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Colloque national sur Mostefa Lacheraf à Médéa
Retour sur le parcours d'un militant du progrès
Publié dans Liberté le 16 - 10 - 2014

C'est la première fois que l'auteur de L'Algérie, nation et société est l'objet d'un colloque national organisé du 14 au 16 octobre par l'université Yahia-Farès de Médéa, suite à des propositions insistantes de nombreux intellectuels et hommes de culture. Une vingtaine de conférenciers algériens, de Tunisie et des Emirats arabes unis ont tenté des approches d'analyse et de lecture diversifiées sur l'œuvre du penseur, homme de lettres et militant de la cause nationale, en livrant des témoignages sur ses positions et son engagement intellectuels en faveur des idées de progrès et de justice. La pensée de Mostefa Lacheraf a toujours suscité des réactions antinomiques qui ont alimenté les débats universitaires et académiques eu égard à la profondeur des idées qu'elle véhicule et à son apport aux problématiques contemporaines des sciences sociales et humaines.
Mostefa Lacheraf est le fondateur de la critique littéraire et de cinéma, selon le docteur Mustapha Madi, maître de conférences en sociologie à l'université d'Alger et consultant aux éditions Casbah.
Contrairement à ce que certains ont voulu faire accroire à propos de l'arabisation de l'école, il dira que Mostefa Lacheraf a été contre une certaine catégorie d'arabisants négatifs et idéologues. D'ailleurs, poursuivra-t-il, l'homme avait une vision prophétique et craignait la survenue de certains événements qui, malheureusement, se sont réalisés. La mauvaise arabisation n'a fait que l'affaire de l'élite francophone, généralement bilingue, au détriment de la masse qui ne maîtrise plus aucune langue étrangère. L'orateur rapportera que Mostefa Lacheraf est le premier à avoir analysé La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, et rappellera quelques remarques émises par l'Egyptien Taha Hussein à propos de l'œuvre et de l'auteur. Livrant ses témoignages sur Mostefa Lacheraf, il évoquera la polémique provoquée par le choix entre les notions "nation" et "société" qui a atteint son paroxysme lors de la rédaction de la Charte nationale de 1976 et dont Mostefa Lacheraf était membre du comité de rédaction.
Le choix du terme nation proposé par lui qui n'avait pas reçu l'adhésion des autres membres, hormis Mouloud Kassim et Rédha Malek, a nécessité l'arbitrage du président Houari Boumediene, qui a tranché en faveur de l'emploi du terme "nation".
Pour le professeur Salah Alouaoui de l'université de Tunis, Mostefa Lacheraf, qui tenait beaucoup à son algérianité, ne voulait pas que celle-ci reste en vase clos, mais s'ouvre sur l'universalité à travers la maîtrise de plusieurs langues. Mostefa Lacheraf prend l'exemple des grands noms qui, dans leur majorité, utilisent plusieurs langues. Pendant la courte période de sa nomination à la tête du ministère de l'Education nationale, il est allé dans les écoles assister aux cours pour dresser un diagnostic de la réalité de l'enseignement à travers le pays. Il s'est rendu compte que les enseignants n'étaient pas, dans la majorité des cas, à la hauteur de leur mission, alors que les élèves étaient vifs et avides de savoir. Il n'a pu mettre en marche son projet, bloqué dans sa démarche par les attaques et les critiques de ses détracteurs qui l'ont taxé d'anti-arabisme. D'ailleurs, il ne cessait d'opposer à ses détracteurs l'argument que "l'arabisme se construit à travers l'effort et non pas par l'idéologie". On rappellera que Mostefa Lacheraf (7 mars 1917-13 janvier 2007) est originaire de la ville de Chellalet El-Adhaoura, partie sud de la wilaya de Médéa. Il milita au Parti du peuple algérien (PPA) et au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il est arrêté en même temps que les autres membres de la délégation des dirigeants de la "Révolution algérienne", dont l'avion est détourné en 1956 par l'armée coloniale. Emprisonné, il est libéré en 1961 pour des raisons de santé. Il occupera plusieurs fonctions diplomatiques.
M. E.


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