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Face à l'incongruité du scrutin du 17 avril
Les internautes désinhibés se lâchent sur les réseaux sociaux
Publié dans Liberté le 15 - 04 - 2014

Médias sociaux, espaces non soumis à des lignes éditoriales, ont été le catalyseur des citoyens de tous bords. Un seul mot d'ordre : rire de cette élection.
Si la rue a sanctionné la campagne électorale en désertant les meetings, les citoyens algériens s'en sont, néanmoins, donnés à cœur joie sur les réseaux sociaux. En tête des supports électroniques les plus usités et visités, facebook et Youtube, qui ont servi de véritables défouloirs aux Algériens du monde entier. Jeunes et moins jeunes, à visages découverts ou masqués, avec de vrais ou de faux profils, engagés politiquement ou simples "quidams", les internautes algériens ont largement commenté les faits marquants de la campagne de la présidentielle du 17 avril prochain. Sur la Toile, le ton dominant est celui de la dérision. Certains postent un statut sarcastique, d'autres partagent une vidéo ubuesque, et d'autres, encore, versent dans le photomontage et les animations tournant en ridicule les acteurs politiques. Bref, derrière leurs écrans, plutôt que de se lamenter, nombre d'Algériens connectés ont choisi de rire de ce qu'ils qualifient de "mascarade électorale".
Depuis des mois déjà, l'élection présidentielle et le 4e mandat du président Bouteflika sont au cœur des conversations sur la Toile. Les dérives verbales des représentants du Président-candidat ont fait l'objet de blagues quotidiennes sur les statuts des facebookeurs. De même, on ne compte plus les "amis facebook" qui remplacent leur photo de profil par le drapeau algérien, par le portrait du candidat qu'ils soutiennent ou au contraire, par celui du candidat qu'ils souhaitent voir perdre. Par exemple, le portrait d'Abdelaziz Bouteflika renversé, la tête en bas, est très en vogue chez les opposants au 4e mandat.
Il faut dire que l'humour est le principal mode d'expression choisi par les facebookeurs. De fait, les caricatures, les sobriquets, les photomontages et les vidéos truquées abondent et sont largement relayés. Parfois, le visage de Bouteflika est placé sur le corps du dictateur nord-coréen ou représenté couronné à la façon du sacre de Bokassa, alors que celui de Sellal est incrusté sur les corps d'humoristes ou encore sur ceux d'animaux. Il existe même une vidéo mettant en scène les six candidats dans un remake du clip du fameux tube de Pharrel Williams, Happy, rebaptisé pour l'occasion : "We are happy from Algeria, political version" et qui totalise près de 25 000 vues et des centaines de "like". Les organisations actives et politisées ne sont pas en reste. Elles se sont toutes dotées de portails et de pages Web sur lesquels l'actualité est scrutée et commentée.
Chacun se rappelle du tollé qui a suivi les éditions du Petit Journal de Canal+, consacrées à l'élection présidentielle algérienne ou encore les vives réactions au clip de soutien à Bouteflika, tourné avec une flopée d'artistes algériens. Plus récemment encore, c'est la journaliste d'En-Nahar, Habiba Mahmoudi, qui participe à l'émission de débat politique retransmise par la télévision publique et qui, à chaque apparition, soulève de vives critiques sur les questions qu'elle pose aux candidats invités. Rien n'échappe à ces internautes politisés, qui jugent le traitement médiatique et alertent instantanément lorsqu'il y a dérapage.
Le simple citoyen, habitué à l'absence d'espaces d'expression, notamment dans les médias lourds, a trouvé dans les réseaux sociaux un formidable espace pour réagir à l'actualité politique. Un avènement qui n'a pas échappé à nos figures politiques, lesquelles découvrent qu'elles n'en ont aucune maîtrise. Le gouffre générationnel qui les sépare de la majorité de la population pourrait être, en partie, à l'origine de ce handicap. Certains tentent donc de se doter d'une présence sur le Net mais sans grand succès. D'autres, à l'instar d'Amara Benyounès, qui répondait récemment à une question d'une journaliste de TV5 Monde sur la mobilisation anti-4e mandat sur les réseaux sociaux, préfèrent simplement les diaboliser. "Tout le monde sait qui se cache derrière facebook", disait-il. Une séquence qui n'a pas échappé à la vigilance des internautes et qui a finalement atterri sur YouTube pour devenir un sujet de moquerie.
Comme partout ailleurs, les Algériens, eux aussi, peuvent s'exprimer ouvertement sur les réseaux sociaux, et s'assurent une visibilité planétaire. Tous les jours, les murs virtuels sont ainsi inondés de posters, en général, accompagnés d'un commentaire personnel sur le sujet abordé. Les amis se mettent alors à disserter sur les faits d'actualité et les opinions exprimées. Les débats sont parfois très animés, voire agressifs. Preuve que l'Algérien ne se désintéresse pas, comme tentent de l'accréditer certains, de la chose politique. Il y a, parmi les internautes, ceux qui soutiennent, ceux qui sont contre et puis les tempérés, qui expriment, en général, leurs vœux de ne pas voir l'Algérie s'embraser. Chacun y va de ses scénarios et de ses certitudes, mais la crainte de l'après-17 avril reste au cœur des débats. Des discussions qui naissent dans l'espace virtuel mais qui se propagent, peu à peu, dans la rue, la vraie.
A. H
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