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Décès d'Albert Ebossé
Stades de football, la partie visible de l'iceberg
Publié dans Liberté le 26 - 08 - 2014

Ce qui devait arriver arriva. La bête immonde a, encore une fois, frappé dans l'arène du sport roi. Oui, encore une fois, car il ne faut pas perdre de vue les lâches agressions dont furent victimes les joueurs internationaux Laïfaoui à Saïda, Achiou à Oran et l'entraîneur Benchadli, pour ne citer que ces trois cas. C'est à ce moment-là qu'il fallait prendre les mesures draconiennes qui s'imposent, des mesures qui ne devraient pas se limiter à la seule instance du football avec tous ses démembrements. Cela dit, avant de s'en prendre aux seuls responsables du football qui ont, certes, une part de responsabilité.
S'acharner uniquement sur ce côté-là c'est se voiler la face, en quelque sorte, cacher le soleil avec un tamis. Et dans ce cas-là, il y aura encore d'autres victimes, d'autres Ebossé qui tomberont dans nos stades. En Algérie, la violence dans nos stades n'est pas un phénomène typiquement sportif. Et nos enceintes footballistiques ne sont, en fait, que la partie visible de l'iceberg. Car le mal est profond et les métastases de ce cancer se trouvent ailleurs et il faudra donc une véritable thérapie de choc pour endiguer le phénomène. Nous avons un véritable problème de société en quête de gouvernance, d'"une bonne gouvernance" et qui ne demeure hélas qu'un slogan, un vœu pieux. Nos gouvernants n'ont jamais eu le courage d'aller au fond des choses. Ils se sont toujours contentés de demi-mesures qui ont donné lieu à des dérapages. Les exemples ne manquent pas. Le secteur de l'éducation a une grande part de responsabilité dans ces comportements de délinquants. Ces délinquants qui ont été fabriqués depuis des décennies dans nos écoles, nos collèges et nos lycées à la faveur d'une passivité qui a dépassé tout entendement. Combien sont-ils ces professeurs, ces enseignants et ces élèves qui ont été victimes d'agressions physiques en plein établissement, parfois en pleine salle de classe ? Combien sont-ils ces élèves qui se croient adultes, qui fument et qui se droguent en formant de véritables bandes organisées ? Le problème est aussi d'ordre social et culturel.
Cette génération n'a pas connu les salles de cinéma et les planches théâtrales, ces lieux de spectacle qui, jadis, imposaient le respect pour les 200 ou 300 spectateurs qui suivaient le film ou la pièce dans un silence de cathédrale. Cette génération n'a connu que le bruit, le tintamarre des stades où personne ne peut contrôler personne avec ce comportement de pseudo-supporters et son lot d'insultes, de mots vulgaires, de fumigènes, d'armes blanches et de projectiles qui ont fait fuir les véritables supporters, pour la plupart des adultes, dont le sigle du club coulait dans leurs veines. Tous nos stades sont devenus des défouloirs avec ces scènes de guerre notamment après une défaite à domicile du club. Chez nous, la culture de la défaite à domicile est strictement interdite. Sanctionner les seuls dirigeants des clubs n'est pas la solution. Il faudra s'attaquer aux véritables causes de ce marasme qui ronge notre société et non pas uniquement le monde du football.
Quant à la gestion de cette discipline, celle-ci est tributaire de la volonté des pouvoirs publics à aller au bout d'une véritable politique où la justice sera le maître-mot. Car, quand tout le monde entend parler de matches arrangés sans que les responsables daignent ouvrir des enquêtes et prendre les mesures qui s'imposent, il ne faut pas s'attendre à des miracles pour gérer le comportement du public sportif.
Nos stades qui sont incapables de produire un joueur de talent, ne sont, en fait, que la partie visible de l'iceberg. D'ailleurs, l'unique joueur qui animait notre championnat national a été abattu en cette triste soirée de vendredi. L'argent pourri a fait le reste.
M. L.
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