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L'accueil des ressortissants algériens laisse à désirer
Pression sur le consulat de Vitry-sur-Seine
Publié dans Liberté le 01 - 02 - 2014

Commerçant prévoyant et père de famille scrupuleux, Kamal ne dérogea pas à cette conduite en voulant renouveler sa carte d'immatriculation et son passeport. Avec un agenda chargé, cet habitant de Vincennes choisit de se rendre aux aurores au consulat de Vitry-sur-Seine, convaincu qu'il serait en tête de file et qu'il pourrait ainsi se faire délivrer ses papiers et revenir vaquer à ses occupations. Le choc fut brutal lorsque les phares de sa Ford balayèrent l'entrée du consulat inexplicablement implanté dans une zone industrielle.
À six heures du matin, une foule état déjà là, patientant sous un froid mordant. Lorsqu'il put rentrer, il n'y avait déjà plus de numéro d'attente.
"Y en a qui ont commencé à faire la queue depuis une heure du matin", finit par lui expliquer un agent d'accueil assailli par des demandes de renseignements. Dans la salle d'attente et dans les couloirs, la nervosité est palpable et les haussements de ton contre les agents perceptibles.
La scène se répète au quotidien et est appelée à se renouveler au fur et à mesure que l'on se rapproche de la saison des grands départs. Toute la bonne volonté du consul ne suffira pas à apaiser la tension dans un des postes consulaires les plus importants où une très forte concentration de la communauté se heurte à des locaux exigus et à un personnel insuffisant, et en partie vieillissant et en manque de qualification.
Près de 170 000 ressortissants sont immatriculés ici. Ils résident dans les départements du Val-de-Marne, de la Seine-et-Marne et de l'Essonne, en Île-de-France, mais aussi de la Nièvre et de l'Yonne, dans le centre de la France. Le consulat a hérité des missions du poste de Melun fermé.
À cela s'ajoute une augmentation du nombre d'immatriculés de l'ordre de 8 000 à 10 000 par an, dont une bonne partie de binationaux qui sont de plus en plus nombreux à demander leur immatriculation. Depuis que l'enregistrement à l'état civil a été rendu obligatoire et que le passeport biométrique a été lancé il y a un an, le volume des prestations a aussi augmenté sans que le personnel suive à la même hauteur. En plus des documents d'identité, il y a aussi la gestion des bourses des étudiants, les prestations sociales, juridiques, le Service national, les rapatriements des corps et la délivrance des visas aux étrangers.
La procédure de demande du passeport biométrique est chronophage, surtout lorsqu'il s'agit de servir un public illettré ou même lettré, mais ne maîtrisant pas l'arabe. L'examen du dossier prend plus de temps que dans l'administration française parce qu'il est plus épais. Si pour le document français, il faut juste fournir l'imprimé Cerfa accompagné de deux photos, du timbre fiscal et du justificatif de résidence, il faut ajouter le fameux 12 S, l'attestation de fonction et la carte du groupe sanguin qui nécessite une consultation médicale et un passage au laboratoire pour un coût de presque 100 euros pour les non-assurés sociaux. Avec un temps d'examen de dix minutes et un seul appareil disponible, il est difficile d'aller plus vite que la musique. Le consulat enregistre entre 70 et 80 passeports biométriques par jour et continue de délivrer quotidiennement 150 passeports ordinaires. "Si j'arrête le passeport ordinaire, je déclenche la guerre", observe le consul, Lyès Aït Tighilt. La cadence pour le biométrique est appelée à augmenter pour passer à 120 documents par jour.
Avec 400 demandes de rendez-vous au téléphone, la standardiste est au bord de la dépression. Au bout du fil, l'appelant ne comprend pas que l'on ne décroche pas tout de suite et ne se prive pas de déverser sa bile, ensuite. Il ignore que si l'on ne décroche pas, c'est que la standardiste est en ligne avec un autre usager auquel il faut tout expliquer parfois et qu'elle doit harmoniser les rendez-vous à donner avec ceux pris dans les locaux même du consulat. ça permet d'éviter les chevauchements.
Si le problème de l'exiguïté des locaux est appelé à être résolu dans les tout prochains mois avec l'acquisition de nouveaux bâtiments, celui du personnel demeurera encore. Les agents recrutés sous contrat local rechignent à exécuter des heures supplémentaires. L'exemple du consulat de Montpellier condamné aux prud'hommes invite à la prudence. D'autres agents profitent de la possibilité offerte par la loi de travailler jusqu'à 70 ans pour rester en poste, sans s'adapter aux outils.
Autant de handicaps de nature à entretenir la tension.
Y S.
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