Les marchés de gros informels, le nombre croissant des intermédiaires, la non-application du paiement par chèque, la libéralisation des prix où la demande dépasse l'offre ne permettent aucunement de stabiliser les prix et réduire le taux d'inflation réel. Les consommateurs ont été désagréablement surpris, durant cet hiver, par la hausse vertigineuse de la mercuriale où la pomme de terre, les petits pois, les fèves, les artichauts et autres légumes de saison n'ont pas connu de baisse significative. Certes, la météo a une part de responsabilité sur la hausse des prix des fruits et légumes mais que dire des viandes blanche et rouge qui deviennent inaccessibles pour les consommateurs oranais à la bourse limitée. "Tout le monde souffre de la hausse des prix de presque tous les produits de consommation. Je gagne bien ma vie, mais je ne peux me permettre de manger de la viande quotidiennement", souligne un jeune entrepreneur. Quant au poisson, le secteur de la pêche patauge dans une anarchie totale. "Face aux caprices de la météo, le poisson ne peut être que cher ! À 500 DA/kg, la sardine prend des ailes", confie un poissonnier en chômage technique depuis plus de deux mois. D'autre part, les marchés de gros informels, le nombre croissant des intermédiaires, la non-application du paiement par chèque, la libéralisation des prix où la demande dépasse l'offre, ne permettent aucunement de stabiliser les prix et réduire le taux d'inflation réel qui passe du simple au double selon la loi des courtiers. Que faut-il faire ? "Il faut d'abord organiser le secteur des fruits et légumes ainsi que celui des viandes. Encourager la production agricole par la création d'opérateurs de logistique qui se chargeront de la commercialisation des produits et laisser les producteurs s'occuper de la production", suggère un cadre commercial. Les retraités, les chômeurs, les petits métiers, souffrent énormément de la baisse du pouvoir d'achat. "L'haricot vert à 120 DA/kg, la tomate à 70 DA, la laitue à 80DA, la pomme de terre à 60DA, la courgette à 60DA... Avec 20 000 DA/mois, il est difficile de boucler le mois. La facture de l'électricité et du gaz, de l'eau et les frais de transport quotidiens nous asphyxient davantage", peste un père de 3 enfants. N. B Nom Adresse email