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L'optimisme de la cécité
Publié dans Liberté le 20 - 09 - 2014

À l'occasion de la tripartite de jeudi dernier, Abdelmalek Sellal a non seulement exhibé les transferts sociaux opérés par l'Etat, dont le montant s'élève à 60 milliards de dollars, comme une "médaille du mérite", mais aussi assuré qu'aucune remise en cause de cette politique n'est envisagée. Il est rarement juste et il n'est jamais aisé de plaider pour la réduction des dépenses sociales de l'Etat et il est souvent de bon aloi d'en demander davantage. Mais, en revanche, lorsqu'on sait que les importations ont coûté 60 autres milliards de dollars à l'Algérie en 2013 et que nos recettes n'ont été que de 63 milliards de dollars, l'on comprend vite les mises en garde des experts qui donnent l'alerte. Contrairement à M. Sellal qui met cela sur le compte du "pessimisme" et qu'il qualifie de "critique destructive".
Mais l'intervention du Premier ministre à l'ouverture de la tripartite est utile au débat : elle fonde, désormais, la certitude que si le régime tente des simulacres de changement politique à coups d'annonces sans lendemain et de diversions, il n'est pas près d'amender ses options dans le domaine économique et social. Chute du prix du baril ou pas, le gouvernement continuera à traiter le chômage des jeunes par la formule Ansej qui a pourtant fait les preuves de son inefficience et de ses coûts exorbitants et nos déficits de production par les importations. Ce faisant, et en attendant de savoir à quels nouveaux "grands projets" seront destinés les 262 milliards de dollars du prochain plan quinquennal, point de mesure à même de réduire nos importations à court ou moyen terme.
Et point de vraie révolution en matière de libération des initiatives à même de booster les investissements créateurs de richesses, de croissance et de compétitivité.
Pourtant, la chute du prix du baril de pétrole est une réalité, même si, à demi-mot, le Premier ministre nous reproche presque d'en parler.
La question est de savoir d'où M. Sellal et son gouvernement tiennent cette sérénité à toute épreuve, si tant est qu'elle est réelle et sincère. Peut-être de ce matelas financier nommé Fonds de régulation des recettes, alimenté grâce à des cours du baril qui ont atteint des pics historiques ? Soit. Le matelas est épais, certes, mais il ne résistera pas bien longtemps aux effets conjugués d'une baisse continue des recettes et d'une augmentation exponentielle des dépenses, abstraction faite des ravages d'une corruption qui a gangrené le pays et qu'on n'est pas près d'endiguer, encore moins d'éradiquer. Le gaz de schiste serait-il alors l'autre recours pour le gouvernement ? Les experts sont formels : son exploitation ne pourra être rentable que si le prix du baril se situe au-dessus de 150 dollars, ce que le bon sens interdit d'envisager dans la conjoncture actuelle.
Est-ce de la "critique destructive" ? Sûrement pas. Du "pessimisme". Peut-être. Mais il est alimenté autant par une conjoncture économique incertaine que par un gouvernement qui fait mine de ne pas la voir. Et, à choisir entre l'un ou l'autre, le pessimisme de la clairvoyance vaut bien mieux que l'optimisme de la cécité. n
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