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Sadi : “Chacun devra prendre ses responsabilités�
Le candidat de l’opposition démocratique avertit
Publié dans Liberté le 07 - 04 - 2004

Le candidat Sadi a réagi, hier, dans cet entretien express, au coup de force que prépare le clan du président sortant pour imposer celui-ci, quels que soient les suffrages des citoyens, comme vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour.
Liberté : Vous venez de publier un communiqué commun avec Ali Benflis et Abdellah Saâd Djaballah qui, selon vous, confirme la volonté de Abdelaziz Bouteflika de passer en force dès le premier tour. Sur quoi appuyez-vous ces révélations ?
Saïd Sadi : Autant être clairs. Nous défendrons la volonté populaire contre cette forfaiture. Nous sommes trois candidats à avoir, chacun à son niveau, vérifié nos informations. La fraude à la base n’étant possible que dans les bureaux itinérants, l’administration centrale a décidé de faire fi des résultats enregistrés sur le terrain.
Des walis ont instruit les chefs de daïra pour confectionner des procès-verbaux fictifs sur la base desquels sera annoncée l’élection de Abdelaziz Bouteflika au premier tour. Le ministère de la Justice vient d’étendre les prérogatives des commissions “juridiques� régionales en les instruisant pour intervenir illégalement dans les décomptes des voix et transmettre au ministère les résultats partiels et définitifs avant même la consolidation dans les centres de vote. En somme, ce que nous appréhendions en tant que candidats se précipite. La fraude se fera lors de l’annonce officielle devant les caméras de la télévision. C’est inadmissible et ce ne sera pas admis.
Quelle suite comptez-vous donner à cette condamnation ?
Il appartient à chacun de prendre ses responsabilités et de ce point de vue, notre communiqué est clair. Nous venons de réinstruire nos militants pour une surveillance vigilante et solidaire du scrutin. Un appel est lancé aux citoyennes et aux citoyens pour assister massivement au contrôle du scrutin et rester autour des bureaux de vote jusqu’à la fin des opérations de dépouillement. De toutes façons, nous aurons les véritables scores entre les mains et c’est cela qui pèsera politiquement et qui légitimera toute expression populaire ultérieure.
Concrètement, cela veut dire que les Algériennes et les Algériens doivent voter massivement pour prouver le décalage qui existe entre le vote réel et les résultats de la fraude. Je n’admettrai pas qu’après une campagne aussi intense où l’appel au changement est permanent que le citoyen soit spolié et trahi par une fraude.
Comment appréciez-vous le déroulement de votre campagne ?
Je crois que, de l’avis général, nous avons fait une bonne campagne d’autant plus que les moyens financiers et logistiques dont nous disposions étaient dérisoires. Le dévouement des militants et sympathisants ainsi que la ferveur de nos concitoyens attachés au changement ont largement compensé ce handicap.
La mobilisation et l’écoute des citoyens a été partout au rendez-vous. Le projet démocratique que je défends est au cœur des attentes des Algériens.
Cette campagne a montré que la vie nationale d’aujourd’hui se fera avec les forces démocratiques ou ne se fera pas. C’est l’un des enseignements que j’ai tirés de l’adhésion qui m’a accompagné tout au long de mon périple.
La jeunesse, hier tentée par la violence, s’en remet aujourd’hui aux forces démocratiques pour trouver sa place dans l’Algérie de demain.
La réussite de cette campagne a encore plus exaspéré Bouteflika qui jure ouvertement de se venger par une réduction outrancière de mon score.
Plus généralement et à l’exception de Bouteflika, les autres candidats ont, dans l’ensemble, honnêtement joué leur rôle. À chaque fois qu’une agression a été commise, elle a été le fait des sbires de Bouteflika. À aucun moment, je n’ai noté de perturbations dans ses meetings.
Sans doute nous présentera-t-il ces milliers de recrues comme des emplois permanents dans son bilan.
Votre passage en Kabylie a, de l’avis de tous, soulagé les populations du climat politique délétère qui pesait sur la région. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Vous savez, l’histoire de l’Algérie contemporaine se confond avec les luttes démocratiques menées en Kabylie. N’oublions pas que la tragédie d’avril 2001 est arrivée pendant la commémoration du Printemps amazigh. Il faut être aussi obtus et cyniques que Bouteflika et Ouyahia pour croire qu’il suffit de corrompre une poignée de nihilistes dopés par un stalinisme d’arrière-garde pour pervertir et polluer une culture citoyenne assise sur un demi-siècle de luttes. Pour l’heure, de puissants renforts de police sont acheminés en Kabylie pour créer un climat de tension artificiel destiné à réduire la mobilisation populaire et éventuellement à sévir en cas de contestation des résultats officiels. Naturellement, les relais d’Ouyahia seront actionnés pour amorcer l’agitation. Réduits à quelques îlots, cela n’aura pas de grandes incidences sur une dynamique populaire résolument déterminée à libérer la Kabylie de groupuscules maffieux où il est de plus en plus difficile de faire la distinction entre le racket des réseaux de drogue et la couverture qu’ils se donnent par l’activisme politique.
Pour ce qui est des acteurs politiques qui appellent au boycott, c’est leur droit. Il leur reste à convaincre les populations de l’intérêt qu’il y a à maintenir la Kabylie en marge du développement national.
Je connais très bien les sacrifices consentis par les populations pour la construction de l’État démocratique et social pour les voir accepter de continuer à subir une régression qui est le reniement même de la mémoire combattante de cette région.
Seuls ceux qui ne vivent pas le quotidien social du citoyen de Kabylie peuvent se permettre ce cynisme un peu criminel qui consiste à saluer le martyre et la rébellion kabyles et à interdire à cette région toute existence et expression citoyenne.
La réponse que mérite ce mépris sera donnée le 8 avril. Belle et fidèle, la Kabylie votera !
K. K.


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