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Il a été enlevé vendredi dernier près de béni Douala
Amirouche Mebrek assassiné
Publié dans Liberté le 30 - 01 - 2014

C'est encore une fois toute la région de Kabylie, mais plus particulièrement la localité de Beni Zmenzer, qui est frappée dans sa chair et dans son cœur.
Amirouche Mebrek ne reviendra pas parmi les siens à Oumadhen ; ou plutôt sans vie ! Ses ravisseurs, sans cœur ni âme, étaient restés insensibles au cri de Kouceila, le fils de la victime, qui les suppliait sur une affiche diffusée partout de libérer son père. Bien au contraire.
Les ravisseurs, qui n'ont pas également cédé devant la forte mobilisation populaire dans la région, sont allés jusqu'au bout de leur sauvagerie. Enlevé vendredi dernier, Amirouche Mebrek, un commerçant ambulant de 38 ans, a été retrouvé, hier matin, sauvagement assassiné. Son corps a été découvert par les gendarmes vers 9h30 au lieudit Taghzout Taftis, près d'une rivière se trouvant sur la route menant du chef-lieu de daïra des Ouadhias vers la commune d'Agouni Gueghrane, à une quarantaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou. Amirouche, ainsi retrouvé non loin de l'endroit où son véhicule Toyota Hillux fut retrouvé samedi dernier, portait à la tête, selon des sources sécuritaires, plusieurs coups à l'arme blanche. Abject !... Et le mot n'est pas assez fort.
La nouvelle de ce drame de plus, surtout de trop, est tombée tel un couperet sur les têtes des dizaines de milliers de personnes qui continuaient, six jours après le rapt, à espérer un dénouement heureux de l'affaire. Le dénouement s'est finalement fait dans l'extrême douleur. À Beni Zmenzer, ce sont six jours de patience et d'espoir qui éclatent en grosses larmes et sanglots. Un nuage de tristesse et de consternation a couvert la région. À Oumadhen, village de la victime, le plus éloigné des voisins est inconsolable.
La famille, il ne fallait même plus s'y approcher. Le deuil est partout. Il est aussi profond que la douleur à Beni Zmenzer où, pour obtenir la libération saine et sauve d'Amirouche, la population, jeunes et vieux, s'est mobilisée, à travers grève générale et caravane de sensibilisation, pour exercer une pression sur les ravisseurs afin de libérer l'otage. Le scénario n'est pas sans rappeler Hand Slimana et Ghilès Hadjou. Deux noms déjà inscrits au registre des victimes des kidnappings dont les auteurs n'étaient que des groupes de bandits qui profitaient de la forte concentration terroriste dans la région pour se faire passer pour des islamistes armés d'Al-Qaïda, et perpétrer, eux aussi, en contrepartie de fortes rançons, des kidnappings qui ont atteint au total 76 depuis l'apparition de ce phénomène à Tizi Ouzou vers la fin 2005. Aujourd'hui encore, "l'assassinat d'Amirouche n'a rien à voir avec le terrorisme islamiste". C'est le commandant de secteur de la gendarmerie à Tizi Ouzou, le colonel Djilali Doual, qui l'a affirmé au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, avant-hier mardi, au siège de son groupement.
"L'auteur est identifié et nos éléments sont sur le terrain pour le libérer. C'est une question d'heures", avait déclaré le gendarme en chef aux journalistes qui s'étaient défendus de rendre publique l'information pour ne pas mettre en danger la vie de l'otage. Mais une question s'impose : l'effort de la gendarmerie suffit-il pour justifier ce drame ? Lors de sa conférence de presse le premier responsable de la gendarmerie n'a pas arrêté de présenter tout l'arsenal technologique, écoute téléphonique, localisation des appels, identification et autres dont dispose son corps pour mener à bien son travail contre la criminalité.
En 2008, lorsque le phénomène des kidnappings frappait les commerçants, entrepreneurs et industriels locaux par dizaines, et faisait fuir d'autres, la gendarmerie avait annoncé la dotation de certaines brigades de gendarmerie par des unités d'intervention hautement qualifiées et entraînées, capables, disait le commandant de secteur de l'époque, de libérer des otages. Le DGSN, Abdelghani Hamel, avait, quant à lui, parlé de "nouvelle stratégie" pour lutter contre ce phénomène. Mais voilà encore que quelques années après ces annonces, un otage, un jeune innocent, qui se voyait, selon ses voisins et amis, contraint à la collecte des déchets plastiques et ferreux pour arrondir ses fins de mois qu'il gagnait déjà difficilement avec la vente de fruits et légumes de 3e choix, meurt concrètement à l'ombre de la théorie et des beaux discours officiels.
Pas plus loin que lundi dernier, en marge des actions de mobilisation organisées par la population de Beni Zmenzer, le maire, Chafa Ammar, avait appelé l'Etat "à assumer ses responsabilités quant à la sécurité des citoyens". Il est vrai que l'action du banditisme, comme celle du terrorisme, est difficile à prévenir à l'avance, mais si la structure de sécurité revendiquée, depuis notamment l'enlèvement du jeune Kahil Yazid fin avril 2013, par la population de Beni Zmenzer avait été réalisée à temps, le drame d'hier aurait pu être mis sur le seul compte des ravisseurs et du destin.
Mais, comme à Aghribs en 2010 et Azeffoun en 2012, la population de Beni Zmenzer ne veut pas abdiquer devant la terreur de ceux qui veulent mettre à plat la région. Elle ne compte pas rester les bras croisés, nous dit-on, à se contenter de s'interroger : à qui le tour ?
S. L
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