Hydrocarbures: Arkab reçoit une délégation d'ExxonMobil    Accidents de la route: 35 morts et 207 blessés en une semaine    La rencontre du président de la République avec les chefs des partis politiques représentés aux Assemblées élues saluée    Quatre partis forment une alliance politique pour réaliser un consensus national    Année scolaire 2023-2024: les examens de rattrapage prévus du 23 au 27 juin    Saïd Chanegriha supervise l'exécution d'un exercice tactique de nuit à la 2e Région militaire    En concrétisation de la vision stratégique du Président de la République: Création d'un grand groupe public de construction ferroviaire    Forum mondial de l'eau : gestion intelligente et foggaras, thèmes d'une conférence-débat organisée par l'Algérie    Oran: ouverture de la 25 édition du Salon international de l'Artisanat    Mondial de para-athlétisme : médaille d'or et record du monde pour l'Algérienne Safia Djelal au lancer de poids    Athlétisme / Meeting de Marseille : 2e place pour l'Algérien Slimane Moula au 800m    Palestine: la Colombie confirme qu'elle va ouvrir une ambassade à Ramallah    La CIJ se prononce vendredi sur une demande d'ordonner un cessez-le-feu à Ghaza    L'Armée sahraouie cible les positions des forces d'occupation marocaine dans le secteur de Mahbès    13e FCIMS : la Syrie et la Russie animent la soirée de clôture    Ouverture à Alger de la 2e édition    Le projet d'extension de l'aérogare réceptionné    Mise à jour de la Ligue 1 Mobilis    US Souf : Six mois de suspension fermes pour le dirigeant Attoussi Belkhir    L'Algérien Nassim Saïdi vainqueur de la 24e édition    « Son application ne fera que renforcer l'Etat et protéger le citoyen de tout acte malveillant »    La Norvège va reconnaître l'Etat de Palestine à compter du 28 mai    La CPI doit également enquêter sur les ministres britanniques    Le HCLA célèbre la littérature pour enfants    Poursuite des campagnes d'hygiène et de propreté en prévision de la saison estivale    Saisie de 7,920 capsules de psychotrope et arrestation de 7 individus    L'entité sioniste persiste dans sa politique de profanation et de judaïsation de la Mosquée Al-Aqsa face au silence de la communauté internationale    Ouverture du 16e Salon national des arts plastiques    "Zawaya", nouvelle plateforme électronique dédiée aux productions cinématographiques et télévisuelles algériennes    Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 27 juin 2024    « c'est ainsi que La Bataille d'Alger nous inspire ! »    Ligue 1 Mobilis : le MCO bat l'USMA (1-0) et n'est plus relégable    Le Président Tebboune rencontre les chefs des partis représentés au sein des Assemblées élues    Le président de la République rencontre les chefs des partis politiques représentatifs au sein des Assemblées élues    Tébessa: ouverture du 16e Salon national des arts plastiques    Message de condoléances du Président Tebboune    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moyen-Orient
L'énigme libanaise
Publié dans Liberté le 16 - 09 - 2014

Coincé entre Israël en guerre contre le Hamas, et une Syrie en proie, comme l'Irak, son voisin, à une offensive djihadiste, le Liban n'explose pas. La guerre civile attendue comme une évidence par tous les experts n'éclate pas. Une énigme dans une région totalement bouleversée.
Début août, plus de 3000 djihadistes syriens du Front al-Nosra traversaient la frontière pour attaquer la ville libanaise d'Ersal à l'est. Ils venaient défendre l'un de leurs chefs arrêté par les autorités libanaises. Une semaine de combat, plus de 100 morts et 16 soldats libanais enlevés, dont certains égorgés. Sous-équipée, l'armée libanaise a rapidement plié face aux miliciens islamistes. Mais pressée par tout un peuple qui soutenait ses militaires, une délégation d'imams sunnites libanais a finalement négocié un retrait des agresseurs. Du 8 juillet au 26 août, c'est à sa frontière sud que le pays du Cèdre a connu sa deuxième guerre de l'été. Cette fois, entre l'armée israélienne et les miliciens islamistes du Hamas.
Quelques roquettes furent tirées en direction de l'Etat hébreu, qui a immédiatement répliqué en bombardant le sud Liban. Deux conflits venus d'ailleurs qui auraient pu avoir des conséquences graves pour Beyrouth, mais qui pourtant n'ont pas dérapé. Depuis des années les 10 000 km2 du territoire libanais frisent la guerre civile, comme celle qui dévasta le pays entre 1975 et 1990. Mais le drame annoncé par les experts n'éclate pas. "Aujourd'hui, le monde entier s'attend à ce que le conflit syrien déborde chez nous", explique Waël, un homme d'affaires beyrouthin, et que "la communauté chiite avec son bras armé, le Hezbollah, affronte des milices sunnites soutenues pas l'Arabie saoudite très présentes au Liban. Mais notre pays tient". Depuis des mois pourtant, le Liban est secoué par des attentats réguliers entre chiites pro-iraniens et sunnites pro-saoudiens. Les enlèvements, les assassinats se multiplient, mais le conflit reste circonscrit à des quartiers, des communes, sans se propager au pays. Au nord, les régions d'Akkar ou du Hermel sont minées par les conséquences du conflit syrien. Tripoli, la grande ville du nord Liban, est le théâtre d'un face-à-face meurtrier entre la communauté alaouite, des chiites partisans du régime de Bachar al-Assad, et le clan sunnite anti-régime syrien. Une situation explosive à laquelle s'ajoutent les réfugiés syriens qui chaque jour traversent la frontière, plus nombreux, renforçant un sentiment d'insécurité très fort. Plus d'un million de Syriens. Un vrai problème pour ce petit pays de 4 millions d'habitants qui, depuis mai, n'a même plus de président, et dont la classe politique se déchire entre pro et anti-régime syrien. "Conséquence, analyse Mahmoud, médecin à Tripoli : nos institutions sont paralysées. Nous n'avons plus d'Etat. Tout nous conduit au désastre". Et pourtant le Liban ne s'embrase pas. Malgré une situation politique catastrophique, la guerre annoncée par le monde entier n'éclate pas. Le conflit syrien ne déborde pas. Dans les rues du centre de Beyrouth, dans les villes côtières, voire à Tripoli, à la vue des terrasses de cafés bondées, des restaurants qui affichent complet, des boîtes de nuit où la fête bat son plein, comment croire que la guerre peut frapper demain ? Sur l'autoroute du front de mer, les pare-chocs des grosses cylindrées encombrent la voie. Les émigrés libanais reviennent comme chaque été dépenser leurs euros et leurs dollars sur le marché libanais. Le pays se gouverne tout seul. Sur les places publiques, si les propos sont violents, ils ne dérapent pas. A l'image des Algériens, fatigués d'une guerre civile de plus dix années (1988-1999) et qui, en 2011, n'avaient pas suivi la Tunisie et la Libye sur la voie de révolutions arabes, les Libanais se remémorent les affres du conflit interlibanais qui a détruit leur pays entre 1975 et 1990. Ils n'ont plus envie de se battre. "Les jeunes, souvent hyper diplômés, savent où la guerre mène", analyse Tony, un chirurgien qui a vécu plus de dix ans aux Etats-Unis, mais qui est revenu s'installer au pays natal.
Autre motif invoqué par un général libanais à la retraite : "Si le Liban s'embrasait, si l'islamisme s'y développait, les conséquences seraient désastreuses pour les pays du Golfe, l'Iran, Israël et l'Occident." "La communauté internationale a besoin d'un territoire stabilisé dans la région, d'une plate-forme pour se rencontrer et négocier", confie l'ancien officier, sous le couvert de l'anonymat. Pour toutes ces raisons, le Liban reste préservé. Un miracle ! ... Certes, mais jusqu'à quand ?
Nom
Adresse email


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.