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Après avoir mis en quarantaine le Qatar
Offensive saoudienne contre les protégés du richissime émirat
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2014

La tension monte entre les monarchies du Golfe après la décision, sans précédent, dans les trente ans d'histoire du Conseil de coopération (CCG) de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis (EAU) et de Bahreïn, de retirer leurs ambassadeurs du Qatar.
La raison : Doha n'a pas appliqué l'accord de ne pas interférer dans les affaires intérieures des autres pays du Golfe. Le Qatar est accusé par ses voisins de faire bande à part dans la région, en soutenant des groupes islamistes en Egypte, en Syrie et en Palestine ! Ce n'est juste qu'une question de sémantique car le fond idéologique des membres du CCG reste l'islamisme. La différence entre le Qatar et les autres, c'est que le richissime petit émirat persiste dans son soutien actif aux Frères musulmans déclarés "terroristes" dans leur pays d'où ils se sont propagés après l'échec des nationalistes arabes, l'Egypte qui va renouer avec un pouvoir militaire après les parenthèses révolutionnaires de 2011 et islamiste post-Moubarak l'année suivante. Par ailleurs, de même que les autorités de la transition en Egypte l'ont fait, l'Arabie Saoudite vient de classer les Frères musulmans comme organisation terroriste. Riyad en a pris la décision ce vendredi. Cette décision témoigne des craintes croissantes d'un retour au pays de Saoudiens djihadistes rendus plus extrémistes par la guerre en Syrie. La liste des partis, groupes et courants proclamés terroristes, en y incluant Al-Qaïda, comprend donc les Frères musulmans, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le Front Al-Nosra, le Hezbollah (saoudien) et les rebelles chiites zaïdites dits Houthis au Yémen. Evidemment, il n'est pas question pour l'Arabie Saoudite de contenir l'islamisme. Sa version wahhabite reste à ses yeux la solution pour les sociétés musulmanes. Dans le fond, Frères musulmans et wahhabites puisent dans le même logiciel et, pour faire court, réfutent ensemble la démocratie et les droits de l'homme, au nom de leur interprétation de l'Islam. Alors, pourquoi ce coup de sang contre l'émir Tamim Ben-Hamad Al-Thani, moins exubérant que son père qu'il a mis à la retraite l'an dernier ? Derrière les lignes des médias des pays du Golfe, a transpiré la césure sur la question de l'Iran : si les wahhabites, toutes origines confondues, convergent pour déclarer l'Iran chiite d'ennemi séculier, les Frères musulmans, eux, n'ont pas hésité à chercher des soutiens financiers et logistiques auprès de Téhéran. D'ailleurs, la mise en accusation du Qatar a commencé avec l'éviction du président islamiste égyptien issu des Frères musulmans en juillet 2013. Le maréchal Al-Sissi s'était vu reprocher sa répression anti-Frères musulmans et sa condamnation a culminé avec le gel de l'assistance financière et économique de la part de Washington et de Bruxelles. Mais l'Arabie Saoudite et le Koweït devaient prendre le relais de l'assistance avec un crédit de 12 milliards de dollars. Et depuis, au Caire il n'est plus fait état d'Iran, alors qu'avec Morsi les relations entre les deux pays prenaient forme et que l'Egypte se présentait comme l'intercesseur des chiites auprès du monde arabe. En clair, il serait reproché au jeune Tamim Ben-Hamad Al-Thani de jouer la carte de Téhéran. La goutte qui a fait déborder la coupe est le sommet du CCG de la semaine dernière à Riyad, consacré à la mise au pas du Qatar, récipiendaire d'un ultimatum lancé en novembre 2013 par le roi d'Arabie Saoudite pour qu'il respecte l'accord du CCG selon lequel aucun des six pays membres ne doit soutenir des individus ou des groupes menaçant leur sécurité, stabilité et les médias hostiles à leur régime. Outre son soutien aux Frères musulmans et son opposition au nouveau pouvoir égyptien, le Qatar est également condamné pour ses étroites relations avec la Turquie et son appui apparent aux rebelles de la famille houthie au Yémen. Dans la foulée, le CCG a condamné la chaîne de TV qatarie, Al Jazeera, un outil de la diplomatie du Qatar qui a toujours exaspéré les pays de la région et du Maghreb. Elle est née pour ne faire que la propagande de l'islamisme dans ses versions radicales. Des journalistes de son bureau du Caire doivent répondre devant la justice égyptienne de faits concernant leur soutien à la sédition islamiste des Frères musulmans. En février, les Emirats arabes unis avaient rappelé leurs représentants à Doha, pour protester contre des propos du prédicateur islamiste Youssef Al-Qaradaoui, accusant Abu Dhabi d'hostilité envers les Frères musulmans. Le Qatar s'étonne de la décision de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis et de Bahreïn de retirer leurs ambassadeurs. Derrière cette tension, il faut également voir le retour des Saoudiens aux premières lignes dans la région. La presse de Doha aux ordres de l'émir comme Al-Jazeera, parle d'hégémonie de Riyad. Autre piste, la colère du roi d'Arabie Saoudite après le rapprochement entre l'Iran et les Etats-Unis, il y a vu un coup de poignard dans le dos. Riyad est revenu de son intérêt à une normalisation avec le puissant voisin chiite. Le pays des wahhabites s'est même trouvé sur ce sujet sur la même longueur d'onde qu'Israël pour lequel l'Iran est l'intime ennemi. Les responsables saoudiens ont aussi publiquement exprimé leur déception à l'encontre des Etats-Unis auxquels ils reprochent également leur passivité en Syrie où le conflit a déjà fait plus de 126 000 morts en 33 mois. Le roi Abdallah suspecte Washington d'avoir fait jouer Doha dans le sabotage de Genève II. Présent à l'ouverture de cette conférence sur la recherche d'une solution politique à la crise syrienne, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, est un proche de Riyad.
D. Bouatta
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