité l'ancien conseiller de Nasser. Mais c'est surtout à l'aune de ses compétences en gestion des crises qu'il sera jugé. Après avoir réussi à bouter les «Ikhwan» hors du palais de «l'Itihadiyah», le plus dur reste à faire pour le patron de l'armée : éviter au pays un bain de sang.


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