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Tunisie
Le peuple entre le marteau d'Ennahdha et l'enclume de Nidaa Tounes
Publié dans Liberté le 29 - 05 - 2014

Le peuple tunisien aura à décider, d'ici la fin de l'année, sous quel régime il veut vivre. Le parti islamiste a donné la preuve de son incapacité à diriger le pays alors que Nidaa Tounes fait peur en raison de sa tendance hégémonique qui laisse peu de place à une gouvernance démocratique.
Durant les deux ans qu'a duré le règne des deux gouvernements successifs issus du parti islamiste, la gestion des affaires publiques a été, de l'avis des experts, tout simplement "catastrophique". En cédant les rênes du pouvoir à un gouvernement de technocrates, le parti islamiste a laissé le pays à genoux et au bord d'une guerre civile à l'issue aussi inimaginable qu'imprévisible. Ces deux années sont à marquer d'une pierre blanche puisqu'elles ont connu deux assassinats politiques (les militants de gauche Chokri Bélaïd et Mohamed Brahmi), chose à laquelle la Tunisie n'était guère habituée. Durant cette période, le Tunisien a beaucoup souffert aussi du double langage tenu par les deux gouvernements, qui n'étaient que les interprètes, sur le terrain, de la politique du parti Ennahdha, dirigé de main de maître par Rached Ghannouchi, considéré par une large couche de la population comme l'homme par qui passaient tous les malheurs du pays.
La pilule aurait été avalée si une bonne gestion économique avait été au rendez-vous. Au contraire, le peuple s'est appauvri et les couches déshéritées ne savaient et ne savent (encore) plus à quel saint se vouer. Les crédits contractés à l'étranger n'ont servi à rien puisqu'au lieu de les orienter vers l'investissement créateur d'emplois, ils ont été injectés dans le budget de fonctionnement pour faire tourner la machine administrative. C'était le ras-le-bol.
Et pourtant, ce parti a de fortes chances de remporter encore une fois les élections prévues pour la fin de l'année en cours. Sinon, comment expliquer les déclarations du leader du parti Al-Joumhouri (loin d'être islamiste) qui affirme que là où il est allé en Tunisie, il n'a rencontré que des partisans d'Ennahda. Comment expliquer que malgré tous ses déboires, ce parti se classe toujours au deuxième rang, selon les sondages ? En face, Nidaa Tounes. En moins de deux ans, ce parti est monté en flèche pour s'octroyer la première place parmi les formations politiques, donnant espoir à une bonne frange de la population. Cependant, il fait encore peur. Sa composition rappelle, en partie, les années de braise du régime de Ben Ali. En effet, son président Béji Caïd Essebsi en a fait un amalgame entre destouriens qui se réclament du bourguibisme, militants de gauche déçus de leurs expériences antérieures, laïcs ennemis jurés du parti islamiste, indépendants et, surtout, anciens du parti dissous de Ben Ali (RCD). Ce parti est, pour la population tout comme pour les observateurs, une boîte de recyclage de ces militants ou simples adhérents, peu enclin à gouverner le pays selon des règles démocratiques. D'ailleurs, leur président gère le parti comme une propriété privée. Son éducation politique bourguibienne ne peut favoriser en lui un attachement à la démocratie. Ce qui n'est pas du goût de bon nombre de militants qui lui reprochent sa manière dictatoriale de diriger Nidaa Tounes, outre le fait qu'il ait cherché, à un certain moment, de faire de son fils un "héritier" au poste de commandement. Ses décisions unilatérales et très personnelles, ont failli faire exploser cette formation politique qui n'a pas encore retrouvé sa sérénité. Même la date du 15 octobre annoncée, à cor et à cri, pour la tenue de son congrès constitutif est remise en cause ; ce qui traduit l'ampleur des dissensions qui minent ce parti qui commence à décevoir bon nombre de Tunisiens qui y avaient placé leur confiance en s'interrogeant sur la capacité d'un parti aussi fragile de gérer, avec le bonheur espéré, les affaires du pays si, par hasard, il remportait les élections. L'inquiétude des électeurs est d'autant plus légitime que le pays souffre de l'absence de solution de substitution, c'est-à-dire d'un troisième pôle qui tiendrait la dragée haute aux deux mastodontes qui dominent le paysage politique tunisien. Ainsi, entre un parti islamiste qui a donné la preuve de son incompétence en matière de gestion et Nidaa Tounes anti-démocratique, le Tunisien se trouve coincé entre le marteau du parti islamiste et l'enclume de Nidaa Tounes.
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