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Changement démocratique
Mokrane Aït Larbi : "L'Armée doit convaincre Bouteflika"
Publié dans Liberté le 02 - 09 - 2014

Pour lui, l'institution militaire ne saurait retourner tout de suite dans les casernes comme revendiqué par certains acteurs politiques, elle doit, au contraire, accompagner le processus de changements politiques avant de remettre les clés de l'Algérie à un pouvoir démocratiquement élu.
Mokrane Aït Larbi fait sa rentrée politique. À sa façon. En se fendant, hier, d'une longue déclaration dans laquelle il décline sa vision par rapport à la manière d'en finir pacifiquement avec le système actuel en insistant sur le rôle de l'institution militaire en tant qu'acteur incontournable dans l'équation politique.
L'avocat commence par une précision, en réponse à certains articles de presse, au sujet de ce qu'entendent lui et Mouloud Hamrouche, par "intervention de l'Armée" telle que formulée dans la plateforme de la CNLTD. "Cette dernière expression — intervention de l'Armée — pourrait laisser entendre, s'il y a mauvaise foi dans son interprétation, que nous appelions l'Armée à intervenir avec des moyens militaires", écrit-il, précisant que "je n'ai pas entendu Mouloud Hamrouche appeler à une intervention de l'Armée en vue de changer le système avec des moyens traditionnels, en l'occurrence un coup d'Etat militaire quelles que soient les méthodes, sachant que pareille démarche s'accompagne de violence".
Cette précision à la décharge de l'ex-chef de gouvernement faite, Mokrane Aït Larbi décline sa propre vision en rappelant : "Mes revendications récurrentes et permanentes sont un appel au changement pacifique, à travers un accord entre le pouvoir, l'opposition, les personnalités influentes, les compétences dans tous les domaines autour d'un programme de transition." Quel programme et quelle transition ? "Ce programme devrait permettre la transition d'un système arbitraire vers un Etat de droit et d'un régime despotique vers un régime respectueux des libertés publiques, des droits de l'Homme et du citoyen." Mokrane Aït Larbi note, dans sa déclaration, que "le pouvoir en place refuse de se départir de sa position selon laquelle l'Algérie se porte bien et n'a nullement besoin d'un changement du moment qu'elle est gouvernée par des institutions élues".
À l'opposé de la vision du pouvoir, celle des partisans d'un changement pacifique et démocratique dont il se revendique. Ces derniers, poursuit l'auteur de la déclaration, "estiment que l'Algérie traverse une crise multidimensionnelle et dangereuse et la sortie de crise exige un changement avec des moyens pacifiques".
Ce qui est, selon Mokrane Aït Larbi, de nature à éviter à l'Algérie les soubresauts convulsifs vécus par certains pays touchés par le vent du Printemps arabe, d'autant, souligne-t-il, que "la rue est susceptible de bouger" aussi en Algérie.
M. Aït Larbi charge au passage les partisans du changement et d'une période de transition même sans l'accord du pouvoir. Pour lui, cela s'apparente à "un dialogue de sourds". D'où, pour lui, la nécessité d'une solution. À se fier à son analyse, la solution qu'il appelle de tous ses vœux "est entre les mains de l'Armée". Et de faire d'abord un détour par l'histoire pour expliquer le poids politique majeur que l'institution militaire algérienne a eu à jouer depuis l'Indépendance à ce jour. "En raison de la fragilité de la classe politique au lendemain de l'Indépendance, l'Armée a joué un rôle politique qui a pesé sur les événements et les grands changements survenus depuis l'élection de l'Assemblée constituante jusqu'au
4e mandat".
Et d'appuyer encore son constat en rappelant que "le commandement de l'Armée a toujours fabriqué les présidents de Ben Bella à Bouteflika". En revanche, M. Aït Larbi estime que "c'est le commandement de l'Armée qui possède les moyens matériels et humains, les compétences qui lui permettent de contribuer de manière efficace à la mise en place d'un processus de changement démocratique pacifique et la restitution de la parole au peuple".
Une armée qui doit être au service du peuple, de l'Etat et de la nation et non pas au service d'un clan, d'un régime. L'ex-sénateur, qui avait démissionné à l'époque de Bachir Boumaza, bat en brèche aussi les tenants de retour hic et nunc de l'Armée dans les casernes. "Ce n'est pas aussi simple que certains l'imaginent, puisque l'Algérie traverse actuellement une crise multidimensionnelle et le rôle de l'Armée consiste à convaincre le président de la République de la nécessité d'un accord urgent entre le pouvoir et l'opposition." Un accord autour d'une plateforme qui baliserait les étapes pour arriver à un changement pacifique qui épargnerait au pays de nouveaux drames. M. Aït Larbi évoque aussi, dans sa déclaration, le projet de révision constitutionnelle comme faisant partie de la démarche dont il se fait l'avocat.
Une Constitution consensuelle à l'élaboration de laquelle participeraient les partis politiques et les personnalités
influentes.
Au passage, Mokrane Aït Larbi tire à boulets rouges sur les consultations pilotées par Ahmed Ouyahia, considérant que la plupart des partis et personnalités reçus sont sans poids et sans ancrage. Au bout du processus et "après l'organisation d'élections réelles, loin de toute fraude et de l'argent sale, après avoir mis en place les bases d'un nouveau régime, articulé sur les institutions démocratiques, non pas sur les personnes et les clans (...), l'Armée pourrait alors se retirer pour se consacrer à ses missions permanentes, à l'instar de toutes les armées dans les pays démocratiques".
Mais avant la mise en place de ses différentes étapes, insiste encore Mokrane Aït Larbi, "l'Armée a une responsabilité historique devant le peuple, la nation pour accompagner un changement démocratique, pacifique et, de là, en faisant appel à son intelligence, son génie, sa compétence et sa discipline et non pas les blindés comme l'imaginent certains".
Comme référence politique à ce processus la Déclaration du 1er Novembre et la plateforme de la Soummam, avertit Mokrane Aït Larbi qui demande encore à l'armée d'ouvrir un large débat et serein autour de la question de la transition politique. Le contexte s'y prête selon lui, puisque l'Algérie est à deux mois de la commémoration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution.
O. O.
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