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...SOUFFLES...
Pour un musée des lettres algériennes !
Publié dans Liberté le 28 - 08 - 2014

On a besoin, et en urgence, d'un musée des lettres ! Pourquoi est-ce que la littérature n'a pas une longue mémoire ? Parce qu'il y a trahison de la part des médias envers cette chose fragile ? Certes, la trahison ou la négligence existe. Parce qu'il y a une université qui ferme ses portes de lumière face aux écrivains algériens de toutes générations ? Certes, cette défaillance existe dans les approches universitaires. Parce qu'il y a une école qui fait la surdité et une non-reconnaissance vis-à-vis des écrivaines et des écrivains de ce pays ? Ceci est une réalité frappante. Il y a aussi l'absence de la société des lecteurs. Il y a aussi le manque de professionnalisme dans le monde de l'édition.
Cependant, ce pays a besoin, et en urgence, d'un musée consacré aux lettres et aux littérateurs. Je pense à cette problématique tout en remémorant quelques noms d'écrivains algériens oubliés, effacés ou presque de la mémoire littéraire ? Notre mémoire littéraire est courte ou déficiente. Pourquoi est-ce que nous avons besoin, et en urgence, d'un musée pour les littératures algériennes. Je pense à Mabrouka Boussaha, poétesse arabophone des années soixante et soixante-dix. Par sa belle voix radiophonique, elle faisait rêver des milliers d'auditeurs et d'auditrices de la chaine Une. Elle a poétisé le discours nocturne de la radio. Elle a réconcilié les auditeurs avec la poésie. Puis, une fois loin des ondes de la radio, la poétesse a été oubliée. En 1969, Mabrouka Boussaha a publié son premier recueil de poèmes intitulé Bourgeons (bara3im). Il est considéré comme le premier recueil de poèmes dans l'histoire de la littérature algérienne de langue arabe écrit par une femme. Il a été préfacé par le poète Mohamed Lakhdar al-Saïhi. Aujourd'hui, et afin de connaître le sort de cette poétesse, nous avons besoin de lancer une annonce radiophonique, cette fois-ci pas sur les ondes de la chaine Une, mais sur toute une série de chaînes locales, une quarantaine. Il y a de cela deux décennies, peut-être un peu moins, la scène littéraire algérienne a célébré le nom d'une autre écrivaine d'expression française, elle s'appelle Aïcha Lemsine. Aujourd'hui, cette écrivaine vit dans le silence de l'oubli. Dans les années quatre-vingt, la sortie de son roman la Chrysalide, il faut le rappeler, fut un événement littéraire. Il a été largement salué par la presse et hautement reçu par le lectorat. Aïcha Lemsine, par la Chrysalide, a soulevé un débat littéraire universitaire et journalistique.
D'un côté, il y avait ceux qui ont apprécié le roman, et de l'autre ceux qui l'ont critiqué. Aïcha Lemsine était au centre de la vie littéraire algérienne. Aujourd'hui, que devient cette écrivaine pleine d'énergie et d'amour au verbe. Pourquoi est-ce que nous avons, et en urgence, besoin d'un musée pour les littératures algériennes. L'énorme travail littéraire et linguistique fourni par le romancier de langue amazighe Rachid Aliche (1953-2008) doit être connu et reconnu par les générations futures ou même ceux d'aujourd'hui. Avec brio, cet écrivain, auteur de Asfel (1981) et Faffa (1986), physicien de formation, a révolutionné la langue amazighe en la déplaçant d'un niveau de l'oralité à un niveau de prose romanesque moderne. Il est le signataire de la naissance du roman en kabyle. La société littéraire algérienne, dans toutes ses langues, ignore ou presque le travail phénoménal fourni par cet écrivain en faveur de la littérature romanesque en Algérie. Pourquoi est-ce que nous avons besoin, et en urgence, d'un musée pour les littératures algériennes. Les générations futures ont le droit de savoir les trésors de leurs lettres, et seul un musée des lettres, regroupant toutes ces richesses en littératures algériennes dans toutes les langues de création, est habilité à assurer cette mission noble et délicate. Quel est le sort des manuscrits, des correspondances, des photos, des journaux, des mémoires... de nos écrivains Rachid Boudjedra, Tahar Ouettar, Mohamed Dib, Djamel Amrani, Assia Djebar, de Meriem Ben, Moufdi Zakaria, Abdelhamid Benhaddouga, Belaïd Aït Ali, Rachid Aliche... ? Pour cela, nous avons besoin, et en urgence, d'un musée pour les lettres algériennes.
A. Z.
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