La salle de réunion de l'APC de Draâ El-Mizan (40 kilomètres au sud de Tizi Ouzou) a abrité avant-hier l'Assemblée des familles des déportés à la Nouvelle-Calédonie après l'insurrection de Kabylie en 1871. Dans son allocution, le président de la séance rappela à l'assistance que la région allant des Issers jusqu'à Taguemount Ledjedid en passant par Draâ El-Mizan et Mechtras fut engagée dans cette insurection de 1871 après une réunion tenue par les notables, les caïds et de nombreux citoyens suite à la lettre que Cheikh Aheddad envoya et lue par ces deux émissaires à Mechtras. Ainsi, la décision fut prise. De nombreux engagés dans ce soulèvement furent arrêtés et envoyés dans ce que la force coloniale considéra l'une des sanctions sévères "la déportation vers la Nouvelle-Calédonie", afin d'étouffer cette insurection. De Draâ El-Mizan jusqu'à Mechtras, ils étaient onze à tomber sous cette sanction. Dans un document à ce sujet, on peut lire : "Date de départ le 2 septembre 1874 et la date d'arrivée 18 janvier 1875. Les déportés politiques algériens de l'insurection de 1871 emprisonnés au fort de Saint-de-Ré sont enregistrés sous des numéros d'ordre avant leur déportation en Nouvelle-Calédonie." Parmi ces déportés, on trouve ceux des familles suivantes : Tellache, Gallèze, Belarbi, Halli, Bouzidi. D'ailleurs, cette association est composée de 21 membres représentant ces familles dans le but de réhabiliter ces oubliés de l'histoire dont on ne parle plus. "Maintenant que nous avons cette association. Nous ferons en sorte à ce qu'on ait un programme d'action. En tout cas, ces déportés doivent être réhabilités parce qu'ils ont participé à l'une des plus grandes insurections de Kabylie durant l'époque coloniale. L'un de nos objectifs est atteint parce que nous avons pu quand même créer cette association après de multiples rencontres et contacts", nous déclarera l'un des membres du bureau de l'association présidée par Belarbi Hacène secondé par deux vice-présidents Tellache Rabah et Gallèze Arab. O. G Nom Adresse email
