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Le coup d'envoi de la 11e édition de cette fête a été donné jeudi
Ath Yenni : au grand rendez-vous avec le bijou
Publié dans Liberté le 10 - 08 - 2014

Il s'agit de la grande célébration de ce métier traditionnel qui a survécu à tous les temps et tous les aléas.
Le génie et l'esprit inventif du bijoutier d'Ath Yenni se sont encore une fois déclinés dans toute leur grandeur et fascination à l'occasion de cette 11e édition de la Fête du bijou dont le coup d'envoi a été donné jeudi dernier pour s'étaler jusqu'au 15 août prochain, soit tout juste une semaine, mais une semaine qui suffira tout de même pour marquer les visiteurs qui viendront, sans doute aussi nombreux que les années précédentes, à la découverte du produit, devenu label, des mains habiles des artisans bijoutiers de cette colline de Haute-Kabylie dont le nom retentit déjà au-delà des frontières nationales.
Ils étaient déjà nombreux à braver la torride chaleur de ce jeudi pour emprunter cette route serpentée qui longe le barrage Taksebt puis, une fois à Takhoukht, arpenter ce chemin qui monte sinueusement vers cette colline d'Ath Yenni qui fait face au massif du Djurdjura où 87 artisans bijoutiers les attendaient, trésor sur la table et talent entre les mains. À Ath Yenni, ce jeudi sonne le grand rendez-vous autour duquel toute la population locale s'est mobilisée. Il s'agit de la grande célébration de ce métier traditionnel qui a survécu à tous les temps et tous les aléas. Le dernier parmi ces savoir-faire ancestraux tels que l'armurerie et l'ébénisterie qui faisait jadis la fierté d'Ath Yenni.
Au rendez-vous de l'ouverture de cette 11e édition de la Fête du bijou, il y avait ce jeudi des officiels, conduits par une représentante de la ministre délégué à l'Artisanat, du directeur local du tourisme, des autorités locales et des élus APW et APC, et de nombreux visiteurs anonymes venus parfois de très loin. Même d'outre-mer.
En faisant le tour des stands d'exposition répartis sur trois différents sites, à savoir la maison de jeunes Keddache-Ali, le CEM Larbi-Mezani et l'espace culturel Mouloud-Mammeri, où sont également installés des exposants venus de 16 wilayas du pays, la représentante de la ministre, Mme Khelout, en a profité pour rappeler les moyens mis en place par l'Etat à l'effet de promouvoir les métiers de l'artisanat, et ce, par l'institution de plus d'une centaine de manifestations organisées à l'échelle nationale et parmi lesquelles figurent, a-t-elle rappelé, 13 manifestations spécialisées, à l'instar de la Fête du bijou d'Ath Yenni. "Ces manifestations sont parmi les solutions engagées par l'Etat pour prendre en charge le problème de commercialisation des produits de l'artisanat auquel font face les artisans, puisqu'elles offrent aux artisans un espace de vente et de promotion de leurs produits", dira la représentante de la ministre.
Si, toutefois, ce discours aux relents du déjà entendu est tenu pour rappeler les efforts de l'Etat envers les artisans, en général, et les bijoutiers d'Ath Yenni, en particulier, il suffirait de prêter une oreille à ces derniers pour comprendre que ce qui est concrétisé jusque-là n'est qu'une goutte de solution dans un océan de difficultés qui, sans la résistance farouche d'Ahedadh N'Ath Yenni, ce métier serait déjà balayé même de la mémoire des hommes.
"Le corail ? Il vaut mieux que tu sois appréhendé avec de la drogue qu'avec du corail. Sa pêche est interdite. Sa vente et son transport aussi. Son acquisition tient de l'informel", nous explique un des bijoutiers participant à cette fête. "Le prix de la matière première, à savoir l'argent, ne cesse d'augmenter pour atteindre les 90 000 DA le kilogramme. Même lorsque son prix baisse à la Bourse, à Agenor, on continue de pratiquer les même prix, et très souvent, la matière manque chez cet organisme public. Nous sommes alors contraints de nous rabattre sur le marché informel avec des prix plus élevés et sa matière qu'on ne sait d'où elle vienne", rajoute un autre bijoutier. Des propos qui lèvent le voile sur la contradiction de la démarche des pouvoirs publics qui demandent aux bijoutiers de régulariser leur existence administrative tout en laissant la matière première entre les mains de l'informel. Pour Chouichi Kaci, le président de l'Association des artisans bijoutiers, le problème est encore plus profond.
"Le problème n'est pas celui de la matière. C'est même un faux problème. Il est vrai que lorsque les artisans se présentent à l'Agenor pour acheter la matière vierge, on les oblige à acheter les autres qualités raffinées, mais cela n'intéresse pas certains artisans qui ne cherchent que de la matière à moindre coût pour fabriquer à moindre frais des bijoux de moindre qualité. Ceux qui s'approvisionnent sur le marché informel cherchent aussi à fuir les impôts", a expliqué Chouchi Kaci, tout en abordant ce qu'il considère comme les vrais problèmes.
"Le vrai problème est dans les impôts : on nous applique 12% sur le chiffre d'affaires et non pas sur le bénéfice. Et dire que pour les autres activités commerciales, on n'applique que 6%. De surcroît, l'administration fiscale ne veut pas comprendre que notre métier est saisonnier. Un artisan bijoutier ne vend que durant les trois mois de l'été, mais il est victime du mot bijoutier. Cela fait partie du rôle négatif de l'Etat qui n'encourage pas les artisans à sortir de l'informel", expliquera Kaci Chouichi tout en déplorant qu'ainsi, l'Etat parle de la sauvegarde de cet artisanat comme patrimoine, mais au lieu d'aider ces artisans bijoutiers, il les soumet à une telle pression fiscale qui donne la nette impression que, dira-t-il avec ironie, l'Etat veut tout simplement être associé avec ces artisans.
S. L.
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